En matière d’épargne, votre principal adversaire n’est ni la fluctuation des marchés financiers, ni votre banque et ses frais, ni même l’État et sa fiscalité, mais bien votre propre cerveau. Sans le savoir, vous êtes probablement victime, comme bon nombre d’épargnants, de biais cognitifs, ces raccourcis que notre cerveau prend pour aller plus vite, mais qui faussent parfois nos jugements et nous amènent à prendre les mauvaises décisions. Problème, ces biais théorisés par les chercheurs Daniel Kahneman (Prix Nobel d’économie en 2022) et Amos Tversky coûtent chaque année plusieurs milliers d’euros aux épargnants.

Les chiffres sont sans appel. Chaque année, le cabinet américain Dalbar publie son Quantitative Analysis of Investor Behavior (QAIB), une étude de référence qui mesure l’écart entre la performance des marchés et celle réellement obtenue par les investisseurs. L’édition 2025 montre qu’en 2024, l’investisseur actions moyen a gagné 16,5 %, quand le S&P 500 - les 500 plus grandes sociétés américaines - progressait de 25 %. Un écart directement lié aux décisions hasardeuses dictées par l’émotion comme les retraits au mauvais moment, les ventes précipitées, les entrées tardives. Sur vingt ans, ces mauvais réflexes réduisent le rendement annuel de plus d’un point, transformant une petite différence en perte massive à long terme.

Pour les contrer, il faut tout d’abord les identifier puis adopter de bonnes méthodes. Voici nos conseils pour vous aider à préserver votre épargne.

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