«Les six premiers mois de mon mandat, entamé en 2021, sont consacrés à une visite des lieux et de la sécurité». «Nous avons constaté qu’un certain nombre d’équipements n’étaient pas à la hauteur. En 2019, mon prédécesseur avait lancé un projet mais celui-ci avait été interrompu par le Covid. [...] J’avais refusé un premier projet parce qu’il ne prenait pas en compte la vidéoprotection ni celle des postes de commandement», a expliqué Laurence des Cars, en revenant sur la chronologie de la modernisation des mesures de sécurité.

«Dans cette période, nous n’avons pas rien fait mais compléter la sécurité du domaine et notamment grâce au changement des grilles. À chaque opération de rénovation des salles, nous avons renforcé la couverture vidéo et la détection rapprochée des œuvres».

Quelle malédiction frappe le Louvre ? Après le vol de huit bijoux impériaux, il y a tout juste un mois, voilà une partie de l’aile Sully fermée (des bureaux et la galerie Campana) pour cause de fragilité dans le bâtiment. Plus précisément, sept des poutres soutenant le plancher des bureaux du deuxième étage bougent. « Quand bien même il n’y a à ce stade pas de risque d’effondrement imminent, le devoir de précaution commande une évacuation des bureaux dont les planchers reposent sur les poutres défectueuses », a recommandé, dans une lettre datée du 16 novembre, l’architecte en charge du musée, François Chatillon.

« Par mesure de précaution » et afin de laisser le champ aux investigations, puis aux travaux de renforcement des poutres, la galerie Campana a été fermée au public. Composée de neuf salles dédiées à la céramique grecque antique, la Galerie expose des milliers de vases, rassemblés à titre privé au XIX^e siècle par le marquis Giampietro Campana et achetés en partie par Napoléon III. La muséographie de la galerie avait été refaite en 2023.

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La série noire continue au Louvre : un mois après le casse du 19 octobre, le musée a été contraint lundi de fermer au public une de ses galeries par «mesure de précaution», en raison de la «particulière fragilité» de certaines poutres de l’édifice.

Abritant neuf salles dédiées à la céramique grecque antique, la galerie Campana est fermée le temps que des «investigations» soient menées «sur la particulière fragilité de certaines poutres portant les planchers du deuxième étage de l’aile sud» du quadrilatère Sully, qui enserre la cour carrée du Louvre, indique le musée dans un communiqué.

Sollicitée par l’AFP, une porte-parole du musée a assuré que les milliers de vases exposés dans cette galerie, située au premier étage, n’encouraient toutefois «aucun risque» de détérioration et n’auraient pas à être déplacés. En revanche, les bureaux situés au deuxième étage seront, eux, évacués et les 65 agents administratifs qui y travaillent devront quitter les lieux «au cours des trois prochains jours», selon le communiqué du Louvre.

Pour prendre cette décision, le musée dit avoir été «alerté» par les conclusions d’un rapport d’un bureau d’études techniques qui lui a été remis vendredi et assure avoir «immédiatement lancé une campagne complémentaire d’investigations afin de déterminer les causes de ces évolutions récentes et mener au plus tôt les travaux nécessaires».

Il s’agit «d’évolutions récentes et imprévisibles», assure la direction du Louvre, qui avait déjà alerté en janvier le ministère de la Culture sur l’état de grande vétusté du musée le plus visité au monde.

Après avoir été interrogée par des sénateurs dans la foulée du casse du 19 octobre, Laurence des Cars est entendue mercredi matin par la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale, présidée par Alexandre Portier (Droite républicaine).

Une audition qui a lieu un mois jour pour jour après le vol de la galerie d’Apollon. La présidente du musée sera notamment interrogée notamment sur la réorganisation de la direction du musée.

«Le vol a ému l’ensemble de nos concitoyens et suscité de nombreuses interrogations. Il est essentiel que la présidente du Louvre puisse y répondre à travers les députés, qui représentent les Français et ont également la mission de contrôler l’État et ses opérateurs», estime auprès du Figaro le député du Calvados Jérémie Patrier-Leitus (Horizons).