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Maladie MSX des huîtres : le fédéral a-t-il trop tardé à agir?

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Dans des documents obtenus grâce à une demande d’accès à l’information, Radio-Canada a appris que l’Agence canadienne d’inspection des aliments a mis 17 jours à mettre des sites en quarantaine à la suite de la détection de la maladie MSX, qui décime les huîtres. Des ostréiculteurs estiment que ce délai a aggravé la situation.

Bien que ça peut paraître peu, dans l'industrie ostréicole, c'est très long parce que les producteurs déplacent un grand nombre d’huîtres tous les jours, d’une baie à l’autre, d’une province à l’autre, d’un producteur à l’autre. L’achat d’huîtres de semence et le transfert d'huîtres sont essentiels pour la survie de cette industrie.

Martin Mallet, producteur d'huîtres à Shippagan et détenteur d'un doctorat en biologie de l'Université Queen's, se souvient de l'incompréhension des ostréiculteurs à l'été 2024, quand les premiers cas ont été détectés le 2 juillet dans la région de Bedeque à l'Île-du-Prince-Édouard, mais que les quarantaines des sites contaminés n'ont été annoncées que le 19.

Tout le monde se posait vraiment la question pourquoi il n’y a pas eu des mesures plus agressives qui ont été mises en place plus rapidement.

Martin Mallet devant une baie.

Martin Mallet le co-propriétaire des Huîtres Mallet. Il n'a pas encore de détection des maladies MSX et dermo. Il collabore avec plusieurs universitaires pour faire de la recherche sur ces maladies

Photo : Rachel Gauvin

Selon lui, ça ne fait pas de doute, l'agence fédérale a tardé à agir. Des mesures plus rapides auraient permis de ralentir la propagation de la maladie MSX, inoffensive pour les hommes, mais qui ravage les fermes d'huîtres, assure-t-il.

On aurait pu repousser l’apparition des maladies en mettant des contrôles plus rigoureux en place. Il y a probablement des gens qui ont bougé des huîtres alors qu’ils le pouvaient encore, ce qui a potentiellement empiré la situation, croit-il.

Une dizaine de jours après le premier cas à l’Île-du-Prince-Édouard, un bureau du ministère fédéral des Pêches et Océans au Québec a contacté l’agence fédérale pour leur signaler que près de 50 000 huîtres de la baie de Bedeque ont été transférées à un site aux Îles-de-la-Madeleine.

Alexandre Brazeau est propriétaire de la ferme Old Harry aux Îles-de-la-Madeleine. Ce n’est pas lui qui a importé ces huîtres, c’est un autre producteur, mais il soutient que l’Agence canadienne d’inspection des aliments a mis son industrie en danger en permettant aux ostréiculteurs de déplacer leurs huîtres.

Alexandre Brazeau devant de l'eau glacée avec une boîte d'huîtres dans les mains.

Alexandre Brazeau, un ostréiculteur aux Îles-de-la-Madeleine, est inquiet pour l'avenir de son industrie.

Photo : Contribution : Alexandre Brazeau

La gestion de la crise a été horrible de A à Z, ça a commencé par une quarantaine qui a été mise trop tard, explique-t-il.

Dans une des notes internes, le 19 juillet 2024, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) répond à des questions de producteurs inquiets qui se demandent pourquoi il n’y a pas eu de restrictions sur le mouvement des huîtres aussitôt que les tests sont revenus positifs à la MSX.

L'agence se justifie et dit vouloir trouver un équilibre entre la restriction des activités et la propagation de la maladie. Réduire les risques sans trop nuire aux entreprises.

Éviter la panique dans l’industrie

Tiago Hori a un doctorat en biologie de l'Université Memorial et travaille depuis cinq ans dans diverses entreprises du secteur de l’innovation des mollusques à l’Île-du-Prince-Édouard.

Il croit que si l’ACIA a mis plus de deux semaines à réagir, c'était dans le but d'éviter de créer la panique dans l’industrie avec des tests qui auraient pu être de faux positifs.

Il faut faire des tests PCR pour confirmer la maladie et après on doit vérifier avec un processus de séquençage pour avoir un test positif confirmé, un processus qui peut prendre du temps, explique ce biologiste.

Tiago Hori dans un parc avec la ville de Charlottetown en arrière-plan.

Tiago Hori souhaite une collaboration entre les acteurs de l'Atlantique pour faire face à la crise des huîtres.

Photo : Radio-Canada

Les tests de PCR pour les huîtres sont effectués dans les laboratoires de Pêches et Océans à Moncton. Ensuite les échantillons sont envoyés à l'Hôpital pour enfants de Toronto pour effectuer les tests de séquençage.

Martin Mallet reconnaît que les démarches à suivre pour confirmer une nouvelle détection dans une zone peuvent prendre du temps. Il estime malgré tout que des mesures préventives rapides étaient nécessaires.

Étant donné la gravité de cette maladie-là et les dommages que ça peut causer, je pense que presque tout le monde dans l’industrie aurait été confortable avec des mesures plus sévères temporaires pendant au moins ce temps qu’on effectuait cette détection-là, dit-il.

Une main en gros plan qui tient des bébés huîtres.

Plusieurs programmes sont en cours pour rétablir les stocks d'huîtres à l'Île-du-Prince-Édouard.

Photo : Radio-Canada / Aaron Adetuyi/CBC

Selon lui, l’agence des aliments n’a pas réalisé l’ampleur de la situation.

Je pense qu’ils ont eu des surprises. En termes de l’étendue des transferts, le nombre d’acteurs avec qui jouer et la complexité du milieu. Je pense qu’ils ont réalisé assez vite qu’ils n’avaient pas les effectifs, relate-t-il.

À plusieurs reprises dans les documents reçus via la demande d'accès à l'information, les responsables de l'ACIA mentionne avoir eu de la difficulté à trouver des employés à temps plein pour trois semaines. Plusieurs employés ont des horaires modifiés ou sont en vacances, peut-on lire dans une note de service le 13 juillet.

Réponse de l’Agence canadienne d’inspection des aliments

L'ACIA se défend d’avoir agi trop tard dans cette crise.

La détection initiale de la maladie MSX, détectée dans des échantillons d’huîtres sauvages prélevées dans la baie Bedeque, à l’Île-du-Prince-Édouard, a été annoncée le 13 juillet. Lorsque la présence de la MSX a été confirmée, une ordonnance d’interdiction était déjà en vigueur en vertu du Règlement sur la gestion de la pêche du poisson contaminé.

Pêches et Océans nous répond que les mesures en place touchaient une zone de seulement trois kilomètres. Le 14 juillet, une technicienne de l’ACIA demandait aux producteurs de ne pas bouger leurs huîtres, mais il n’y avait pas de quarantaine en place encore.

L'ACIA ajoute qu'elle a travaillé pour minimiser les répercussions sur l’industrie ostréicole du Canada atlantique afin de protéger son avenir à long terme.

Une carte du Canada, les provinces de l'Atlantique et le Québec sont en orange pour démontrer les zones déclarées.

L'Agence d'inspection des aliments a décrété le 2 septembre 2025 que toutes les provinces de l'Atlantique et le Québec sont maintenant des zones déclarées aux maladies MSX et Dermo.

Photo : Site agence inspection des aliments du Canada

Depuis le 2 septembre, l'agence considère que les maladies dermo et MSX sont maintenant présentes partout dans l’est du pays.

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