Dans un paysage musical en constante évolution, où les modèles traditionnels sont remis en question, une initiative se démarque : Share It Music. Ce label indépendant,né de l’esprit de Cayle Sharratt,propose une approche novatrice en associant la création musicale à l’engagement communautaire. Comment ce label redéfinit-il les règles du jeu ?

Un label à but non lucratif soutenu par Sub Pop

fondée en 2018, Share It Music a pu voir le jour grâce au soutien de Sub Pop Records, un label emblématique de la scène grunge. Cayle Sharratt, qui travaille également pour Sub Pop, a toujours eu l’ambition de créer une structure à but non lucratif. Le soutien de Sub Pop, notamment par un premier don et la mise à disposition de son réseau de distribution, a été crucial pour le lancement de Share It Music.

Le Saviez-vous ? Sub Pop Records est connu pour avoir lancé des groupes tels que Nirvana et Soundgarden.

Inspiration et modèle économique

L’inspiration de Sharratt vient en partie de Sub City Records,une filiale de Sub Pop dédiée à la collecte de fonds pour des causes sociales. Share It Music reprend cette idée en intégrant une dimension caritative à son modèle économique. Les artistes reçoivent 50% des revenus des ventes, le label conserve 25% pour ses opérations, et les 25% restants sont reversés à une organisation à but non lucratif choisie par l’artiste.

Répartition des revenus : un modèle clear

Fonctionnement et services proposés

Share It Music propose une gamme complète de services,allant de la gestion des contrats à la distribution,en passant par la gestion des licences et la promotion. Le label s’appuie sur l’infrastructure de Sub Pop pour certains aspects, comme la distribution et les relations avec les radios universitaires. L’équipe de Share it Music gère également les commandes via Bandcamp,assurant l’emballage et l’expédition des produits.

Astuce : Bandcamp est une plateforme idéale pour les artistes indépendants,offrant une grande liberté et des commissions raisonnables.

Un label à taille humaine

Malgré son ambition, Share It Music reste une opération à taille humaine, principalement gérée par Cayle Sharratt. Il s’occupe de toutes les tâches, des contrats à la comptabilité, en passant par la gestion des actifs numériques. Cette approche permet de maintenir une structure légère et flexible,adaptée aux besoins des artistes indépendants.

Défis et perspectives d’avenir

Sharratt est conscient des limites de son modèle et souhaite éviter de se surendetter ou de se comparer à des structures plus importantes.Il privilégie une croissance organique et durable, en accord avec les valeurs du label. Bien que le statut à but non lucratif présente des avantages en termes de simplicité administrative, il empêche Sharratt de percevoir un salaire. Il espère à terme pouvoir consacrer plus de temps à Share It Music, sans pour autant compromettre sa viabilité financière.

Impact et engagement communautaire

Share It Music se distingue par son engagement envers des causes sociales.En permettant aux artistes de choisir l’organisation à but non lucratif à laquelle reverser une partie des revenus, le label encourage l’engagement citoyen et la sensibilisation à des problématiques importantes. Dans un contexte politique incertain, où les organisations à but non lucratif sont parfois menacées, Share It Music affirme son rôle de soutien à la communauté.

Le label a déjà sorti plusieurs albums et EP, mettant en avant des artistes tels que Mega Cat, Cumulus et Instant Crush. Ces sorties témoignent de la diversité et de la qualité de la scène musicale indépendante soutenue par Share It Music.

Alors, comment ce modèle peut-il inspirer d’autres acteurs de l’industrie musicale ? Et comment les artistes peuvent-ils s’engager davantage dans des initiatives similaires ?

Related

Louis Girard

Journaliste scientifique, spécialisé en innovation, intelligence artificielle et environnement.