NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Les membres du camp présidentiel ont fustigé la tribune de trois cadres de LR, dont Bruno Retailleau, dans Le Figaro, pour la levée des subventions publiques allouées aux énergies solaire et éolienne. Ils dénoncent une menace pour la souveraineté et le secteur énergétiques français.
Le bloc central et Les Républicains s’écharpent sur la question des énergies renouvelables. En cause : la publication, mercredi dans Le Figaro, d’une tribune signée par le patron de LR Bruno Retailleau, le vice-président délégué François-Xavier Bellamy et le vice-président du parti Julien Aubert. Tous trois soutiennent la nécessité de «rebâtir un parc nucléaire» et de cesser de «financer par des subventions publiques» les énergies éolienne et photovoltaïque.
Les réactions au sein du camp présidentiel n’ont pas tardé à fuser. Le jour même, Gabriel Attal a dénoncé sur X le «retour d’une forme de climatoscepticisme anti-science très inquiétant». «Ce contresens historique et scientifique est incompréhensible. [...] Il faut avoir le courage de dire que le nucléaire seul ne permettra pas la transition énergétique dont notre pays a besoin», a déclaré le leader de Renaissance, qui défend un recours au mix énergétique. Un moyen selon lui de «ne plus dépendre de la Russie ou des pays du Golfe pour notre énergie».
À lire aussi Nucléaire, renouvelables… : une proposition de loi met le feu aux poudres
Du «populisme le plus basique»
Même son de cloche pour Agnès Pannier-Runacher. Invitée mercredi soir sur France Info, la ministre de la Transition écologique a fustigé les propos cosignés par son collègue de l’Intérieur. «C’est dramatique, c’est irresponsable, c’est du populisme le plus basique. [...] C’est une position qui est totalement contraire à celles portées par le gouvernement.» En cause, des enjeux de souveraineté, sacrifiés, selon la ministre, à la quête d’électeurs. «Au fond, peu importe l’intérêt des Français, pourvu qu’on aille récupérer des voix à droite et au-delà», a-t-elle assené.
De son côté, le ministre chargé de l’Industrie, Marc Ferracci, a mis en garde dans la soirée, sur X, contre la destruction d’«emplois industriels dans tous les territoires de la République, comme en Vendée avec l’éolien en mer». S’il a qualifié le nucléaire de «fierté française», il a toutefois tenu à rappeler ses limites : «Avant que de nouveaux réacteurs soient en service, nous aurons besoin du solaire et de l’éolien.»
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a lui aussi critiqué les propos tenus par les trois cadres de LR. Jeudi matin, au micro de France Info, il leur a notamment reproché leur crispation sur la question du renouvelable : «Ils ne doivent pas être un parti qui reste sur des positions trop conservatrices». Membre de l’aile droite du gouvernement, il a néanmoins nuancé sa position. «Des questions se posent sur les éoliennes, c’est vrai. Mais il faut un mix énergétique.»
Interrogé quant à lui sur Europe 1 sur les batailles de ligne au sein du bloc central, le maire LR de Meaux Jean-François Copé a quant à lui défendu l’idée d’un «mix énergétique», tout en réaffirmant la nécessité de «redémarrer la filière nucléaire», défendant une position basée sur le «pragmatisme».
À lire aussi Le plan de Gérald Darmanin pour imposer sa «révolution pénale» à Macron et Bayrou
Une crise ancienne
Des tensions sur ce sujet sensible ont déjà eu lieu le 24 juin, à l’Assemblée nationale. Avec le soutien du Rassemblement national, LR a soumis un amendement à la proposition de loi portée par le sénateur LR Daniel Gremillet sur la trajectoire énergétique de la France réclamant un moratoire sur l’éolien et le photovoltaïque. Le texte a finalement été rejeté par l’opposition de gauche et une grande partie du socle gouvernemental. Les Républicains, eux, s’étaient finalement abstenus sur l’ensemble de la proposition de loi.
Mais la querelle est bien plus ancienne. Dans leur tribune, Bruno Retailleau, François-Xavier Bellamy et Julien Aubert rappellent notamment «la fermeture précipitée de Fessenheim» en 2020, sous le premier quinquennat Macron. La mise hors service de cette centrale, fleuron du nucléaire français, continue aujourd’hui de miner les relations entre la droite et le centre.