La ministre de la Culture retrouve ce lundi les bancs de l’Assemblée nationale pour tenter de faire adopter sa réforme de l’audiovisuel public. Le texte, qui prévoit la création d’un holding réunissant Radio France, France Télévisions et l’INA, est maudit. Depuis le printemps 2024, son examen au Palais Bourbon est sans cesse reporté. D’abord victime de la dissolution, puis de la chute du gouvernement Barnier et enfin d’une obstruction parlementaire combinée à un calendrier restreint au début de l’année. À moins d’un an des élections municipales, Rachida Dati tient absolument à engranger une victoire politique en faisant aboutir cette proposition de loi d’origine sénatoriale, déposée par Laurent Lafon et déjà adoptée par la Chambre haute. Alors que l’exécutif peine à faire la preuve de sa capacité à réformer, la ministre de la Culture espère marquer les esprits. Et ainsi démontrer que son retour au gouvernement, en janvier 2024, est concrétisé par un objet politique à forte charge symbolique…