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Abattus depuis les airs au nom de la sauvegarde des caribous, des centaines d’ours et de loups sont tués chaque année depuis deux ans en Alaska. Derrière ce programme controversé depuis longtemps, de récentes décisions illégales ravivent la colère des internautes.
Cela fait plus d'une décennie que l'Alaska tente de sauver le troupeau de caribous Mulchatna, dans le sud-ouest de l'État. Fort de près de 200 000 individus en 1997, ce troupeau s'est effondré à un peu plus de 13 000 en 2019. À son apogéeapogée, il fournissait jusqu'à 4 770 caribouscaribous par an, subvenant aux besoins de plus de 48 communautés locales, en plus d'offrir des opportunités de chasse à l'ensemble des habitants de la région.
Déjà en 2012, voyant que les individus du troupeau se faisaient de plus en plus rares, l'État a mis en place un programme de contrôle des loups, prédateurs des jeunes caribous. Pourtant, malgré l'élargissement progressif des zones concernées, le troupeau n'a pas cessé de décliner.
Face à cet échec, les autorités de l'État de l'Alaska ont élargi ce programme en 2023. Ce plan de « contrôle intensif des prédateurs » visant à réduire drastiquement les populations de loups, mais aussi de grizzlis, s'est concentré principalement sur les zones de mise basmise bas des caribous, jugées cruciales pour leur reproduction.
La première année, 81 grizzlis et 14 loups ont été tués par le personnel du département de la pêche et de la chasse de l'Alaska (ADF&G). Selon leur premier rapport, le ratio de bébés pour 100 femelles aurait presque doublé, passant à 44 contre une moyenne de 23 sur la dernière décennie. Mais ce programme n'a pas tardé à susciter une vive controverse.
Un plan d’abattage massif pour sauver les caribous
D'abord, les prédateurs sont tués par hélicoptèrehélicoptère, une méthode jugée brutale par de nombreuses organisations de conservation américaines. Et au-delà des moyens employés, c'est surtout le principe même d'éliminer massivement les ours qui suscite l'indignation.
De nombreux biologistes contestent l'idée que la prédation soit la principale cause du déclin des caribous. Selon eux, la malnutrition et des maladies infectieuses comme la brucellose pèseraient davantage. « Rien ne prouve scientifiquement que ce carnage fera remonter les populations d'élans ou de caribous, estime Rick Steiner, ancien écologue de l'Université d'Alaska-Fairbanks. Et de plus en plus d'éléments montrent que cela perturbe dangereusement l'équilibre naturel entre prédateurs et proies. »
Dans le cadre de ses activités, l'ADF&G a capturé et marqué 55 bébés caribous du troupeau afin d'étudier les causes de mortalité au cours des premières semaines de vie. Selon son propre rapport 2024, parmi ces bébés marqués, seulement 3 sont morts suite à des actes de prédation, causés par des aigles et un ours. La cause la plus importante de mortalité observée chez ces bébés était la dénutrition et la déshydratationdéshydratation, qui ont entraîné le décès d'environ 20 individus.
Une décision de justice bafouée qui relance la controverse
En mars 2025, ce programme avait déjà entraîné l'abattage depuis hélicoptère de 186 grizzlis (oursons compris), 5 ours noirs et 20 loups. C'est au cours de ce même mois que la Cour supérieure d'Alaska a jugé le programme d'abattage de prédateurs illégal, estimant que l'État avait violé les règles de gestion durable et les procédures réglementaires. Le programme a donc été mis en suspens.
Pourtant, quelques semaines après la décision de justice, le département de la pêche et de la chasse de l'Alaska a annoncé dans un communiqué relancer les opérations de contrôle aérien sans autorisation légale. Puis, l'ADF&G a mis ses menaces à exécution et tué en quelques jours 11 ours et un loup.
En plus de cela, l'ADF&G a récemment soumis une nouvelle proposition à l'Alaska Board of Game, le Conseil de la chasse qui dispose d'une autorité en matièrematière de faune et de flore sauvages. Cette proposition demande l'agrandissement de la zone de chasse des prédateurs afin de pouvoir instaurer un programme de contrôle encore plus massif. Une réunion spéciale du Board of Game est prévue le 14 juillet prochain à Anchorage pour voter cette mesure. Si elle est adoptée, l'ADF&G pourrait tuer autant d'ours qu'il le souhaite dans une immense portion du territoire.
Sur les réseaux sociauxréseaux sociaux, cette nouvelle a provoqué un tollé. De nombreuses personnes et organisations, dont l'Alaska Wildlife Alliance, ont partagé leur indignation et appellent la population à se mobiliser et à faire entendre leur voix avant la réunion du 14 juillet.