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La monnaie québécoise de PSPP tantôt saluée, tantôt critiquée

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La création d’une monnaie québécoise, comme l’a proposée samedi le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a plusieurs alliés chez les économistes, mais pas que.

Le PQ a présenté samedi matin sa position sur la monnaie d’un éventuel Québec indépendant. Si elle estime plus prudent de conserver le dollar canadien dans les dix années suivant l’accession éventuelle à la souveraineté, la formation politique souverainiste suggère que le Québec se dote de sa politique monétaire à lui sur le long terme.

C’est d’ailleurs la position qu’avait adoptée l’ancien ministre des Finances et de l’Économie Nicolas Marceau, qui a conseillé le parti de Paul St-Pierre Plamondon dans la rédaction de ce chapitre du « livre bleu » sur l’indépendance. Contacté samedi, l’expert en économie — il est professeur au Département des sciences économiques de l’Université du Québec à Montréal — a d’ailleurs salué la position prise par le parti qu’il avait représenté à l’Assemblée nationale de 2009 à 2018.

« Je trouve ça très bien », a-t-il affirmé au Devoir samedi.

« Il y a des grands avantages à avoir une politique monétaire qui est vraiment adaptée à nos circonstances. Vous savez, il y a eu beaucoup de crises dans les années récente où on a vu que des pays qui n’avaient pas leur propre politique monétaire [ont eu] des problèmes », a-t-il ajouté.

« République de bananes »

Dans son livre Une fois le Québec souverain, paru en 2022, l’ancien ministre du gouvernement de Pauline Marois nomme d’ailleurs le « mal hollandais » parmi les raisons qui devraient pousser le Québec à adopter sa propre monnaie. Ce phénomène, selon lequel des économies particulièrement liées aux ressources naturelles comme le Canada risquent de subir de fortes fluctuations de la valeur de leur monnaie, a été cité par Paul St-Pierre Plamondon samedi pour expliquer son choix de proposer une devise québécoise.

Joint samedi, l’économiste Vincent Geloso, qui avait approuvé le « budget de l’an un » de Paul St-Pierre Plamondon, a tenu un tout autre discours à ce sujet.

« Le mal hollandais, en gros, il arrive seulement si vous avez des institutions de merde », a affirmé sans mâcher ses mots le professeur d’économie associé à l’Université George Mason, aux États-Unis. « Si vous êtes une république de bananes, donc si vous avez un dictateur au pouvoir, le mal hollandais se produit exactement comme prévu. »

Or, l’ancien adéquiste, qui se décrit lui-même comme souverainiste, n’est « pas assez [fou] pour dire que le Canada est une dictature ». « On ne rentre pas dans la catégorie qui fait en sorte que le mal hollandais se génère. Fait que jetez-moi ça aux poubelles », a-t-il dit.

Dans les mois suivant sa participation au budget de l’an un comme vérificateur, Vincent Geloso avait fortement critiqué la position de Paul St-Pierre Plamondon sur la monnaie d’un Québec souverain, soutenant que créer une nouvelle devise consistait à « jouer la harpe […] des nationalistes de cabane à sucre ».

Samedi, le chef péquiste a balayé du revers de la main les « railleries » que pourrait s’attirer sa proposition pour la politique monétaire d’un Québec souverain. « Il y a un moment donné… Se faire remplir de toutes sortes de propos qui essentiellement sont un peu méprisants par rapport à la capacité des Québécois de faire ce que tout le monde fait, y compris les Canadiens, il va falloir en prendre et en laisser », a-t-il dit.

Déficits

Vincent Geloso, lui, pense malgré tout la même chose qu’il y a deux ans. Samedi, il a qualifié les sept étapes de création d’une devise québécoise présentées par M. St-Pierre Plamondon d’imprudentes.

« Ce qui est problématique là-dedans, ce sont les six dernières étapes », a-t-il dit. La première étape consiste à conserver la monnaie canadienne pour une période de dix ans.

M. Geloso affirme qu’avec les déficits budgétaires qui affligent actuellement le Québec, il serait plus intelligent de conserver le huard.

Un argument fallacieux, selon le spécialiste en économie et ancien chef d’Option nationale Jean-Martin Aussant. « La situation fiscale du Québec est enviable par rapport aux autres pays de l’OCDE », a-t-il lancé en entrevue avec Le Devoir, samedi. « On est dans une situation […] où tout le monde est en déficit. »

Comme Nicolas Marceau, l’ex-député péquiste, qui a un doctorat en analyse économique à l’Universitat Autònoma de Barcelone, en a marre d’entendre certains détracteurs de l’idée de monnaie québécoise attaquer la taille de l’économie québécoise.

« Il y a des pays aussi riches que le Québec, qui ont des populations plus petites ou comparables au Québec, qui ont leur propre banque centrale, leur propre devise. On peut mentionner le Danemark, la Suisse, la Norvège… Puis il n’y a personne qui s’inquiète de leur santé financière », a-t-il illustré samedi.

M. Aussant souligne d’ailleurs que l’ancien premier ministre Jacques Parizeau, qui prônait pendant la campagne référendaire de 1995 l’utilisation du dollar canadien dans un Québec indépendant, semblait avoir changé d’avis dans les années suivantes. Il lui en avait notamment parlé au moment de fonder Option nationale en 2011.

Rappeler la position de l’ex-premier ministre pour défaire celle du chef péquiste d’aujourd’hui ne sert donc à rien, a-t-il soutenu samedi.

« Monsieur Parizeau n’a jamais pensé que le Québec avait les mêmes intérêts économiques que l’Ontario ou l’Ouest pétrolier, ou même les Maritimes. C’est juste que le débat et les priorités portaient sur autre chose », a-t-il dit.

« Mais à mon sens, avec le temps, le débat de la devise québécoise serait arrivé. Puis, à mon avis — il n’est plus là malheureusement pour confirmer —, il aurait penché pour une devise québécoise. »

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