"Aujourd’hui en Belgique, ce ne sont plus des prisons, ce sont des écoles de la récidive"

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Ce mercredi matin, Maxime Binet recevait l'avocat Guillaume Lys pour discuter des questions judiciaires qui alimentent notre actualité. Ils abordent tout d'abord la problématique de la sécurité des magistrats et notamment la mise sous protection du procureur du roi de Bruxelles.

"On est peut-être en train d'atteindre une strate de violence un peu supplémentaire avec ce type d'histoires. Mais il ne faut pas faire paniquer tout le monde et attendre de voir ce qu'il va se passer", explique l'avocat avec prudence. Ces protections policières ne sont pas nouvelles et ont par exemple été mises en place après les attentats de Bruxelles. "C'est révélateur d'une certaine violence qu'on retrouve dans la société. Il ne faut pas être naïf par rapport à ça."

Menace d'attentat contre le procureur du Roi de Bruxelles : huit personnes arrêtées

Concernant la criminalité au sein des milieux albanais, Guillaume Lys souhaite "éviter qu'il y ait trop de fantasmes" même si des organisations albanaises ont pu être impliquées dans d'importantes affaires de narcotrafic.

Un manque de moyens pour la justice

L'avocat pointe ensuite le manque de moyens pour lutter contre ces trafics et la violence qu'ils engendrent. "Les acteurs de la justice n'arrêtent pas de dénoncer le manque de moyens dont ils sont victimes et on voit qu'il n'y a rien qui arrive, rien ne bouge. On ne peut pas s'attendre à avoir une justice efficace quand on ne lui donne pas les moyens de ses ambitions."

"Face aux prisons qui débordent, la loi doit fixer une limite claire d'occupation selon le principe: un détenu, une cellule"

Maxime Binet l'interroge ensuite sur la surpopulation carcérale. "Quand on arrive dans un établissement pénitentiaire, on revient un peu dans le Moyen-Âge. Un de mes clients avait la galle il y a deux semaines. Ce sont des maladies qu'on ne trouve plus nulle part. mais les prisons sont infestées de rats. Ce sont les conditions dans lesquelles on laisse des gens et on espère qu'ils ressortiront meilleur", regrette Guillaume Lys. "Aujourd'hui en Belgique, ce ne sont plus des prisons, ce sont des écoles de la récidive", ajoute-t-il, plaidant pour un réinvestissement dans ces infrastructures.

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