Lors de la cérémonie d’hommage, à la suite de la mort de Charlie Kirk en Arizona, une chose frappe: la logorrhée religieuse de ce service mélangeant politique et religion, incitation à la vengeance et prières. Or, paroles de haine et abus du Nom de Dieu, ne sont-ils pas les ingrédients de ce qu’on appelait jadis le blasphème?
Le propre du blasphème est d’utiliser et d’abuser du Nom de Dieu pour justifier une politique, une position, un pouvoir. L’ancien commandement est pourtant clair: «Tu ne prononceras pas à tort le nom du Seigneur, ton Dieu». Ces foules abusées disent vouloir «ramener la religion en Amérique», «prendre à nouveau la parole de Jésus au sérieux», sans mesurer qu’elles sont l’objet d’une vaste et monstrueuse manipulation. C’est ce que j’appellerais fatiguer le Mystère: en voulant bien dire, on en dit trop et on finit par dire n’importe quoi. Mais la vraie religion ne consiste-t-elle pas à se taire devant le Sacré, sans vouloir le justifier ou l’utiliser?