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Pour une quatrième année de suite, les musiciens de l’Ensemble Obiora, tous issus de la diversité, donneront un concert à la Maison symphonique de Montréal mené par Rafael Payare, chef de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), dans le cadre de sa Virée classique. Et encore une fois, ils propageront leur message d’ouverture à la musique classique sur l’une des plus belles scènes du Québec.
« En faisant partie de la diversité, on partait déjà avec un désavantage pour se faire connaître [dans le milieu de la musique classique]. D’avoir ce type de collaboration, comme on a avec l’OSM chaque année, c’est énorme parce que c’est ce qui nous soutient et qui nous donne l’élan qui nous manquait au départ », soutient Allison Migeon, cofondatrice d’Obiora, en entrevue avec Le Devoir en amont du concert.
« Notre mission, c’est de faire découvrir nos musiciens, mais on a aussi à cœur de faire découvrir de nouvelles pièces, de nouvelles personnes qui ont aussi beaucoup marqué le milieu, mais qu’on ne connaît pas forcément et qui sont assez peu jouées au Canada », résume Mme Migeon, en soulignant qu’Obiora porte aussi un désir de démocratiser et de « rendre accessible » la musique classique. Que ce soit en offrant des concerts gratuits ou à tarif réduit ou bien en tentant de faire tomber les barrières des « codes » et du décorum associés au classique.
Photo: Antoine Saito Orchestre symphonique de Montréal
L’Ensemble Obiora en répétition
L’OSM est ainsi rapidement devenu partenaire d’Obiora, dès sa création en 2021, et profite depuis de sa notoriété pour faire connaître la cause. « Dans un esprit d’échange et de partage, nous combinons nos missions respectives afin de permettre à un public vaste et diversifié de découvrir toutes les musiques, incluant des expressions souvent marginalisées ou moins entendues dans le monde classique », affirme ainsi Rafael Payare, qui dirigera l’ensemble lors du concert de samedi prochain.
« Par cette ouverture aux voix minoritaires, nous trouvons une richesse qui dépasse les frontières culturelles et ouvrons les portes du monde classique. Travailler avec Obiora est une aventure artistique toujours plus enrichissante et un bonheur renouvelé », poursuit-il.
Entre occasion et désir de se tenir seul
« Sur le plan de la visibilité, la Virée classique, c’est notre plus gros projet de l’année », note d’ailleurs Allison Migeon. Tout de même, elle « espère » que son ensemble pourra atteindre le même niveau de visibilité sans l’aide d’un autre groupe comme l’OSM.
« Mais ça reste que c’est une chance pour un jeune organisme d’avoir cette possibilité, parce que c’est très dur », précise-t-elle. Tanya Charles, qui occupe le rôle de premier violon au sein de l’ensemble, a un point de vue similaire : « On espère toujours pouvoir voler de ses propres ailes. Mais l’OSM fera toujours partie de notre communauté, ce sera toujours important pour nous. »
Travailler avec l’OSM pendant trois années de suite permet également à Obiora de remplir sa fonction d’être une sorte de tremplin pour de jeunes artistes, qui leur permet de construire des contacts, comme le milieu est « très bouche-à-oreille », indique Mme Migeon.
« C’était un rêve »
« Pour certains de nos musiciens, c’était un rêve de jouer à la Maison symphonique, donc c’est vraiment une belle collaboration », souligne cette dernière. C’est le cas de Rose Rutkowski, qui s’est jointe à Obiora alors qu’elle finissait ses études et que l’ensemble avait besoin d’une violoniste de dernière minute. « Je ne pensais jamais jouer à ce niveau aussi jeune. Je pensais que ça allait me prendre quelques années de plus pour y parvenir, raconte-t-elle. Je dois beaucoup à Obiora pour avoir vu quelque chose en moi et m’avoir donné une chance quand j’étais jeune. Il a vraiment lancé ma carrière professionnelle. »
Photo: Antoine Saito Orchestre symphonique de Montréal
Pour le pianiste John Kofi Dapaah, en raison de la collaboration avec des chefs d’orchestre invités, travailler au sein de l’Ensemble Obiora mène à une musique « beaucoup plus collaborative que celle des autres ensembles avec lesquels j’ai travaillé ». « Ça crée une très belle musique à la fin, et tout le monde passe un bon moment à le faire », souligne-t-il.
Suivant cet esprit et cette manière de faire, Tanya Charles agit comme l’entremetteuse entre les musiciens et les chefs d’orchestre invités. « Mon objectif a toujours été de créer un espace confortable où chacun se sent libre d’être lui-même, de contribuer et de faire entendre et reconnaître ses idées », explique-t-elle.
C’est particulièrement en invitant des artistes de différentes communautés à participer à l’Ensemble Obiora qu’elle parvient à concrétiser cet objectif. Dans les quatre dernières années, « on a créé des connexions avec plusieurs groupes ou communautés qui ne se sentaient peut-être pas tout à fait à l’aise dans le milieu de la musique classique, qui est plutôt blanc et est-asiatique ».
« Beaucoup de jeunes nous admirent et nous disent ce qu’ils pensent du groupe, c’est vraiment puissant », relève d’ailleurs Mme Charles.
Que réserve l’avenir à l’Ensemble Obiora ? Sa cofondatrice dit explorer l’idée de se trouver un chef d’orchestre permanent ou plus régulier afin de « créer un son spécifique à l’ensemble ». « Mais ça, c’est dans le futur ! » précise Allison Migeon.


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