ROME – 15 Mai 2024 – Une conférence à Rome a réuni experts et décideurs pour discuter de l’avenir de l’innovation agroalimentaire en Italie. Cet événement, orchestré par l’ANGI, a mis l’accent sur les opportunités nées des politiques européennes, la nécessité d’innover tout en préservant les traditions, et le rôle crucial de l’Italie dans ce secteur clé. Les intervenants ont souligné l’importance de l’intégration entre tradition et technologies de pointe, ouvrant ainsi la voie vers un avenir plus durable et compétitif pour l’Italie. Pour en savoir plus sur les défis et les perspectives de l’industrie, poursuivez la lecture.

La Sala Stampa della Camera dei Deputati a récemment accueilli une conférence cruciale intitulée “Territoires,Innovation et Alimentation : l’Italie vers la nouvelle agenda européenne”. Cet événement, orchestré par l’ANGI – Associazione Nazionale Giovani Innovatori, a servi de plateforme pour des discussions stratégiques sur les nouvelles directives européennes en matière alimentaire. L’accent a été mis sur les opportunités pour les entreprises agroalimentaires italiennes, les territoires productifs et les innovations dans les secteurs agritech et food tech.

Les enjeux des politiques européennes

La conférence a scruté les répercussions des politiques européennes sur le secteur agroalimentaire, soulignant comment les technologies innovantes peuvent rehausser la qualité, la durabilité et la traçabilité des produits. Une attention particulière a été accordée aux fleurons italiens des secteurs horeca, de la viande et de la conversion des filières historiques, des exemples éloquents d’intégration entre tradition et modernité. Un manifeste dédié a été élabouré, servant de contribution aux institutions et aux acteurs du secteur.

Le saviez-vous ? L’Italie est réputée pour ses nombreuses appellations d’origine protégée (AOP) et indications géographiques protégées (IGP), qui garantissent l’authenticité et la qualité de ses produits agroalimentaires.

Participants et perspectives

L’événement a réuni des représentants institutionnels de premier plan, des associations professionnelles et des entrepreneurs, dont deux success stories : HAM Gourmet Srl et Soplaya. Parmi les intervenants figuraient :

• L’Honorable Alessandro Giglio Vigna, Président de la Commission des Affaires Européennes de la Chambre des Députés
• L’Honorable Maria Chiara Gadda, Vice-présidente de la Commission de l’Agriculture
• Fabrizio Spada, Directeur des Relations Institutionnelles des Bureaux du Parlement Européen en Italie
• salvatore Russo, C.E.O & Founder HAM Gourmet srl
• Giuseppe Maria Arditi, président de Ristopiù et Responsable des Relations Institutionnelles ADHI
• Lorenzo Calabrese, Head of Sales Soplaya
• Giovanni Messina, PhD, Professeur de Physiologie à l’Université des Études de la Campanie “L.Vanvitelli”
• Nicola De Leonardis, Président de confcooperative FedAgriPesca Campania
• Giuliano Palma, Professeur et Avocat Cassazionista

Déclarations clés

L’Honorable Alessandro Giglio Vigna a insisté sur l’importance d’harmoniser les politiques nationales avec les nouvelles directives européennes pour consolider la compétitivité du secteur agroalimentaire italien. Il a souligné que :

Un secteur agro-alimentaire équitable, durable et attractif pour les jeunes, dans le respect des limites planétaires, compétitif et résilient, orientations politiques déjà soulignées dans la réglementation 2024-2029 prévoient une vision pour l’agriculture et l’alimentation qui examinera comment garantir la durabilité et la compétitivité à long terme de notre secteur agricole national dans les limites de la planète, dans ce contexte il restera fondamental que les producteurs disposent d’un revenu juste et suffisant et que soit garanti le soutien aux entreprises agricoles.

