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La Coupe Jacques-Dussault, le trophée du « coach » préféré de Jean St-Onge

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D'un pas lent, saluant la foule, un peu gêné qu'on lui accorde autant d'attention, Jacques Dussault marche vers le centre du terrain du CEPSUM. Dans une loge, son invité et ami de longue date, Jean St-Onge, l’observe, une larme à l'œil. Le secret est dévoilé au public. La Coupe Dunsmore n'est plus, elle portera dorénavant le nom de Jacques Dussault. L’ex-entraîneur de 75 ans, qui préfère toujours qu’on l’appelle « coach » est ovationné. Jean St-Onge en tremble. Il sait que le football universitaire québécois vient de frapper dans le mille.

Le botté d’envoi du match entre les Stingers de Concordia et les Carabins de l’Université de Montréal (UdeM) aura lieu dans quelques minutes. L’ambiance est festive au CEPSUM pour cette première rencontre à domicile de la saison 2025 des Bleus, l’équipe dont Jacques Dussault a été l’entraîneur-chef lors de la relance du programme de football à l’UdeM en 2002.

L’invité surprise se pointe sur le terrain. Jacques Dussault apparaît à l’écran géant. Les milliers de spectateurs l’applaudissent aussitôt, sans connaître la raison de sa présence. Là-haut, entouré des membres de la famille de son bon copain et ex-collègue de travail pendant une douzaine d’années, Jean St-Onge ressent la satisfaction dans la foule.

Quand l’annonceur a dévoilé la nouvelle, l’ovation a été instantanée. Les poils me levaient sur les bras. Je tremblais en voulant prendre des photos. Mon ami a été très malade l’année dernière. Il ne court pas après les honneurs. Je dirais même qu’il les évite. Je dirais aujourd’hui qu’il accepte de les vivre. Peut-être qu’il le fait pour sa famille. Je pense à ses deux gars qui sont des entraîneurs de football avec les Diablos à Trois-Rivières. C'est tellement une belle reconnaissance.

Jacques Dussault avait invité Jean St-Onge à assister à ce match, il y a un mois et demi, sans lui dévoiler quoi que ce soit. Le descripteur des matchs des Alouettes de Montréal à la radio n’a su que la Coupe Dunsmore changerait de nom que deux jours avant la cérémonie officielle.

Ce n’est pas lui qui me l’a dit! J’ai dû contacter mes sources au sein du Réseau du football universitaire québécois (RSEQ), précise l’ancien journaliste de Radio-Canada, semi-retraité. J’étais tellement content que ça se fasse. Ça ne pouvait arriver à un meilleur pionnier. La situation était vraiment ridicule. Un trophée au nom d’un Ontarien pour une ligue composée d’équipes québécoises...

Les origines de la Coupe Dunsmore remontent à la création de l’Association Ontario-Québec, en 1980. Robert Dunsmore est un ingénieur, diplômé de l’Université Queen’s, ayant joué au football en 1913 et 1914, qui, à 93 ans, avait reçu l’honneur d’avoir un trophée à son nom. Mais depuis 2001, les équipes québécoises et ontariennes font bande à part sans que le trophée remis aux champions de football du RSEQ change de nom.

Les gradins du CEPSUM sont bondés.

Jacques Dussault est allé rejoindre ses proches dans une loge après la cérémonie pour officialiser le changement de nom de la Coupe Dunsmore devenue la Coupe Jacques-Dussault.

Photo : Jean-François Poirier

Une fois la cérémonie terminée, Jacques Dussault est allé rejoindre les siens dans la loge. Il a grimpé les marches au ralenti, faisant son chemin à travers les partisans des Carabins, concentrés sur le match en cours. Mais il y a eu encore des applaudissements pendant que l'étoile du jour cherchait surtout à se mettre à l’abri des regards.

Je ressens une fierté que ce soit finalement un nom francophone sur le trophée. Nous autres, on a souvent tendance à s’excuser. On tombe à genoux quand les gens disent deux ou trois mots d’anglais autour de nous. C’est fait. Je suis content pour la communauté football du Québec, pas parce que c’est mon nom sur le trophée.

Jean St-Onge appréciait le moment en sa compagnie. Le coach était ému d’avoir des gens de toute sa vie autour de lui.

J’ai fait ma part pour que les gens l’appellent coach. Il m’avait révélé dans les années 90 qu’il aimait être abordé de cette façon. J’avais écrit un article intitulé “Appelez-moi coach". Il tenait ça de ses expériences aux États-Unis, et ça lui plaisait. Tout le monde l'appelle comme ça aujourd’hui.

Jacques Dussault a un parcours unique. Aucun entraîneur québécois n’a autant enseigné le football à différents niveaux pendant une si longue période, lui qui a amorcé sa carrière en 1975. Entraîneur-chef de la Machine de Montréal dans la Ligue mondiale en 1991 et 1992, il avait auparavant fait partie du personnel d'entraineurs des Alouettes et des Concordes de Montréal entre 1982 et 1986 dans la Ligue canadienne. La liste de ses emplois au football est longue et s’étend sur cinq décennies.

Il faut du monde pour ouvrir les portes dans tous les domaines. Moi, c’est au football. Je ne l’ai pas fait en français, j’étais souvent seul, mais il y a de plus en plus de Québécois. Les temps changent. Ça ne fait juste que commencer.

Un homme pose à la caméra.

Jacques Dussault a assisté au match des Carabins dans une loge en compagnie de ses proches.

Photo : Jean-François Poirier

Au fil de tous ces matchs en sa compagnie à la télé ou à la radio, Jean St-Onge a été en mesure de constater l’impact de son partenaire dans le milieu du football.

C'est un incontournable. Il a fait sa marque d’un bout à l’autre du pays. Il n’était pas juste un coach, mais un mentor. J’ai vu des joueurs venir à sa rencontre 20 ans après avoir joué pour lui pour le remercier. On l’honore pour son œuvre. Il a dirigé chez les pros, il est allé en France pour développer le football. Il a lancé des programmes de football à l’université, au collégial et dans les écoles secondaires. Le football, c’est sa vie.

Durant le match entre les Carabins et les Stingers, Jacques Dussault ne pouvait s’empêcher de commenter l’allure de la rencontre. Il demeurait aux aguets, comme dans le bon vieux temps.

On a surtout parlé du match qui se déroulait sous nos yeux. Il ne veut pas vivre dans les souvenirs. Mais il était touché et ça paraissait, résume son complice.

Jacques Dussault est bien sûr affaibli. Il n’a plus la même énergie. Par contre, ce qui n’a pas changé, c’est son humilité. Je trouve que l’on parle un peu trop de moi ces temps-ci.

Jean St-Onge, lui, ne se gêne pas pour lui accorder le crédit qu’il mérite.

Je me souviens de lui avec son chandail à capuchon au bord du terrain, comme Bill Belichick. Il était toujours bien préparé et aimait le travail bien fait. C’est un gars de cœur et d’équipe. Je veux qu’il soit là pour présenter son trophée aux champions du football universitaire québécois pendant de nombreuses années.

Le coach a donc déjà un rendez-vous à son agenda le 8 novembre pour la finale.

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