Fini l’indulgence envers François Bayrou. Les socialistes, par la voix de leur président de groupe Boris Vallaud, ont annoncé mardi qu’ils déposeraient une motion de censure contre le gouvernement après l’échec du conclave sur les retraites. Ils reprochent notamment au premier ministre de ne pas reproposer un texte devant le Parlement, comme il s’y était engagé lors des négociations du fameux « pacte de non-censure ». Les socialistes, qui voulaient profiter de l’occasion pour remettre au vote l’âge de départ à 64 ans, ont dénoncé un manque de « respect de la parole donnée ». Et ont donc ressorti l’arme de la censure, en représailles.

Depuis, c’est le soulagement qui prédomine dans les rangs des élus PS. Après six mois de tension et de provocation avec François Bayrou, nombreux sont ravis de retrouver les trois autres groupes de gauche dans le camp de la censure. Comme pour prouver qu’ils figurent bien, eux aussi, dans l’opposition, contrairement à ce que répétaient les Insoumis