Installé à la terrasse d’un restaurant parisien, Thomas Ménagé tente tant bien que mal de reprendre le fil de la conversation. « C’est Charles qui me fait rire ! », s’excuse presque le député RN, hilare. À quelques tables d’écart, son collègue UDR Charles Alloncle lui lance des blagues complices depuis le début du déjeuner. « On s’entend très bien », sourit le mariniste. Ainsi va la vie des troupes de Marine Le Pen et d’Éric Ciotti, qui cheminent main dans la main depuis bientôt un an.

À les écouter, les deux formations alliées filent toujours le parfait amour. « Je ne me suis jamais sentie autant à ma place. On a plus de points communs que de désaccords, la parole est beaucoup plus libre », encense Christelle D’Intorni, seule députée LR à avoir suivi l’ex-patron de la droite sur sa ligne d’union avec le RN aux élections législatives anticipées. Même le possible empêchement présidentiel de la leader nationaliste n’aurait allumé aucune mèche dans les rangs ciottistes.