Il ne devrait pas y avoir beaucoup de suspens ce mardi après-midi, dans l'Hémicycle. Les parlementaires sont appelés à s'exprimer sur la motion de censure déposée par le Parti socialiste et menée par la députée Estelle Mercier, qui la défendra à la tribune. Mais le Rassemblement national ne souhaite pas prêter main forte à la gauche pour renverser François Bayrou.

Ce nouvel avertissement, le huitième en quelques mois, ne sera donc pas encore la chute pour l'actuel Premier ministre.

"Nous votons une motion de censure lorsque nous voulons protéger les Français"

À l'origine de ce test parlementaire, un sentiment de trahison envers François Bayrou, qui s'était engagé à faire voter une réforme à l'issue du conclave sur les retraites. Résultat, aucun texte n'a trouvé de consensus et il n'y a désormais "plus aucune indulgence" selon le patron du PS, Olivier Faure. Le reste de la gauche s'apprête à voter largement la censure. Mais sans le soutien du Rassemblement national, elle ne passera pas.

Or, la position de Marine Le Pen est très claire : "Cette censure, là aujourd'hui, n'apporte rien aux Français. En revanche, vous imaginez bien que nous sommes extrêmement attentifs autant à la destinée de la programmation pluriannuelle de l'énergie qu'au budget", a-t-elle expliqué.

Dans les rangs de l'exécutif, la méfiance reste de mise. On se souvient qu'en décembre dernier, le RN avait décidé au dernier moment de renverser Michel Barnier.

Le résultat du vote est attendu ce soir, aux alentours de 20h30.

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