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Comment les projets autochtones à la télé et au cinéma parviennent à s’imposer

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Les œuvres au petit et au grand écran dirigées par des Autochtones ou mettant en vedette les Autochtones et leurs histoires sont de plus en plus visibles et connaissent de plus en plus de succès, un essor rendu possible grâce aux programmes de mentorat, au financement et aux changements sociétaux.

Cody Lightning est loin d'être seul.

Tout d'abord, le créateur d'Edmonton est entouré de membres de sa communauté sur le plateau de Smudge the Blades, son prochain film sur le hockey, l'enfance et l'identité autochtone.

Mais il fait également partie d'une vague de nouveaux talents autochtones – une série de créateurs qui élaborent une multitude de projets qui, selon M. Lightning, ne ressemblent à rien de ce qu'il a vu au cours de ses 30 années d'expérience dans l'industrie.

Tout au long de mon adolescence, j'ai auditionné pour des rôles qui m'ont été proposés. Et je me suis adapté à ça – à l'histoire de quelqu'un d'autre, explique-t-il. Il y avait un projet par an que tout le monde connaissait et auquel tout le monde essayait de participer. Et maintenant, nous faisons les nôtres.

Cody Lightning en entrevue dans un aréna.

Le réalisateur Cody Lightning fait partie d'une vague de nouveaux talents autochtones qui conçoivent une foule de projets qui, selon Lightning, ne ressemblent à rien de ce qu'il a vu en 30 ans dans l'industrie.

Photo : CBC / Sam Martin

Outre son prochain film, il y a des projets de toutes sortes – de Reservation Dogs, la série sur quatre adolescents autochtones de l'Oklahoma qui a été diffusée pendant trois saisons sur FX, à Rutherford Falls, la comédie avec Michael Greyeyes écrite par l’humoriste autochtone Jana Schmieding.

Et puis il y a les titres en nomination aux prix Écrans canadiens de cette année : North of North, Don't Even et Bones of Crows.

Ces projets se taillent une place au même titre que des talents autochtones qui passent devant la caméra : de la saison 4 de True Detective aux vedettes autochtones des séries Dark Winds, American Primeval et Alaska Daily.

Lily Gladstone, qui est devenue la première femme autochtone à être nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice – et la première à remporter un Golden Globe – pour son rôle dans Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese, est peut-être la plus remarquable.

Jennifer Podemski, réalisatrice et actrice autochtone, explique qu'il y a de multiples raisons à ce phénomène.

La première pourrait être le travail de fond historique. Comme Mme Podemski l'a expliqué dans le passé, les productions dirigées par des Autochtones comprenaient souvent des programmes de mentorat, conçus pour former les créateurs autochtones en devenir afin qu'ils soient prêts à lancer leur propre carrière.

Jennifer Podemski.

Jennifer Podemski est originaire de la Première Nation Muscowpetung Saulteaux en Saskatchewan, à environ 60 km de Regina. Le 23 mai 2023.

Photo : Instagram / Jennifer Podemski

Selon elle, cette démarche s'est accompagnée d'un changement d'optique de la part des décideurs. En particulier, après le meurtre en 2020 de George Floyd par la police à Minneapolis, les studios ont changé leur façon de rechercher des talents.

Lorsque les gens font la distribution pour des films, ils sont plus enclins à se poser la question : "Suis-je du bon côté de l'histoire ou est-ce que je perpétue des récits préjudiciables?" estime Mme Podemski.

Les gens sont devenus un peu plus conscients des mesures qu'ils prenaient, et c'est pourquoi nous avons vu plus d'Autochtones à l'écran, peut-être, là où nous ne les aurions pas vus autrement.

Financement centralisé

En ce qui concerne le changement derrière la caméra et au nord de la frontière, Jennifer Podemski l'attribue davantage aux changements exécutifs – en particulier au Bureau de l’écran autochtone, créé en 2017-18. Alors qu'il s'agissait au départ d'un groupe de défense, le Bureau a commencé à recevoir, en 2021, des fonds fédéraux pour soutenir toute production autochtone destinée à l'écran.

Kristy Assu, sa directrice des programmes de financement, note que la sensibilisation a été renforcée maintenant que le Bureau reçoit un financement gouvernemental permanent – y compris environ 65 millions de dollars à distribuer au cours des cinq prochaines années. À partir de cette année, le Bureau administrera le Programme autochtone du Fonds canadien des médias, qui alloue environ 10 millions de dollars par an à des productions autochtones.

Portrait de Kristy Assu.

Kristy Assu est directrice des programmes de financement au Bureau de l'écran autochtone.

Photo : Nadya Kwandibens, Red Works Photography

Le Bureau devient ainsi une source centralisée de financement pour les créateurs autochtones au Canada, ce qui ne s'était jamais produit auparavant, selon Mme Assu. En tant que cinéaste, elle estime que ce changement contribue à éliminer les obstacles systémiques dans l'industrie.

Bien que le Programme autochtone du Fonds des médias du Canada ait existé auparavant, il y avait très peu d'accès – et encore moins pour les cinéastes émergents et non établis, a-t-elle déclaré.

