ROME – 8 mai 2024 – L’Italie, selon un récent rapport, est à la traîne dans l’adoption de l’IA par les PME, un problème pointé par Confindustria, notamment par Assosoftware. Les petites et moyennes entreprises italiennes, pilier de l’économie, peinent à intégrer cette technologie. Les causes sont multiples, allant du manque de compétences spécialisées aux procédures bureaucratiques complexes. Cependant, des solutions existent pour encourager le développement de l’IA et sortir l’Italie de ce retard.

Selon un récent rapport de Confindustria intitulé “Intelligence artificielle pour le système italien”, l’Italie accuse un retard significatif dans la diffusion de l’intelligence artificielle (IA) au sein des entreprises. La situation est particulièrement préoccupante pour les petites et moyennes entreprises (PME), qui constituent l’épine dorsale du tissu productif italien.

Le constat alarmant d’Assosoftware

Pierfrancesco Angeleri, président d’Assosoftware, souligne cette réalité : Notre pays est encore loin derrière dans la diffusion de l’IA parmi les entreprises, surtout si l’on considère les PME, qui représentent l’épine dorsale de notre système de production.

IA : Une technologie complexe nécessitant des compétences spécialisées

Contrairement à ce que les médias laissent souvent entendre, l’IA n’est pas une technologie simple ou prête à l’emploi. Elle exige une approche systématique, des compétences spécifiques et un engagement financier conséquent.

Comme le souligne Assosoftware, Contrairement au storytelling médiatique, en fait, l’IA est une technologie qui nécessite une approche systématique, de compétence et un grand engagement, également financier.Pour ces raisons, la complexité de l’IA doit nécessairement être intermédiée par des experts du secteur, tels que les sociétés de logiciels, qui sont réellement capables d’apporter les avantages des nouvelles technologies dans l’entreprise grâce à des applications de logiciels de gestion.

Les sociétés de logiciels italiennes jouent un rôle clé dans ce processus, employant plus de 300 000 personnes et générant un chiffre d’affaires de plus de 62 milliards d’euros, avec une croissance constante ces dernières années.

Adoption du logiciel de gestion dans les PME : Des chiffres encore bas

Malgré l’importance du secteur, l’adoption de logiciels de gestion intégrés avec l’IA dans les PME italiennes reste très faible. À peine plus de 30 % des PME utilisent ces solutions, avec des pourcentages encore plus bas pour les micro-entreprises.

Cette situation freine la compétitivité et l’innovation des entreprises italiennes, qui risquent de perdre du terrain par rapport aux concurrents internationaux les plus avancés sur le front numérique.

Assosoftware : Incitations et bureaucratie, un frein à la diffusion de l’IA

Pour stimuler la diffusion de l’intelligence artificielle, il est essentiel de faciliter l’adoption de logiciels grâce à de nouvelles incitations économiques. Cependant, le plan de transition 5.0, qui a élargi les actifs incitatifs en incluant également les logiciels, n’a pas eu le succès escompté.

Les procédures bureaucratiques complexes pour obtenir des crédits d’impôt ont en effet découragé de nombreuses entreprises. Le plan de transition 5.0, qui pour la première fois a prévu un élargissement des actifs qui peuvent également être encouragés à la composante logicielle, n’a pas eu de succès auprès des entreprises en raison des procédures bureaucratiques complexes nécessaires pour demander des crédits d’impôt.

Propositions pour une législation plus efficace

Dans le document présenté sur le projet de loi sur l’IA, actuellement en question à la Chambre, Assosoftware demande une révision des outils réglementaires. La proposition prévoit l’introduction de codes de conduite spécifiques pour le développement de l’intelligence artificielle, une simplification des incitations et l’adoption d’outils plus agiles tels que les chèques.

Il est nécessaire d’introduire des outils réglementaires plus clairs et sectoriels, tels que des codes de conduite spécifiques pour le développement de l’IA, de simplifier le système d’incitation – maintenant trop centré sur des crédits d’impôt difficiles – et de promouvoir l’adoption de mécanismes plus inclusifs et opportuns tels que les chèques.

Assosoftware : Le rôle de l’association et du secteur logiciel en Italie

Fondée en 1994, Assosoftware représente les entreprises italiennes produisant des logiciels pour les entreprises, les intermédiaires et l’administration publique. Le secteur logiciel génère un chiffre d’affaires total de 62,8 milliards d’euros, dont 29,1 milliards dans le secteur des logiciels de gestion.

L’association souligne que toutes les réalités associées développent des solutions entièrement conçues en Italie, contribuant à la compétitivité des entreprises, à l’efficacité de l’administration publique et à l’emploi dans notre pays.

Assosoftware est un partenaire direct de Confindustria et participe à des projets stratégiques tels que Gaia-X, pour le cloud européen.

Conclusion

La diffusion de l’intelligence artificielle dans le système de production italien passe donc par une politique d’incitations plus simple et plus ciblée, par la valorisation des compétences des sociétés de logiciels et par une collaboration plus étroite entre les institutions et l’industrie numérique. Ce n’est qu’ainsi que les PME pourront saisir les avantages d’une technologie destinée à transformer profondément la façon de faire des affaires.

FAQ sur l’adoption de l’IA en Italie

• Pourquoi l’Italie est-elle en retard dans l’adoption de l’IA ? La complexité de l’IA, le manque de compétences spécialisées et les procédures bureaucratiques complexes freinent son adoption.
• Quel est le rôle d’Assosoftware ? Assosoftware représente les entreprises de logiciels italiennes et plaide pour des politiques favorisant l’adoption de l’IA.
• Quelles sont les solutions proposées pour améliorer la situation ? Simplification des incitations, codes de conduite spécifiques pour l’IA et adoption d’outils plus agiles comme les chèques.