NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Une manifestation organisée par un groupe qui se nomme Canada First (Canada d'abord, traduction libre) et qui exige une réforme de l'immigration au Canada a été accueillie par plusieurs contre-manifestants samedi après-midi à Toronto. Le rassemblement était prévu au parc Christie Pits, sur la rue Bloor Ouest.
La conseillère municipale Dianne Saxe ainsi que l'ex-député néo-démocrate Charlie Angus ont tous deux dénoncé la présence de manifestants de droite au parc Christie Pits, où a eu lieu, en 1933, une grave émeute à caractère raciste.

Les manifestants et les contre-manifestants ont été séparés par des policiers. C'est à ce moment que les manifestants ont entamé une marche dans la rue Bloor.
Photo : Radio-Canada
Or, après s'être rassemblés et avoir été affrontés par des contre-manifestants, le groupe d'une centaine de protestataires a commencé une marche dans la rue Bloor en direction est, puis sur la rue Yonge en direction sud pour enfin se terminer à la place Sankofa. Le groupe mené par l'organisateur Joe Anidjar a été accueilli, là aussi, par un second groupe de contre-manifestants ainsi que par leurs sympathisants de l'organisme médiatique Rebel News.

Plus tard, les policiers ont escorté les manifestants dans les rues de Toronto. Ceux-ci se sont ensuite rassemblés à la place Sankofa.
Photo : Radio-Canada
Peu après 15 h, les policiers de Toronto ont annoncé qu'ils avaient procédé à six arrestations. Ils ont ensuite offert une mise à jour vers 18 h selon laquelle il y a eu un total de 10 arrestations.
Héberger des terroristes
Ce mouvement vise à faire passer les Canadiens en premier, à faire passer notre pays en premier, a déclaré Joe Anidjar lors d'une entrevue accordée sur les lieux samedi. Il a dénoncé ce qu'il appelle l'immigration massive incontrôlée au pays.
Cet homme affirme qu’une politique de frontières ouvertes qui serait préconisée par le gouvernement canadien permet à des gens du monde entier de venir dans notre pays sans vérification, sans contrôle. Il soutient que personne ne sait qui ils sont, ce qui nous amène à héberger des terroristes dans notre pays.

Joe Anidjar a organisé la manifestation de samedi à Toronto.
Photo : Radio-Canada
M. Anidjar a précisé sa position sur l'immigration. Je ne dis pas non aux immigrants. Je dis que nous devons ralentir. Nous devons être plus, je suppose, prudents quant à qui nous laissons venir dans ce pays.
L'atmosphère a été tendue tout au long de l'après-midi. Des échauffourées et des joutes verbales ont eu lieu, ce qui a forcé les policiers à intervenir à plusieurs reprises. L’organisateur a reconnu être nerveux. Je vous mentirais si je disais que je ne suis pas tendu en ce moment.
Lisa Robinson, la controversée conseillère municipale de Pickering, a prononcé un discours lors du rassemblement à la place Sankofa. Avec les cris des contre-manifestants en trame de fond, elle a déclaré : Si vous venez ici illégalement, on ne devrait pas vous donner des avantages gratuits, de l'hébergement gratuit ou des traitements spéciaux. En vérité, cet argent vient des poches de gens qui travaillent fort. […] Si vous cessez de récompenser [l'immigration clandestine], vous cessez de l'encourager.
Il n’y a pas de données précises sur le nombre ou la composition de la population de migrants sans papiers au Canada. Les estimations des sources universitaires varient de 20 000 à 500 000 personnes.
Les migrants sans papiers sont des personnes qui n’ont pas l’autorisation de résider au Canada. La majorité de ces personnes deviennent des migrants sans papiers après avoir perdu leur statut de résident temporaire, tandis que d'autres pourraient être restées au Canada à la suite d'une demande d'asile rejetée.
Source : Canada.ca (nouvelle fenêtre)
Des contre-manifestants mobilisés
La Fédération du travail de l'Ontario avait organisé une contre-manifestation pour s'opposer au rassemblement de Canada First. Joignez-vous à nous pour vous opposer à un rassemblement raciste et anti-immigrants, pouvait-on lire dans l'annonce publiée le 27 août sur les médias sociaux.
[Leparc] Christie Pits est pour le peuple, pas pour les racistes, a déclaré cette organisation. Nous amenons nos enfants ici. Le parc a une riche histoire d'organisation antifasciste. À ce jour, c'est un important lieu de rassemblement pour les migrants, les peuples autochtones, les personnes queer et trans, les survivantes de violence sexuelle, les personnes sans-abri, les artistes, les étudiants et les familles.

