Monde singulier que celui des préfets, vieille institution créée par Napoléon et qui connut tant de régimes, de l’Empire à la République. Un domaine réservé à de hauts fonctionnaires en uniforme peu loquaces et, tient à rappeler le préfet de la région Occitanie Pierre-André Durand, « pétris du service de l’État, au service du gouvernement quelle que soit sa couleur. Nous ne pratiquons pas la cotation ni l’évaluation de nos ministres : c’est dans cet ordre que doivent s’apprécier les choses. » Et si le cap politique fixé venait à heurter les convictions personnelles de chacun, alors que le principe de neutralité est fondamental, « il faut convoquer la jurisprudence Chevènement : on ferme sa gueule, ou on démissionne », tranche l’un de ses collègues.

Ce monde, Bruno Retailleau l’aime bien. « Il l’aime beaucoup, même », glisse l’un de ses amis. Comme élu local en Vendée, « il a toujours entretenu de très bons rapports avec les préfets ». Sans compter que jeune…