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Richelieu : les deux pieds dans le vrai

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Qu’on l’aime, notre cinéma, lorsqu’il regarde le monde en face! À voir samedi le 31, à 20 h sur ICI Télé.

« « Y’en a pas, de Québs, qui pellettent pour 10 piasses de l’heure » »

Le sort des travailleurs saisonniers migrants… Qui s’en préoccupe? Une brève, de temps en temps, dans les journaux, lorsque survient un drame ou que l’on se soucie de la langue qu’ils parleront. Mais sinon… qui s’intéresse à ces travailleurs – des hommes – que l’on fait venir pour quelques mois et quelques dollars pour travailler dans les champs, dans des conditions peu enviables?

Quatre travailleurs migrants saisonniers en uniforme.

Richelieu, de Pier-Philippe ChevignyPhoto : FunFilms Distribution

Un rare film québécois politique et social

Après plusieurs courts métrages remarqués (dont Rebel), Pier-Philippe Chevigny en faisait heureusement le sujet de son premier long, Richelieu, auréolé de succès dans divers festivals internationaux (notamment ceux de Tribeca ou Karlovy Vary) lui aussi. Et on le comprend.

Car si, ici, la rareté d’un tel cinéma social et politique  (Nouvelle fenêtre) est assurément à noter, la droiture du regard du film dépasse largement les frontières.

Dans une cuisine, un homme pointe un papier qu'il tient dans ses mains en regardant une femme.

Richelieu, de Pier-Philippe ChevignyPhoto : FunFilms Distribution

L’ombre des frères Dardenne

Ce monde du travail injuste, inique, c’est par le truchement d’une traductrice (Ariane Castellanos) embauchée pour faire le lien entre des travailleurs guatémaltèques et le directeur d’une usine (Marc-André Grondin) rachetée par une multinationale française que Richelieu nous le fait découvrir.

Syndicat pour lequel ils doivent payer une cotisation, mais auquel ils n’ont pas le droit d’adhérer, bruit constant des machines, une seule toilette par dortoir… le film raconte, par le détail, ce que ces travailleurs subissent.

Et lorsque survient une blessure… vous devinez. Mais, surtout, il le fait par une mise en scène fébrile, toujours sur le qui-vive, qui fait saisir presque matériellement toute l’atmosphère de ces étés vécus dans la peur, la précarité et les rapports de domination. Non, les frères Dardenne ne sont pas loin.

Un homme portant une casquette (Marc-André Grondin) regarde une femme en blouse bleue (Ariane Castellanos) qui regarde ailleurs.

Richelieu, de Pier-Philippe ChevignyPhoto : FunFilms Distribution

Ce que peut le cinéma

On applaudit vivement. Non seulement la rigueur et le sens du naturalisme déployés par Chevigny (dans un premier film, il faut encore le souligner), mais encore les conditions de cet esclavage moderne (dont seuls sortent gagnants ceux qui ne mettent jamais la main à la pâte) incarnées dans les visages de comédiens que notre cinéma gagnerait à mettre plus souvent de l’avant, notamment ceux de Nelson Coronado, Luis Oliva, Gerardo Miranda ou Antonio Ortega.

Et l’on réalise alors que le cinéma a ce pouvoir, en humanisant ceux et celles qui n’apparaissent jamais sinon comme des statistiques, d’ouvrir notre rapport au monde. Ce n’est pas rien.

Richelieu, à voir sur ICI Télé le 31 mai, à 20 h

La bande-annonce (source : YouTube)

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