Salon des Ambassadeurs de l’Élysée, le 11 septembre dernier. Emmanuel Macron reçoit à dîner plusieurs intellectuels, parmi lesquels des figures de la communauté juive, pour leur expliquer sa décision de reconnaître un État de Palestine. À la fin des agapes, l’un des convives, Pascal Bruckner, interpelle le président sur un autre sujet : l’emprisonnement de Boualem Sansal, que l’Algérie se refuse toujours à libérer. Le philosophe envisage de prendre publiquement la parole sur le sujet. Emmanuel Macron l’en dissuade vivement. À ses yeux, protester ouvertement contre la captivité de Sansal est le meilleur moyen de retarder sa libération.

Deux mois plus tard, ce mercredi 12 novembre, l’écrivain franco-algérien est enfin sorti de la prison de Koléa, près d’Alger, à la suite d’une chorégraphie diplomatique avec l’Allemagne. Un avion de l’armée allemande devait le transporter à Berlin, où il doit être hospitalisé pour recevoir les soins que nécessite son état. La forte probabilité d’une libération…