Les élèves de la Saskatchewan seront plus nombreux à recevoir des repas sains et nourrissants à l’école, ont affirmé les gouvernements de la Saskatchewan et du Canada, vendredi, en annonçant l’expansion d’un programme de repas scolaire instauré cette année, et qui est appelé à devenir permanent.

La province s’est entendue avec Ottawa en mars dernier pour offrir le Programme national d’alimentation scolaire du Canada dans ses écoles.

Les deux ordres de gouvernement ont alors signé une entente de trois ans en vertu de laquelle Ottawa versera 15,8 millions à la province pour la distribution de repas dans les écoles à partir de l’année scolaire 2025-2026.

La province investit cette année 6,4 millions de dollars pour fournir des repas à des élèves dans des communautés en milieu urbain, en milieu rural ainsi que dans le nord de la Saskatchewan.

La présidente des Écoles publiques de Saskatoon, Kim Stranden, indique que l’expansion du programme va permettre d’appuyer 30 écoles de la division scolaire, et que les élèves ayant les plus grands besoins auront la priorité. Selon elle, ce programme aura un impact important pour les familles qui ont du mal à joindre les deux bouts alors que le prix des aliments augmente.

Je suis moi-même un parent, et je me demande chaque matin ce que je vais mettre dans la boîte à lunch de mon fils. Je ne peux pas imaginer à quel point ça doit être difficile pour des parents aux prises avec des difficultés financières, de décider quoi inclure pour les lunchs et les récréations de leurs enfants. Ce programme permet de diminuer cette pression, a-t-elle commenté en conférence de presse, vendredi.

Elle ajoute que le programme d’alimentation scolaire favorise la fréquentation scolaire et l’inclusion en offrant le même menu à tous les élèves.

On parle aussi de repas sains, nutritifs et copieux, pas seulement de sandwiches au beurre d’arachide et à la confiture.

La division scolaire s’est dotée d’une cuisine centrale pour produire les repas d’environ 1000 élèves et planifie organiser la distribution de nourriture selon un modèle hybride, où certaines écoles recevront les repas préparés tandis que d’autres obtiendront des fonds pour organiser leur propre distribution de nourriture.

Le gérant des services de nutrition de la division scolaire, Jordan Sockmenoğlu, affirme que les bienfaits du programme sont déjà visibles dans les écoles. On me dit que le comportement des élèves s’améliore l’après-midi quand ils sont nourris convenablement, dit-il. Les élèves deviennent agités et ont du mal à se concentrer quand ils ont faim.

Des exemples de repas nourrissants et sains offerts aux élèves du pays dans le cadre du Programme national d'alimentation scolaire. (Photo d'archives)

Photo : Ministère de l'Éducation de la Nouvelle-Écosse

Le ministre provincial de l’Éducation, Everett Hindley, souligne que la mise en place du programme profite de l’expertise accumulée par le programme provincial de nutrition au cours des 35 dernières années.

Le ministère de l’Éducation entend poursuivre ses consultations auprès des parties prenantes dans l’implantation du Programme national d’alimentation scolaire. Il veut ainsi obtenir les rétroactions des divisions scolaires, des représentants de la communauté francophone et de ses partenaires des Premières Nations, afin de mesurer les progrès et de comprendre comment améliorer la livraison du programme dans les années à venir.

Le Programme national d’alimentation scolaire fait partie des outils dont se dote le gouvernement fédéral pour combattre le coût de la vie élevé et aider les familles. Il est administré à travers des ententes fédérales-provinciales, et Ottawa s’attend à ce qu’il puisse nourrir jusqu’à 400 000 enfants chaque année.

Avec les informations d’Aishwarya Dudha