Conserves, alliées pratiques, mais attention ! Cet article plonge au cœur des dangers des conserves, depuis les composants des boîtes jusqu’aux perturbateurs endocriniens comme le BPA. Découvrez où, quand et pourquoi ces risques existent, et comment les éviter. Pour en savoir plus, poursuivez votre lecture !

Les conserves, souvent perçues comme des alliées pratiques, voire indispensables, dans notre alimentation moderne, méritent un examen plus approfondi. Qu’il s’agisse d’un kit de survie, d’un repas étudiant rapide, ou d’un incontournable de camping, les conserves sont omniprésentes. Elles offrent une méthode de conservation qui maintient les qualités nutritionnelles et organoleptiques des aliments et des boissons.

Cette méthode de conservation, bien ancrée dans nos habitudes alimentaires depuis des décennies, a l’avantage de permettre un stockage prolongé grâce à une date de consommation préférentielle étendue.

Traditionnellement, les conserves sont considérées comme un moyen sûr de conserver les aliments. cependant,une analyze chimique des interactions potentielles entre l’emballage et le contenu est essentielle pour garantir leur innocuité.

Le saviez-vous ? Les conserves peuvent se conserver pendant des années, mais il est crucial de vérifier l’intégrité de l’emballage avant consommation.

Auparavant, l’absence de bosses ou de rouille sur les conserves était un signe rassurant. Un choc, en revanche, était un signal d’alarme justifié, car il pouvait compromettre l’intégrité de la boîte, entraînant des micro-perforations invisibles à l’œil nu. Ces perforations facilitent l’entrée de bactéries et, par conséquent, la contamination de l’aliment.

Les Risques Potentiels des Composants des Boîtes de Conserve

Un aspect souvent négligé est la sécurité alimentaire compromise par les composants de la boîte elle-même. Par exemple, l’utilisation de l’huile des conserves de thon pour assaisonner une salade pourrait augmenter l’exposition à des substances potentiellement dangereuses.

Quelles sont ces substances et quels sont les risques associés ?

Les emballages métalliques contiennent généralement des revêtements polymères qui servent de barrière entre l’aliment et le métal. Ce revêtement empêche la corrosion de la boîte et préserve les propriétés organoleptiques et la qualité de l’aliment.

Cependant, certains composants de ces revêtements peuvent migrer vers l’aliment. Ce phénomène de migration peut altérer la qualité du produit et, dans certains cas, présenter un risque pour la santé du consommateur, soit par ingestion de quantités significatives, soit par exposition cumulative à travers l’alimentation sur une longue période.

Conseil pratique : Évitez de consommer des aliments provenant de boîtes de conserve endommagées ou rouillées.

Perturbateurs Endocriniens : Un Danger Invisible ?

Des études menées par le groupe FoodChemPack de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle (USC), en collaboration avec l’Agence Espagnole de Sécurité Alimentaire et Nutrition (AESAN), ont révélé que de nombreux revêtements contenaient des résines époxy à base de bisphénol A diglycidyl éther (BADGE), synthétisé à partir d’épichlorhydrine et de bisphénol A (BPA).

Le BPA est un perturbateur endocrinien connu qui interfère avec le système hormonal, contribuant au développement de maladies métaboliques comme le diabète et l’obésité, et affectant le système reproducteur. La dangerosité de ce composé a conduit à son interdiction dans les biberons en 2011.

les autorités européennes réduisent progressivement la quantité maximale de BPA à laquelle la population peut être exposée.La Commission Européenne a récemment interdit l’utilisation du BPA et de ses dérivés dans les matériaux en contact avec les aliments.

La Commission Européenne a récemment interdit l’utilisation du BPA et de ses dérivés dans les matériaux en contact avec les aliments.

Privilégier le Thon au Naturel

Les études ont montré que la migration des composés dérivés du bisphénol A est faible dans les boissons (alcoolisées, énergétiques, sodas, eau minérale). Cependant, des niveaux de migration plus élevés ont été détectés dans les conserves alimentaires, en particulier celles à forte teneur en matières grasses. Par exemple, le thon à la tomate, à l’escabèche ou à l’huile présente des concentrations plus élevées d’un autre composé appelé cyclo-di-BADGE par rapport au thon au naturel. Ce dernier n’est pas encore réglementé en raison du manque d’informations toxicologiques.

Il est donc déconseillé d’utiliser les liquides de couverture des conserves pour assaisonner les pâtes ou les salades,car cela pourrait augmenter notre exposition à ces substances.

De plus, chauffer les aliments directement dans la boîte, une pratique courante en camping, peut augmenter la migration de ces composés. La chaleur accélère le transfert des substances du revêtement interne vers l’aliment, augmentant ainsi les risques pour la santé.

Question pour vous : Quelles sont vos alternatives aux conserves pour vos repas rapides et vos sorties en plein air ?

Absorption des Substances : Que Savons-Nous ?

Des études récentes ont montré que la bioaccessibilité de ces substances, c’est-à-dire la quantité susceptible d’être absorbée par l’organisme, augmente significativement lorsqu’elles sont ingérées avec des aliments gras.

Pour simuler le processus digestif, les chercheurs ont utilisé le protocole de digestion gastro-intestinale in vitro INFOGEST, qui reproduit la composition de la salive et des fluides gastro-intestinaux, la durée de chaque phase, la température et les valeurs de pH corporelles. Cela a permis de constater que différents groupes de population sont exposés différemment à ces substances, principalement en fonction du pH basal de l’estomac, qui est de 1.5 chez les adultes,tandis que les enfants et les personnes âgées ont des pH moins acides.

Dans la plupart des cas, les quantités détectées respectent les limites fixées par la commission Européenne. Cependant, il est crucial de considérer l’exposition potentielle par diverses voies et l’exposition cumulative sur une longue période. Une personne peut être en contact avec la même substance par différents moyens, non seulement par voie orale (eau, aliments), mais aussi par voie respiratoire ou cutanée.Cela peut augmenter l’exposition totale de l’organisme à cette substance.

Même à faibles niveaux,une exposition prolongée peut avoir des effets négatifs sur la santé,en particulier chez les populations les plus vulnérables.

Même à faibles niveaux, si l’exposition se maintient durant des périodes prolongées, cela peut avoir des effets négatifs sur la santé, spécialement dans les groupes de population les plus vulnérables.

Antía Lestido Cardama et Lara Pazos Soto

Vers une Consommation Plus Sûre

La connaissance de ces découvertes permet aux individus de prendre des décisions éclairées concernant l’utilisation de ce type d’emballage (par exemple,éviter de chauffer directement les boîtes sur le feu en camping) et la consommation d’aliments (par exemple,éviter de réutiliser les liquides de couverture pour assaisonner les salades),contribuant ainsi à une alimentation plus sûre.

FAQ : Conserves et Sécurité Alimentaire

• Les conserves sont-elles toujours sûres ?

  non, il est importent de vérifier l’intégrité de la boîte et d’éviter les conserves endommagées.

• Le BPA est-il dangereux ?

  Oui, le BPA est un perturbateur endocrinien dont l’utilisation est de plus en plus réglementée.

• Puis-je utiliser l’huile des conserves de thon pour assaisonner ?

  Il est déconseillé de le faire en raison du risque de migration de substances potentiellement dangereuses.

• Est-ce sûr de chauffer les conserves directement sur le feu ?

  Non, la chaleur peut augmenter la migration de substances du revêtement vers l’aliment.