NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Israël – 8 mai 2024 – Des outils de boucherie vieux de 60 000 ans ont été découverts en Israël, sur le site de Nahal mahanayeem Outlet, remettant en question nos connaissances sur les pratiques des hominidés. Ces outils, couteaux et autres instruments en pierre, témoignent d’un savoir-faire ancestral. Ces vestiges, découverts par des archéologues, retracent l’histoire des chasseurs préhistoriques, leurs méthodes de dépeçage et leur quotidien. cette découverte offre un aperçu fascinant sur le passé et nous amène à nous interroger sur la suite de ces révélations.
Imaginez un groupe de chasseurs préhistoriques, revenant d’une journée de chasse fructueuse. Ils s’arrêtent au bord d’un lac pour dépecer de grands animaux, séparant la viande de la peau afin de faciliter le transport. Une fois cette tâche accomplie, ils quittent les lieux, laissant derrière eux des couteaux et autres outils, soit par oubli, soit parce qu’ils sont devenus inutilisables, ainsi que les os et les restes des animaux abattus.Imaginez maintenant que personne ne revienne sur ce site pendant 60 000 ans. Après cette période, des archéologues exhument les vestiges et découvrent les outils, les couteaux dont les manches en bois ont disparu avec le temps, les ossements des animaux consommés et quelques autres objets. Que peuvent déduire ces archéologues de la vie et des coutumes de ces chasseurs en analysant ces rares vestiges ?
Cette scène n’est pas de la fiction. C’est précisément ce qui s’est passé en Israël, sur les rives d’un ancien lac, près du fleuve jourdain. Sur le site de Nahal Mahanayeem Outlet, des archéologues ont mis au jour les restes laissés par un groupe d’hominidés il y a 60 000 ans. Ces vestiges se limitent à quelques outils en pierre que ces lointains ancêtres ont abandonnés après avoir chassé et dépecé des animaux. Bien qu’aucun reste humain n’ait été découvert, les ossements des animaux qu’ils ont chassés et dépecés avec leurs outils rudimentaires, mais efficaces, ont été retrouvés.
Un site de passage, témoin d’activités spécifiques
Le site n’est ni une grotte ni un campement stable.Il s’agissait simplement d’un lieu de passage où certaines tâches étaient effectuées avant de reprendre la route. C’est ce qu’explique Juan Ignacio Martin Viveros, chercheur postdoctoral à l’Institut Catalan de Paléoécologie Humaine et d’Évolution Sociale (IPHES). L’intérêt réside dans le fait que certains outils lithiques utilisés ont été abandonnés sur place : couteaux en silex, grattoirs, pointes de projectiles, etc. Cela peut sembler peu pour reconstituer la vie de ces anciens chasseurs, mais grâce à l’analyze tracéologique, les chercheurs ont pu extraire des informations sur l’utilisation et la fonction de ces outils, ce qui permet également d’obtenir des données sur le mode de vie des êtres qui les ont fabriqués et utilisés.
Le saviez-vous ? L’analyse tracéologique est une méthode qui permet d’étudier les traces d’usure sur les outils en pierre pour déterminer comment ils étaient utilisés.
L’art de la fabrication d’outils en pierre : une compétence ancestrale
La fabrication d’un outil en pierre, qu’il s’agisse d’un couteau ou d’une pointe de lance, exigeait une compétence qui s’est perfectionnée au fil des millénaires. Les pièces élabourées de cette époque conservent des détails qui témoignent du savoir-faire et des connaissances de l’artisan qui les a créées. Mais les traces laissées lors de la fabrication ne sont pas les seules à être révélatrices. L’utilisation elle-même laisse des marques visibles. Qu’il s’agisse d’un couteau utilisé pour couper de la viande, d’un projectile pour chasser ou d’un outil pour couper du bois ou des légumes, l’outil subit une usure sur les bords qui dépend de l’activité pour laquelle il a été utilisé. Ces empreintes laissées par l’utilisation sont différentes selon le matériau sur lequel l’outil a été utilisé et peuvent être identifiées grâce à l’étude au microscope électronique à haute résolution et à des simulations en laboratoire.
