D'ici 2032, la France devra faire des efforts importants de manière à consacrer 5% de son PIB aux dépenses de sécurité et de défense, comme les autres pays membres de l'Otan. Mais à quoi ressemblerait l'armée française si cet objectif venait à être atteint ? Europe 1 fait le point.

Les 32 pays membres de l’Otan se sont accordés sur une trajectoire budgétaire, sous la pression américaine. D’ici 2032, leurs dépenses de sécurité et de défense devront être portées à 5% de leurs PIB nationaux.

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Si certains s’en approchent, comme la Pologne ou les États baltes, d’autres vont être contraints de faire des efforts importants. C’est le cas de la France, aujourd’hui juste au-dessus des 2%. Mais à quoi ressemblerait l’armée française si cet objectif des 5% était atteint ? Europe 1 fait le point.

Au défi de mieux dépenser

Il faut tout d'abord comprendre que cette perspective des 5% est en réalité ventilée en deux tiroirs. Le premier, de 3,5%, concerne les dépenses purement liées à la défense. Les 1,5% restants sont dédiés à la sécurité au sens large, comme le cyber ou les infrastructures militaires. 

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"Cela servira surtout à combler les trous", prévoit un ancien artisan de la loi de programmation militaire. Les premières dépenses seront attribuées à la modernisation de l’arsenal nucléaire et au rattrapage du retard dans le renseignement spatial ou le traitement des données grâce à l’intelligence artificielle.

Il y aura certes un plus de matériel, peut-être un deuxième porte-avion livré plus rapidement, davantage de Rafale, mais clairement, le format des armées ne va pas évoluer. Au mieux, il va se densifier. Emmanuel Macron pourra tout de même, à la fin du quinquennat, se targuer d’avoir doublé le budget annuel des militaires en 10 ans, passant de 30 à 60 milliards d’euros.

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Selon un spécialiste des budgets militaires, le vrai défi ne serait ainsi pas d’acheter, mais de mieux dépenser. Or les procédures sont longues, rigides, coûteuses et peu adaptées à un matériel qui, on l’a vu en Ukraine et au Moyen-Orient, évolue en permanence. Surtout, il doit être disponible rapidement pour s’adapter aux menaces de l’ennemi.

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