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L’incertitude sur l’immigration ronge les travailleurs étrangers

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À peine arrivé au Québec, Jonatas Reis se demande s’il pourra y rester bien longtemps.

Lassé de l’insécurité du Brésil, son pays natal, l’ingénieur de formation est arrivé ici en janvier dernier à titre de travailleur étranger temporaire. Depuis, sa femme et son fils l’ont rejoint à Joliette, où M. Reis travaille comme programmeur-estimateur chez Liard Industries.

Son permis de travail fermé se termine en 2028. D’ici là, plusieurs questions le taraudent. Atteindra-t-il le niveau de français requis pour présenter une demande de renouvellement ou, mieux encore, accéder à la résidence permanente ? Et combien de temps attendra-t-il ce fameux sésame, considérant que tant Québec qu’Ottawa ont récemment réduit leurs cibles d’accueil et que les délais se multiplient ?

« J’ai beaucoup de préoccupations avec la réglementation du gouvernement de Québec, parce que ça change beaucoup », explique en français cet homme qui ne parlait pas la langue de Molière il y a à peine un an. « Pour le moment, je n’ai aucune idée de comment ça va marcher. Le PEQ [Programme d’expérience québécoise] fermé, il ne reste que le PTSQ [Programme de sélection des travailleurs qualifiés]. »

Le natif de São Paulo a tout misé dans son projet d’immigrer au Québec. Il estime avoir déjà dépensé 100 000 réaux brésiliens, soit environ 26 000 dollars canadiens, dans ses démarches. « J’ai tout vendu au Brésil. On doit dépenser beaucoup d’argent au début pour trouver un logement, c’est difficile, mais il y a tous les frais [administratifs] et les examens de français. C’est vraiment cher. »

L’immigrant de 38 ans doit assurer seul la subsistance de sa famille pendant que sa femme apprend le français pour rejoindre le marché du travail. Leur fils fréquente l’école secondaire. « On est ici pour aider le pays à grandir, pas pour voler des emplois », dit-il.

Le travailleur rêve d’obtenir sa résidence permanente « pour rester ici sans stress ». « Si je retourne au Brésil, je dois tout recommencer de zéro », se désole-t-il.

« Rupture de contrat »

La situation de Jonatas Reis fait écho à celle vécue par de nombreux travailleurs temporaires dans la région, estime Doudou Sow, directeur du service de régionalisation de la main-d’œuvre immigrante de l’organisme Lanaudière Économique.

« On a changé les règles pendant qu’ils étaient sur la patinoire », illustre-t-il en parlant des nombreux changements dans l’accueil des travailleurs temporaires, dont la fin du PEQ. « Ils ont été recrutés sur la base d’un programme qui leur permettait de passer du statut temporaire au statut permanent. C’était clair. [Si ce n’est plus possible], c’est une rupture de contrat. »

M. Sow rapporte d’ailleurs plusieurs cas d’entrepreneurs déboussolés et de travailleurs migrants inquiets de leur avenir.

« Permettez-nous de garder les travailleurs qui sont déjà ici », suggère-t-il. « Ils sont intégrés, ils sont francisés, ils ont développé des réseaux. Si on les renvoie, c’est une perte pour la société, parce qu’on devra trouver des gens pour les remplacer. On devra recommencer à zéro pour la formation et l’intégration. »

Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.

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