Je pense que c'est la raison pour laquelle nous assistons à une montée en flèche du nombre de cinéastes [autochtones], croit Mme Assu. Parce qu'il y a maintenant un accès au financement, il y a un soutien. Les gens peuvent vivre de leur créativité dans cette industrie.

Par ailleurs, le fait que les Autochtones allouent eux-mêmes les fonds, plutôt que de passer par une organisation intermédiaire, fait émerger une question plus centrale : celle de la souveraineté narrative.

Le terme fait référence à un groupe capable de choisir la manière dont il est représenté et, plus généralement, de déterminer la manière dont il est perçu par la société dans son ensemble. Le concept et le mot documentaire ont été inventés pour la première fois par le fondateur de l'Office national du film du Canada, John Grierson, dans sa critique du film Moana, réalisé par le cinéaste américain Robert Flaherty en 1926.

Ce film ainsi que le précédent, Nanook of the North, centré sur les Inuit et largement considéré comme le premier documentaire à succès commercial, avaient pour sujet les populations autochtones.

En particulier dans Nanook, l'œuvre de Flaherty a fait l'objet d'un examen de plus en plus minutieux en raison de scènes mises en scène et d'inexactitudes générales, son succès généralisé continuant à renforcer les aspects romantiques et stéréotypés d'un peuple qui n'a pas été en mesure d'établir sa propre identité par le biais du cinéma.

Le coût de l'insouciance

Grâce à des cinéastes comme Flaherty, nous avons vu les dégâts causés par les politiques fondées sur la fausse représentation visuelle, l'ethnographie de récupération et les lignes de propriété qui deviennent délibérément floues lorsque d'autres extraient nos propres images, a écrit le cinéaste autochtone Adam Piron pour l'Association internationale du documentaire à propos de Nanook.

Pour les artistes autochtones, il est d'autant plus important de s'engager dans l'image en mouvement que nous connaissons le coût de l'insouciance.

Selon M. Lightning, une représentation inexacte et bien ancrée des peuples autochtones et de leurs histoires a conduit à des décennies de films d'époque qu'il a qualifiés de cuirs et de plumes : des productions qui utilisaient les idées de la culture pop sur divers groupes autochtones, tout en empêchant ces personnes de contribuer à la manière dont leurs histoires devraient être racontées en réalité.

D'Pharaoh Woon-A-Tai pose dans la foule lors d'un gala.

D'Pharaoh Woon-A-Tai (à droite) qui a joué dans « Reservation Dogs », portait avec une empreinte de main rouge sur son visage lors de la cérémonie des Emmy Awards, le 15 septembre 2024, à Los Angeles. Ce maquillage avait pour but d'attirer l'attention sur les femmes autochtones disparues et assassinées.

Photo : Associated Press / Jordan Strauss

En même temps, certains dénoncent et résistent à ces tendances historiques. C’est le cas de l'acteur autochtone né à Toronto D'Pharaoh Woon-A-Tai, qui a joué dans Reservation Dogs. Lors de la cérémonie des Emmys en 2024, il arborait une empreinte de main rouge sur le visage. Ce maquillage avait pour but d'attirer l'attention sur les femmes autochtones disparues et assassinées et, selon l'organisation Native Hope, sur le silence des médias et des forces de l'ordre au milieu de cette crise.

M. Lightning estime que cette tendance à la rébellion n'a fait que croître ces dernières années. Je souhaite que les jeunes générations de ce secteur repoussent les limites et mettent parfois les gens mal à l'aise, souligne-t-il. C'est une bonne chose. J'attends ça avec impatience. Ce sont les cinéastes que je veux voir.

Alors que la souveraineté territoriale – la capacité de décider des lois à l'intérieur de frontières prescrites – est un sujet souvent abordé par les peuples autochtones du Canada, Mme Podemski indique que le droit et la capacité de contrôler comment et quelles histoires sont racontées à leur sujet sont également d'une grande importance.

D’ailleurs, la veille de son entretien avec CBC, elle relate qu’une agente des passeports s'était plainte avec désinvolture qu'elle avait obtenu des choses gratuitement après avoir vu sa carte de statut d'Autochtone - une réaction discriminatoire vécue par 99 % des personnes interrogées dans le cadre d’une étude réalisée en 2022 par l'Union of British Columbia Indian Chiefs.

Mme Podemski raconte qu'elle a passé les 20 minutes suivantes à parler de ce stéréotype à l'agente, qui s'est excusée en disant qu'elle n'avait tout simplement pas entendu le contexte historique auparavant.

Après coup, je me suis dit : "Vous savez quoi ? C'est pour ça que je fais ce que je fais", lane Mme Podemski. Parce que si nous occupons de l'espace à l'écran et si nous aidons les gens à comprendre un peu mieux qui nous sommes dans nos propres communautés et dans nos propres expériences, alors peut-être qu'ils ne nous rejetteront pas aussi facilement qu'ils le font.

D'après les informations de Jackson Weaver, de CBC

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