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Pourquoi parle-t-on encore de Jaws, 50 ans plus tard?

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Le 20 juin 1975, il y a 50 ans, le film Les dents de la mer (Jaws) bousculait Hollywood et révélait Steven Spielberg, un jeune cinéaste de 27 ans qui dominera le box-office pendant des décennies à venir. Le journaliste, chroniqueur et critique de cinéma Michel Coulombe revient sur le succès monstre de ce premier « blockbuster », qui a failli être coulé par un tournage laborieux.

Jaws, c'est l'acte de naissance de Steven Spielberg, littéralement. Le succès est tel qu'il va devenir le roi du divertissement, explique Michel Coulombe.

En effet, si Steven Spielberg avait déjà réalisé trois films – Firelight, Duel et Sugarland Express –, c’est vraiment Les dents de la mer qui propulsera sa carrière à un niveau supérieur.

Le réalisateur pose devant un arbre avec les mains croisées derrière la tête.

Steven Spielberg en 1973, deux ans avant la sortie des « Dents de la mer ».

Photo : Getty Images / Evening Standard

Plusieurs raisons expliquent pourquoi on parle encore de ce film 50 ans plus tard, à commencer par le fait qu’il a donné naissance à la notion de blockbuster, c’est-à-dire un film doté d’un budget élevé, d’une campagne de promotion massive et d’une distribution ambitieuse avec des projections mur à mur.

C’est devenu le film étalon du genre qu’on appelle désormais les blockbusters. Avant ça, ce mot-là n’existait pas dans le vocabulaire cinématographique.

À cette époque, on ne sortait pas les films dans autant de salles. De nos jours, il est commun d’avoir des productions qui sortent dans 4000 salles. Mais dans le temps, c’était une couple de centaines, d’abord dans les grands centres, puis dans quelques villes plus petites, des sorties progressives pour tâter le terrain, explique Michel Coulombe.

Aujourd’hui, beaucoup de films considérés comme des blockbusters sortent l’été, en mai, en juin et en juillet, et ça vient de Jaws.

Un tournage tumultueux

Les dents de la mer est une adaptation du roman à succès du même nom de Peter Benchley, publié en 1974, un an avant la sortie du film. Les producteurs Richard D. Zanuck et David Brown, qui avaient eu accès au livre avant sa publication, étaient tous deux surexcités à l’idée de le porter au grand écran, affirmant que c’était la chose la plus palpitante qu’ils n'aient jamais lue.

Ils ont acquis les droits d’adaptation du roman en 1973, avant sa sortie officielle, pour environ 175 000 $ américains (environ 1,7 M$ CA en dollars d’aujourd’hui). Après avoir considéré plusieurs options, le duo de producteurs d’Universal Studios a décidé de donner sa chance à Steven Spielberg à la réalisation.

Du haut de ses 27 ans, le cinéaste a rapidement été rattrapé par ses ambitions, à commencer par son souhait de tourner le film en lieu réel, sur les eaux houleuses de l’océan Atlantique, plutôt que dans une piscine ou un bassin.

Les deux personnages sont concentrés, en train de piloter un bateau sur l'eau.

Le chef de la police d'Amity Martin Brody (Roy Scheider) et l'océanographe Matt Hooper (Richard Dreyfuss), deux des membres de l'équipage qui part à la chasse au requin, avec Bart Quint (Robert Shaw).

Photo : Page Facebook du film Jaws

Le film, dont l’intrigue se déroule sur l’île fictive d’Amity, sur la côte est américaine, a été tourné à Martha’s Vineyard, une station balnéaire du Massachusetts particulièrement prisée par les touristes. Ces derniers sont d’ailleurs débarqués en masse au milieu de la saison chaude, alors que la production était toujours sur place après avoir largement dépassé son échéancier.

Les intempéries, les plaisanciers, un requin mécanisé qui coule… Plusieurs problèmes sont survenus parce que tourner en lieu réel, c’est une situation incontrôlable. Le budget du film a presque triplé, résume Michel Coulombe.

On partait toujours de l’idée que Steven Spielberg pouvait être congédié d'une semaine à l'autre. C’était un peu le ton sur lequel on avançait.

Des contraintes techniques qui se sont avérées payantes

La tête de requin mécanisée – surnommée Bruce comme l’avocat de Spielberg – a connu de nombreux problèmes techniques, au point où on a dû la rebâtir à trois reprises. Il faut d’ailleurs attendre une bonne heure avant de voir la gueule sanguinolente du grand blanc à l'écran.

En fin de compte, cette malédiction a grandement contribué à la tension rampante qui a fait la marque du film. Le cinéaste a dû se rabattre sur de nombreux subterfuges pour pallier l’absence du requin, comme la nageoire qui flotte au-dessus de l’eau, la trame sonore angoissante de John Williams ou la caméra subjective qui met le spectateur dans la peau du prédateur.

Deux hommes sur un bateau regardent un requin géant émerger de la mer.

Le visage du requin meurtrier n'apparaît que dans la deuxième moitié du film lorsque les trois protagonistes tentent de le tuer.

Photo : Getty Images / Universal Pictures

La force du film, en raison notamment de l’absence de requin pendant un certain temps, c’est la peur de ce qu’on ne voit pas. On construit cette peur-là, une peur qui va être encore plus grande que ce qu’on va nous montrer par après, souligne Michel Coulombe.

Malgré l’explosion de son budget et son tournage ardu, Jaws fera largement ses frais, devenant le film le plus lucratif de tous les temps au box-office américain au moment de sa sortie, un record qu’il gardera jusqu’à la sortie du premier Star Wars en 1977. Avec un budget de 9 millions de dollars américains (12,3 M$ CA), il a récolté 470 millions de dollars américains (644 M$ CA) au box-office mondial.

Si Steven Spielberg a affirmé à plusieurs reprises que ce film est le moins personnel de son répertoire, force est d’admettre qu’il a mis le doigt sur quelque chose il y a 50 ans et a inspiré des générations de cinéastes qui miseront comme lui sur les peurs sourdes qui sommeillent en nous, ainsi que sur la force de la suggestion.

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