L'escouade antiémeute était sur place.
Photo : Radio-Canada
Babs Vermeulen, une contre-manifestante présente sur les lieux, a expliqué sa motivation. Il y a un petit groupe de personnes qui ont malheureusement des croyances très blessantes qui nuisent à d'autres personnes, à notre pays et à notre unité, a-t-elle déclaré lors d'une entrevue samedi. Je sens que les gens avec des croyances horribles qui blessent les autres doivent être tenus responsables.
Mme Vermeulen a aussi évoqué les menaces qu'elle dit avoir reçues. Je suis une personne très active en ligne et j'ai certainement reçu beaucoup de menaces de la droite radicale contre ma propre sécurité personnelle.
Mensonges
La conseillère municipale de Toronto Dianne Saxe avait exprimé ses préoccupations bien avant la tenue de ce rassemblement. Dans une lettre publiée le 26 août, elle avait dénoncé ce qu'elle appelait une manifestation de haine.
Je partage les préoccupations de la communauté et je suis profondément troublée que quiconque puisse penser qu'il est acceptable de tenir un tel rassemblement n'importe où, et ce, encore moins au centre-ville de Toronto, avait-elle écrit.
Mme Saxe s'était dite consternée par l'absurdité de ces individus qui choisissent de manifester au parc Christie Pits avec son histoire de résistance à la haine. Elle avait qualifié les croyances des organisateurs de primitives, dégoûtantes et, surtout, de mensonges.
Ce rassemblement ne représente pas ce que nous défendons en tant que ville ou en tant que Canadiens. Il reflète plutôt un effort de la part de ses organisateurs pour chercher et obtenir une notoriété non méritée par l'intimidation et par la vantardise et en attisant la division enracinée dans la croyance selon laquelle les immigrants luttent moins, travaillent moins ou contribuent moins à notre pays, avait-elle écrit.
De son côté, l’ex-député provincial Charlie Angus a publié sur les médias sociaux que le choix du parc Christie Pits comme lieu de rassemblement était, à son avis, de mauvais goût. Une foule raciste et haineuse se rendra au parc Christie Pits le samedi 13 septembre. Ce choix est provocateur. C'est ici que des gens ont chassé les gangs nazis à Toronto en 1933. Un grand rassemblement aura lieu dans le parc ce samedi à midi pour montrer aux haineux qu'ils ne sont pas les bienvenus. Pacifique et déterminé.
Un lieu chargé d'histoire
En 1933, une émeute avait éclaté au parc Christie Pits lorsque de jeunes hommes avaient déployé une banderole avec une croix gammée après un match de balle molle qui avait opposé une équipe principalement composée d'adolescents juifs.
L'événement de 1933 est devenu un des pires épisodes de violence à motivation ethnique ou religieuse de l'histoire de Toronto. Des jeunes d'origine italienne et ukrainienne avaient alors soutenu les Juifs contre les sympathisants nazis lors d'une bagarre qui avait duré plusieurs heures et impliqué des milliers de personnes.

Il y a 90 ans, le parc Christie Pits de Toronto a été le théâtre d'une émeute antisémite.
Photo : (City of Toronto Archives)
Cyril Levitt, coauteur du livre The Riot at Christie Pits, paru en 1987, avait souligné en entrevue en 2023 l'importance de garder vivant le souvenir de cet épisode. La haine envers les Juifs et les autres immigrants était si forte que si ces jeunes hommes n'avaient pas résisté ce jour-là, qui sait combien de temps cela aurait duré, avait-il déclaré.
Samedi, les contre-manifestants s’y sont présentés pour s’opposer au mouvement anti-immigration. Nous en avons assez de la bigoterie, de la haine, de la désinformation, a déclaré Babs Vermeulen.
Avec des informations d'Andréane Williams et de CBC


2 month_ago
61

























French (CA)