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Les problèmes d’alcool et de cannabis restent tabous chez les 50 ans et plus

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Parler de sa consommation d’alcool ou de cannabis est tabou chez les Québécois de 50 ans et plus. Selon un sondage mené pour l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), seuls 2 % de ceux qui ressentent un besoin d’aide pour leur consommation d’alcool consultent un professionnel, un chiffre qui s’établit à 7 % chez ceux s’inquiétant de problèmes liés au cannabis.

« Même si le cannabis est légalisé depuis 2018 au Canada, c’est quand même une substance qui a longtemps eu mauvaise presse. Et les personnes de 50 ans et plus ont été particulièrement exposées à des messages stigmatisants à son sujet », explique Alexane Langevin, chargée de projet en substances psychoactives à l’ASPQ.

D’ailleurs, bien que la consommation d’alcool soit davantage banalisée, la dépendance à cette substance demeure stigmatisée, poursuit-elle. « Ça peut faire peur d’être associé à cette problématique qui est encore mal comprise. »

Le sondage, obtenu par Le Devoir, a été mené en ligne par la firme Léger pour le compte de l’ASPQ, du 13 au 27 novembre 2024, auprès de 654 Québécois de 50 ans et plus ayant consommé de l’alcool ou du cannabis au cours des 12 derniers mois.

Les discussions sur les effets et les risques de l’alcool et du cannabis chez les membres de cette tranche d’âge doivent être normalisées, affirme Mme Langevin. « En vieillissant, notre corps se met à métaboliser différemment les substances. On peut prendre beaucoup plus de temps à éliminer une substance, ce qui fait que son effet peut être parfois plus fort et durer plus longtemps », explique-t-elle.

Médicaments et « âgisme »

Avec l’âge, les gens prennent d’ailleurs souvent plus de médicaments d’ordonnance, note Alexane Langevin, et ceux-ci peuvent interagir avec l’alcool ou le cannabis. « Mais, souvent, on ne connaît pas ces effets. Puis, on augmente, sans le savoir, nos risques d’effets secondaires, comme la perte de coordination pouvant entraîner des chutes, mais aussi des interactions qui pourraient amplifier ou réduire l’effet d’un médicament », dit-elle.

D’après le sondage, 45 % des répondants qui consomment du cannabis disent en prendre parfois ou souvent avec des médicaments prescrits. Près de la moitié des personnes interrogées disent combiner alcool et médicaments.

Selon le coup de sonde, à peine 7 % des répondants qui consomment de l’alcool et 15 % du cannabis rapportent qu’un médecin ou un infirmier a déjà abordé le sujet avec eux.

Il y a « une forme d’âgisme », soutient Vincent Wagner, professeur associé au Département des sciences de la santé communautaire de l’Université de Sherbrooke. « On ne se représente encore pas bien qu’une personne âgée puisse consommer des produits — ça vaut pour l’alcool, mais encore davantage pour les substances comme le cannabis. »

« Si l’on prend l’exemple d’une personne âgée qui va à l’urgence parce qu’elle est tombée. Souvent, on ne va pas questionner si c’est lié peut-être à la consommation d’alcool ou autre substance », dit-il.

Davantage de formations pour outiller les professionnels de la santé sont donc nécessaires, insiste Alexane Langevin. « Certains pensent qu’il vaut moins la peine de prévenir à cet âge. Mais il n’est jamais trop tard pour améliorer la qualité de vie. »

S’adresser à tous

Autre problème : souvent, les messages de prévention à propos de l’alcool ou du cannabis s’adressent aux jeunes, relève Mme Langevin.

« Je trouve qu’il manque un peu d’information vis-à-vis de ceux qui ont 50 et 60 ans et plus. Il y en a beaucoup pour les jeunes, mais pour les personnes plus âgées, c’est rare », affirme d’ailleurs Jeannine Duchesne Desaulniers, 81 ans, en entrevue avec Le Devoir.

Les aînés veulent des messages crédibles, neutres et non infantilisants, note l’ASPQ. « On veut faire nos propres choix à tout âge », soutient Alexane Langevin.

Elle souligne par ailleurs qu’il serait intéressant d’avoir davantage de données sur l’effet du passage à la retraite sur la consommation d’alcool et de cannabis. « N’importe quelle transition de vie majeure qui change notre quotidien peut avoir un effet sur nos habitudes. Pour certaines personnes, ça peut diminuer la consommation et, pour d’autres, l’augmenter », dit-elle.


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