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Que pensent les électeurs de l’(in)action climatique?

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À l’heure où le Québec enregistre une série de reculs sur le plan environnemental, on peut se demander s’il existe un décalage entre les attitudes climatiques des électeurs et les récentes décisions du gouvernement Legault. Le professeur en science politique de l’Université Laval Alexandre Gajevic Sayegh et moi-même avons récemment mené une recherche qui s’avère une clé pertinente pour répondre à cette question.

Des chercheurs à travers le monde ont montré l’existence de deux barrières politiques à l’adoption de mesures environnementales. Il existe souvent un écart entre le soutien à l’action climatique et le soutien aux politiques climatiques (première barrière). Il y a également un écart partisan dans l’appui aux politiques climatiques (deuxième barrière). Dans notre recherche, nous nous demandons si ces deux barrières sont présentes au Québec.

Barrière 1 : joindre les gestes à la parole

La première barrière réside dans le fait que dans plusieurs pays et provinces, il existe un écart entre l’appui populaire à l’action climatique et l’appui aux politiques climatiques. Il est important de distinguer ces deux concepts. D’une part, l’action climatique fait référence à « l’ensemble des mesures collectives et individuelles pour lutter contre les changements climatiques. Ce concept renvoie à l’idée que divers acteurs au sein d’une société (individus, entreprises, gouvernements, et organisations diverses) agissent pour atténuer les changements climatiques. »

D’autre part, les politiques d’atténuation des changements climatiques sont une partie de l’action climatique : elles permettent sa mise en œuvre. Elles peuvent être définies comme « mesures gouvernementales fédérales, provinciales, régionales ou municipales visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) ». Le marché du carbone, l’interdiction de la vente des voitures à essence ou les investissements en transport en commun sont des exemples de politiques climatiques.

Depuis 2019, le Baromètre de l’action climatique montre que l’action climatique est acceptée par une importante majorité de la population québécoise. En 2024, 82 % des Québécois considèrent qu’il est urgent d’agir contre la crise climatique et nécessaire de réduire immédiatement les émissions de GES. La plupart pensent que les entreprises (74 %) et les gouvernements (80 %) doivent en faire plus.

Cependant, à l’aide d’un sondage réalisé en 2022, nous remarquons que les politiques climatiques jouissent d’un soutien moins élevé chez les Québécois que l’action climatique. Ainsi, la différence entre l’appui à l’action climatique et l’appui aux politiques climatiques est présente au Québec. Ce décalage dénote un certain écart « entre la perception que nous devons agir et notre motivation à agir ».

Nous identifions des pistes de solutions pour surmonter ce décalage. Notamment, communiquer plus clairement comment les politiques climatiques contribuent concrètement à diminuer les GES et à atteindre les cibles que nous nous sommes fixées ou exposer les bénéfices économiques et de santé publique des politiques climatiques. Un leadership politique de la part des élus pourrait également augmenter le support pour les politiques climatiques au sein de leurs électeurs.

Barrière 2 : qui sont les plus « verts » au Québec ?

Dans plusieurs pays, l’appui aux politiques climatiques varie en fonction de l’allégeance politique des électeurs. Ceux qui s’identifient à la droite ou au conservatisme y sont plus réfractaires. Nous montrons qu’au Québec, cet écart partisan est également présent. Toutefois, les différences entre les électeurs de quatre des principaux partis politiques (CAQ, PLQ, PQ et QS) sont relativement faibles.

En effet, parmi les électeurs de ces partis, le soutien aux politiques climatiques dépasse la barre des 50 %. Ces résultats indiquent que les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale ne devraient pas craindre « de perdre leur base en proposant des politiques climatiques ». Bien au contraire, avec une majorité de leurs électeurs en faveur des politiques climatiques, ces formations politiques auraient plutôt « avantage à proposer et à mettre de l’avant leurs propositions climatiques ».

Ces données suggèrent que les récentes annonces du gouvernement du Québec ne sont pas alignées avec ce qu’une majorité de la population québécoise souhaite : aller de l’avant avec la lutte climatique. Pas en arrière. De plus, nos résultats indiquent qu’un leadership politique pourrait donner l’impulsion nécessaire à l’adoption et à la mise en œuvre de politiques climatiques plus ambitieuses au Québec ; à l’heure actuelle, le gouvernement n’est pas au rendez-vous. Les autres partis politiques ont tout à gagner à combler ce vide.

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