Conseil pratique : Les archéologues utilisent des microscopes électroniques pour examiner les micro-traces sur les outils en pierre, révélant ainsi leur utilisation passée.
Simulations en laboratoire : reproduire les gestes ancestraux
Les simulations en laboratoire nécessitent une connaissance approfondie et une habileté remarquable dans la manière de frapper une pierre avec une autre pour obtenir des éclats tranchants et leur donner la forme appropriée à chaque usage. De plus,à mesure que les hominidés évoluaient,ils développaient des techniques d’élaboration de plus en plus complexes,et les simulations doivent imiter les techniques de chaque période spécifique. Une fois la pièce lithique élaborée, son utilisation doit être imitée pour couper et manipuler différents matériaux, que ce soit de la viande, du cuir ou du bois, afin d’identifier les marques que chaque action laisse sur l’outil. En d’autres termes, pour identifier les traces laissées par les tâches des hominidés sur leurs outils il y a 60 000 ans, il faut répéter le processus aujourd’hui.C’est ainsi qu’une étude comme celle des outils trouvés à Nahal Mahanayeem Outlet nécessite la participation de nombreux chercheurs, tant sur le terrain qu’en laboratoire, où jusqu’à 100 activités expérimentales différentes ont été menées en utilisant le même silex que celui trouvé dans le dépôt, provenant de la vallée de la Hula.
C’est ainsi que Juan Ignacio Martin Viveros et ses collègues ont réussi à déterminer que la plupart des outils en pierre retrouvés sur le site étaient utilisés comme couteaux pour couper la viande. Même les outils traditionnellement associés aux pointes de projectiles étaient utilisés dans les activités de transformation des carcasses animales et, dans une moindre mesure, dans le travail lié à la peau et aux végétaux.
Question pour les lecteurs : Comment imaginez-vous la vie quotidienne des hominidés qui utilisaient ces outils il y a 60 000 ans ?
Remise en question des idées reçues
Cet aspect est très pertinent car il rompt avec les schémas traditionnels selon lesquels, lorsqu’un outil avec une pointe est trouvé, on l’associe uniquement à son utilisation comme projectile. Dans le cas du site israélien, ces types d’outils pointus étaient préconfigurés avant leur arrivée sur le site et n’étaient pas utilisés pour la chasse aux animaux, mais pour les activités de dépeçage ultérieures, une fois qu’ils étaient déjà morts.
L’une des données les plus étonnantes qui a pu être extraite de l’analyse tracéologique des outils est qu’une bonne partie d’entre eux avaient été fixés à un manche en bois, un manche qui, avec le temps, a disparu, mais a laissé sur la pierre les marques typiques de sa présence.
Le site ne correspond pas à une grotte ou à un campement stable, il s’agissait simplement d’un lieu de passage où effectuer certaines tâches avant de reprendre son chemin.
Juan Ignacio Martin Viveros, chercheur postdoctoral à l’Institut Catalan de Paléoécologie Humaine et d’Évolution Sociale (IPHES)
Références
- Martin-Viveros, J.I., Oron, M.,Ollé,A. et al. Butchering knives and hafting at the Late Middle Paleolithic open-air site of Nahal Mahanayeem Outlet (NMO), Israel. Sci Rep 13,112 (2023).
FAQ
Qu’est-ce que l’analyse tracéologique ?
L’analyse tracéologique est une méthode qui permet d’étudier les traces d’usure sur les outils en pierre pour déterminer comment ils étaient utilisés.
Où se trouve le site de Nahal Mahanayeem Outlet ?
Le site se trouve en Israël, près du fleuve Jourdain.
Quels types d’outils ont été découverts sur le site ?
Des couteaux en silex, des grattoirs et des pointes de projectiles ont été découverts.
À quoi servaient principalement les outils découverts ?
La plupart des outils étaient utilisés pour couper la viande et transformer les carcasses animales.