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Alors que les métaux rares des fonds marins pourraient révolutionner la transition énergétique, une question se pose : qui ouvrira la voie ? La Chine, qui avance discrètement mais stratégiquement, semble bien déterminée à prendre une place centrale dans cette course.
CobaltCobalt, nickelnickel, cuivrecuivre... les fonds marins regorgent de métauxmétaux rares essentiels à la transition énergétique. Enfermés dans des nodules polymétalliquespolymétalliques, petits cailloux riches en ressources, ils suscitent l'intérêt croissant de plusieurs puissances mondiales.
Ces gisements, encore inaccessibles il y a quelques décennies, pourraient servir à fabriquer batteries, panneaux solaires ou éoliennes. Mais cette ruée vers les abysses pose un double défi scientifique et écologique. Les fonds marins sont encore mal connus et leur biodiversité, fragile, pourrait être gravement perturbée.
Malgré ces incertitudes, certains pays commencent à se préparer à une compétition mondiale. Et la Chine y joue un rôle de premier plan.
Une course à plusieurs vitesses
En mai dernier, une start-upstart-up canadienne, du nom de The Metals Company, a tenté de contourner le droit international en demandant à Donald Trump une autorisation d'exploitation dans les eaux internationales, pourtant régies par l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM), seule entité autorisée à délivrer des licences d'exploitation.
Mais pendant que certains tentent de bousculer les règles, d'autres - comme la Chine - avancent de manière plus discrète. Cette dernière détient déjà cinq contrats d'exploration délivrés par l'AIFM, un record mondial et a également noué des accords avec plusieurs petits États du Pacifique, comme les îles Cook ou Kiribati, pour prospecter dans leurs eaux.
Une stratégie prudente mais bien réfléchie
Selon plusieurs experts, la stratégie de la Chine ne consisterait pas à être la première à exploiter les fonds marins. Son objectif serait plutôt de s'assurer une position centrale lorsque l'exploitation sera officiellement autorisée (si elle l'est un jour). « La Chine est un pays assoiffé d'énergieénergie », rappelle Julia Xue, de l'université Jiao Tong de Shanghai. Mais, selon l'observateur des discussions internationales sur les fonds marins, la Chine n'aurait pas besoin de l'exploitation minière des fonds marins pour son approvisionnement en métaux, mais peut-être plutôt « pour des raisons géopolitiques, dans le contexte du maintien de son contrôle sur le marché des matièresmatières premières. »
Alors, la Chine commencera-t-elle à miner sous peu ?
Probablement pas. Car l'exploitation commerciale des fonds marins pourrait ne pas commencer avant plusieurs années. Une coalition d'États et de scientifiques milite en ce moment même pour un moratoire d'au moins dix ans, le temps de mieux comprendre les conséquences d'une telle manœuvre. Emmanuel Macron a d'ailleurs soutenu cette mise en pause à l'occasion de la Conférence des Nations unies sur l'Océan, l'Unoc.
D'ailleurs, sur le plan technologique, la Chine n'est pas la plus avancée, notamment par rapport à The Metals Company. Mais la Chine compense avec une industrie solidesolide, bien soutenue par l'État. Par exemple, elle maîtrise déjà le traitement des métaux extraits, une étape clé souvent négligée par les autres.
La Chine ne sera peut-être donc pas la première à creuser les fonds marins, mais elle pourrait être la mieux préparée et, à terme, devenir un acteur incontournable pour accéder à ces ressources sous-marines.