Alessandro Giglio Vigna, Président de la Commission des Affaires Européennes

L’Honorable Maria chiara Gadda a mis en lumière la nécessité d’une approche intégrée entre innovation et protection des filières traditionnelles :

Nous ne pouvons pas penser que ce qui a été fait jusqu’à présent est valable pour toujours. Il existe des conditions de système, des facteurs externes et des fragilités structurelles de notre secteur productif qui nous rendent de plus en plus vulnérables. il n’y a pas de technologie ou d’innovation qui puisse vraiment être appliquée sur le terrain si elle n’est pas accompagnée d’une approche correcte en termes d’information et de formation. Nous pouvons investir autant que nous voulons dans l’agriculture de précision,mais si l’agriculteur n’est pas en mesure d’interpréter et de gérer les données,nous n’obtiendrons pas de résultats efficaces. Les réglementations européennes doivent être revues, tant au niveau communautaire que national, car il existe des problématiques spécifiques de notre pays qui doivent être abordées. Il faut également promouvoir des politiques d’agrégation : c’est précisément grâce à l’agrégation que l’on peut transférer de la valeur, de l’innovation et une juste rémunération à l’ensemble de la filière.

Maria Chiara Gadda, Vice-présidente de la Commission de l’Agriculture

Gabriele Ferrieri, Président de l’ANGI, a déclaré :

Ce Manifeste présenté représente une étape cruciale pour positionner l’Italie comme leader dans l’innovation agroalimentaire en Europe. L’intégration entre tradition et technologies à l’avant-garde, comme agritech et food tech, est la clé pour valoriser nos territoires et nos excellences. ANGI est fière de promouvoir ce Manifeste et ce dialog stratégique entre institutions, entreprises et universitaires, dans le but de construire un avenir durable et compétitif pour le secteur alimentaire italien.

Gabriele Ferrieri, Président de l’ANGI

Salvatore russo, C.E.O & Founder HAM Gourmet Srl, a souligné la nécessité d’ouvrir un dialogue avec les institutions :

Il y a douze ans, l’entreprise HAM Gourmet est née dans le but de créer un hamburger en pureté qui privilégie la qualité de la viande et protège la qualité de la filière productive. Actuellement, l’objectif est de créer des connaissances par le biais des institutions, nous avons besoin que les institutions entrent dans le fond et aident le consommateur final à pouvoir choisir des produits issus d’une filière productive de qualité.

Lorenzo Calabrese, Head of Sales Soplaya, a souligné l’exigence d’atteindre des objectifs aux niveaux national et européen :

Chez Soplaya, notre objectif est d’avoir une excellence en termes de proposition commerciale, de nous consolider au niveau national et d’augmenter notre réseau de clients, de créer des expériences internationales pour nous étendre en Europe.

Giovanni Messina, PhD, Professeur de Physiologie à l’Université des Études de la Campanie “L. Vanvitelli”, a attiré l’attention sur la conscience et l’éducation alimentaires :

Il peut être difficile d’avoir une synthèse entre la valorisation du territoire et les filières productives des PME, l’interaction qui existe entre entreprise, territoire et santé est souvent complexe car nous devrions en premier lieu dédouaner les attitudes qui bannissent la viande rouge de nos tables et nous concentrer sur le processus qui va définir la prévention primaire, en intégrant certains groupes de nutriments, dont la viande rouge, qui sont définis comme fondamentaux selon certains préceptes du régime méditerranéen.

Giuliano Palma, Professeur et Avocat Cassazionista, a soulevé la question de la déclaration :

Historiquement, le secteur de l’agroalimentaire n’a jamais été considéré comme un aspect porteur de l’économie italienne, bien qu’il fasse partie de notre histoire et de notre culture. Il existe un système d’étiquetage peu clair,notamment lorsqu’on parle de viande,en ce qui concerne le contenu,le type et le pourcentage exprimé sur les emballages. De plus, il existe une fragmentation des réglementations au niveau régional qui devrait être surmontée le plus rapidement possible afin de protéger le consommateur dans toutes les régions d’Italie.

Conseil pratique : Privilégiez les produits locaux et de saison pour soutenir l’agriculture de votre région et réduire votre empreinte carbone.

FAQ

Quels sont les principaux défis du secteur agroalimentaire italien ?

Les principaux défis incluent l’adaptation aux nouvelles réglementations européennes, la nécessité d’innover tout en préservant les traditions, et la garantie d’une juste rémunération pour les producteurs.

Comment l’innovation peut-elle aider le secteur agroalimentaire ?

L’innovation,notamment à travers l’agritech et le food tech,peut améliorer la qualité,la durabilité et la traçabilité des produits,tout en optimisant les processus de production.

Quel est le rôle de l’ANGI dans ce contexte ?

L’ANGI joue un rôle de catalyseur en promouvant le dialogue entre les institutions, les entreprises et les universitaires, afin de construire un avenir durable et compétitif pour le secteur alimentaire italien.