PARIS – 9 Mai 2024 – Une équipe de chercheurs a découvert un code-barres du sang, un marqueur biochimique capable de révéler l’âge du sang et de révolutionner la compréhension du vieillissement.Qui sont les scientifiques impliqués ? Qu’ont-ils découvert et où ? Quand ces résultats ont-ils été publiés et pourquoi sont-ils importants ? Cette étude parue dans la revue Nature, offre de nouvelles perspectives sur les maladies liées à l’âge, grâce à la lecture de ce fameux code. Pour en savoir plus sur les implications et les futures applications de cette découverte majeure, poursuivez votre lecture.

Imaginez un code-barres, non pas pour scanner des produits, mais pour lire l’âge de votre sang. Une percée scientifique majeure a identifié un marqueur biochimique dans les cellules sanguines qui pourrait révolutionner notre compréhension du vieillissement et ouvrir la voie à de nouvelles thérapies.

Le Défi : Décrypter le Vieillissement du Sang

Selon le biologiste moléculaire Lars Velten, du Center de Régulation Génomique de Barcelone, une personne sur deux développera une maladie liée au sang au cours de sa vie. Ces maladies incluent principalement les affections cardiovasculaires, mais aussi le cancer ou les déficiences du système immunitaire. La question centrale est de comprendre pourquoi certaines personnes sont touchées et d’autres non.

La Découverte : Un Marqueur d’Âge dans le Sang

lars velten, en collaboration avec Alejo Rodríguez-Fraticelli de l’Institut de Recherche Biomédicale de Barcelone, et d’autres scientifiques d’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis, a publié une étude clé dans la revue Nature. Ils ont découvert un marqueur biochimique dans les cellules sanguines qui mesure le vieillissement de ce fluide vital. Ce marqueur pourrait être la clé de thérapies ciblées pour traiter le vieillissement.

L’étude a analysé le sang de souris de laboratoire et d’une douzaine de personnes âgées de 23 à 77 ans. les chercheurs ont constaté que ce nouveau marqueur commence à apparaître après 50 ans et devient “universel” et “inévitable” après 60 ans, selon Rodríguez-Fraticelli.

EPI-Clone : Lire le Code-Barres du Sang

Les chercheurs ont développé un nouveau système appelé EPI-Clone pour lire le “code-barres” des cellules souches sanguines. Ce code n’est pas écrit dans le génome de la cellule, mais “sur” celui-ci. Il s’agit d’un changement épigénétique appelé méthylation,qui transforme l’adénine (A) en cytosine (C).Cette marque est héritée de génération en génération, permettant d’identifier l’origine de chaque cellule sanguine. Rodríguez-Fraticelli compare cela à des “noms de famille” qui permettent de remonter l’arbre généalogique.

Les Implications : Diversité Génétique et Maladies Liées à l’Âge

Les résultats de l’étude montrent qu’après 60 ans, la variété génétique des clones dans le sang diminue considérablement, ne laissant que quelques dizaines de clones. Bien que ces cellules souches soient toujours capables de générer des milliards de cellules adultes, leur diversité génétique réduite pourrait être liée à l’apparition de maladies liées au vieillissement.

Selon Velten, ce schéma a été observé chez toutes les personnes de plus de 50 ans analysées, suggérant un phénomène universel.

L’étude révèle également que les clones prédominants à un âge avancé ont une plus grande tendance à se transformer en cellules myéloïdes. Bien que ces cellules soient essentielles à la production de globules rouges et blancs, elles peuvent également favoriser l’inflammation chronique. Les auteurs suggèrent que ces clones vieillissants pourraient favoriser les maladies cardiovasculaires, le cancer, les accidents vasculaires cérébraux et même la maladie d’Alzheimer. Des études préliminaires sur des souris montrent que l’élimination de ces clones du sang peut rajeunir le système circulatoire et immunitaire.

Perspectives d’Avenir : Traitements Ciblés et diagnostic Précoce

L’étude offre une nouvelle approche pour étudier le vieillissement et développer des traitements qui éliminent sélectivement les cellules potentiellement nocives.

Jusqu’à présent, l’étude du vieillissement cellulaire des tissus se faisait principalement par l’analyse des mutations de l’ADN. Bien que fiable, cette technique est coûteuse et laborieuse, car chaque cellule possède un génome d’environ 3 milliards de lettres chimiques à lire. Les auteurs reconnaissent que leur nouvelle méthode n’est pas encore viable en raison de son coût (environ 5 000 euros par patient), mais ils estiment qu’elle est plus facile à utiliser et que son prix pourrait rapidement baisser, la transformant en un bilan de santé abordable pour un diagnostic précoce.

L’Avis des Experts

Íñigo Martincorena, un leader mondial dans l’étude des mutations génétiques prédictives du cancer, souligne l’importance de cette découverte. C’est une outil nouvelle et très utile pour pouvoir étudier les expansions clonales pendant le vieillissement. Il ajoute :

Conforme vieillissons, chaque cellule de notre corps accumule unas 1.000 mutaciones, pero al mismo tiempo hay muchísimos más cambios epigenéticos de metilación, probablemente decenas de miles. Uno de los resultados de este proceso es el cáncer, pero lo que se ha visto en la última década es que este proceso es muy generalizado en muchos tejidos en la ausencia de cáncer, y se cree que probablemente contribuya a muchas enfermedades crónicas. Este trabajo demuestra muy inteligentemente que las marcas epigenéticas se pueden usar como un código de barras preciso y asequible para estudiar estos clones, y ver cómo cambian de frecuencia con la edad, y qué relación tienen con enfermedades.
Íñigo Martincorena

Iñaki Martín-Subero, expert en épigénétique de l’Institut de Recherche IDIBAPS, ajoute : Es un trabajo que abre camino para otros investigadores en múltiples ámbitos de la biomedicina. Por ahora, no se prevén aplicaciones clínicas, pero su potencial en investigación es enorme.

FAQ : Questions Fréquemment Posées

• Qu’est-ce que le marqueur biochimique découvert ? C’est un indicateur dans les cellules sanguines qui mesure le vieillissement du sang.
• À partir de quel âge ce marqueur apparaît-il ? Il commence à apparaître après 50 ans et devient universel après 60 ans.
• Quelles sont les implications de cette découverte ? Elle pourrait mener à de nouvelles thérapies ciblées pour traiter le vieillissement et les maladies liées à l’âge.
• Cette méthode est-elle accessible ? Actuellement coûteuse, elle pourrait devenir un bilan de santé abordable à l’avenir.