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Pas de retour en prison pour les « papys braqueurs » de Kim Kardashian : la cour d'assises de Paris a prononcé des peines allant jusqu'à trois ans de prison ferme au procès du braquage de l'influenceuse américaine à Paris en 2016, et estimé qu'aucun d'eux ne devait remettre les pieds en détention.
Les peines sont assez peu sévères, a reconnu le président David De Pas, alors que l'accusation avait réclamé 10 ans de prison à l'encontre des braqueurs entrés dans l'hôtel de Kim Kardashian la nuit du 2 au 3 octobre 2016.
Elles ont été pensées à distance de cet évènement grave, en prenant en considération le temps écoulé – neuf ans, et l'état de santé des principaux protagonistes qui interdit éthiquement d'incarcérer quiconque, a déclaré le président devant des accusés émus.
Après la levée de l'audience, les accusés ont enlacé leurs proches, quittant peu à peu la salle d'audience en emportant leurs sacs et valises qu'ils avaient préparés dans l'éventualité d'une incarcération.
Kim Kardashian s'est immédiatement dite satisfaite du verdict tout en disant vouloir tourner la page.
Je suis profondément reconnaissante envers les autorités françaises d'avoir rendu justice dans cette affaire. Ce crime a été l'expérience la plus terrifiante de ma vie.
Neuf millions d'euros de bijoux
Quatre hommes ont été reconnus coupables d'avoir braqué arme au poing et séquestré Kim Kardashian, pour la dépouiller de 9 millions d'euros de bijoux. Le principal, Aomar Aït Khedache, 69 ans, sourd et quasiment muet, souffrant du dos et de diabète a été condamné à huit de prison dont cinq avec sursis. Pour la partie ferme, la cour a ordonné une confusion avec une autre peine qu'il purge actuellement, ce qui fait qu'il ne retournera pas en prison.
L'accusé Didier Dubreucq, 69 ans, qui suit en ce moment une chimiothérapie et qui a dû être hospitalisé ces derniers jours, a écopé d'une peine de sept ans, dont deux ferme (couverts par le temps qu'il a passé en détention provisoire), comme Yunice Abbas, 71 ans, déjà opéré du cœur en détention provisoire et souffrant de la maladie de Parkinson.

Aomar Aït Khedache est aujourd'hui âgé de 69 ans. (Photo d'archives)
Photo : Associated Press / Aurelien Morissard
Vous avez fait du mal, vous avez traumatisé de façon sans doute durable, a insisté le président en s'adressant aux accusés. Même si vous n'avez pas frappé, vous avez fait peur. Mais aucun d'entre vous n'a fait parler de lui sur ces neuf années, et vous avez globalement reconstruit votre vie et fait les démarches pour vous réinsérer.
La cour a enfin acquitté Gary Madar (le frère du chauffeur de Kim Kardashian) et son ami Florus Héroui, considérant, contrairement à l'accusation, qu'il n'y avait pas eu de taupe ayant donné de précieuses informations sur l'emploi du temps de Kim Kardashian à Paris, et qu'ils n'avaient donc rien à voir avec cette affaire.
Au moment des faits avait au contraire insisté l'accusation mercredi, les accusés étaient des braqueurs chevronnés du grand banditisme au casier judiciaire chargé, pas des pieds nickelés.
La réalité, c'est qu'ils ont monté un coup et qu'ils ont réussi.
Excuses acceptées
Quand elle est venue témoigner la semaine dernière, Kim Kardashian avait accepté les excuses du principal accusé Aomar Aït Khedache.
Je vous pardonne même si ça ne change rien au traumatisme, je crois à la deuxième chance, lui a dit, émue, celle qui étudiait le droit depuis six ans et qui a enfin obtenu son diplôme, comme elle l'a annoncé jeudi sur les réseaux sociaux à ses 356 millions d'abonnés.
La foule des grands jours – dont quelque 500 journalistes de tous les pays – était venue au palais de justice pour la voir en chair et en os.
Hi, I'm Kim Kardashian, s'est-elle présentée à la barre, dans une tenue parfaitement inhabituelle en ces lieux : robe tailleur noire haute-couture, et comme un pied de nez, un collier de diamants à 3 millions de dollars et une bague ressemblant fortement à l'énorme caillou, the ring, qu'elle exhibait en 2016 sur Internet et que les malfrats lui avaient réclamé d'un fort accent français.
Pendant plus de quatre heures – elle avait fini par enlever discrètement ses talons –, elle a décrit sa certitude de mourir, d'être violée cette nuit-là, ses supplications pour qu'elle puisse revoir ses enfants.
Puis elle avait quitté la cour. Et repris le fil de sa vie postée sur Instagram, égoportraits de luxe devant le Ritz ou en péniche sous la tour Eiffel, entre champagne et fourrures, à mille lieues de ses papys braqueurs.