La blockchain : une révolution pour l’art numérique et les musées ?

Quiconque s’est intéressé aux cryptomonnaies a forcément envisagé un mécanisme pour empêcher la double dépense d’une même unité. La blockchain répond à cette problématique,tout en assurant l’intégrité des transactions.

Il s’agit d’une base de données décentralisée et sécurisée, où l’data est enregistrée dans des blocs chaînés, d’où son nom. Cette base ne dépend pas d’une entité unique, comme une banque ou un gouvernement.

Les données contenues dans les blocs sont immuables, elles ne peuvent être altérées. Tous les participants peuvent vérifier l’information. Imaginez un livre géant dont des milliers de personnes possèdent une copie. Chaque nouvelle ligne écrite sur une page (bloc) serait instantanément répercutée sur toutes les copies. personne ne pourrait effacer ou falsifier l’écriture.

Les applications de la blockchain sont de plus en plus diverses. Elle est utilisée dans les contrats intelligents (smart contracts), dans les chaînes d’approvisionnement pour suivre les denrées alimentaires, ou encore dans le vote électronique sécurisé, pour éviter la fraude électorale.

La digitalisation des musées

Depuis les années 1990, les musées ont entamé leur transition vers les plateformes numériques (sites web et applications). La crise du COVID-19 a accéléré leur activité en ligne.

Si auparavant le public physique et le virtuel coexistaient, la pandémie a vu les environnements virtuels croître et impacter non seulement les musées eux-mêmes, mais aussi les visiteurs et les artistes.

En Espagne, par exemple, 68 % des musées ont intensifié durablement leur activité numérique. Les visites des sites web sont étroitement liées aux visites physiques. Ces dernières sont plus planifiées, les sites web étant principalement utilisés pour consulter les œuvres exposées, acheter des billets ou réserver des entrées en ligne.

L’art collaboratif

le monde professionnel s’attendait à un retour à la normale après la pandémie. Cependant, avec l’essor de l’intelligence artificielle et la viralisation des images sur les réseaux sociaux, toute œuvre numérique (photographie, vidéo, GIF, musique, poème ou même un tweet) est facilement copiable.

Les musées cherchent donc des moyens d’authentifier et de certifier qu’une œuvre est unique et appartient à un artiste spécifique. Le MoMA de New York a été l’un des premiers musées à appliquer la blockchain à travers le projet MoMa Postcard.

Ce projet consistait à mettre en œuvre des technologies comme l’intelligence artificielle et la blockchain pour élaborer une œuvre collective.Chaque artiste commençait avec une carte postale vierge qui passait d’un participant à l’autre.

Dmit Cherniak, l’un des artistes membres de ce projet, souligne l’expérience globale que représente ce mouvement et la manière dont il favorise le rapprochement entre les artistes.Un registre public

La blockchain remplit une fonction similaire à un registre public et immuable où sont enregistrées toutes sortes d’actions sur l’œuvre, comme sa modification ou son achat. Chaque création peut ainsi avoir son propre NFT.

Un NFT, acronyme de Non-Fungible Token (jeton non fongible), est un « certificat numérique » qui prouve la propriété et l’authenticité de quelque chose d’unique (art numérique, musique, vidéos, mèmes, GIF, etc.),en utilisant la technologie blockchain.

Pour créer un NFT, l’artiste doit « tokeniser » son œuvre numérique, c’est-à-dire la télécharger sur une blockchain, comme Ethereum.Le NFT enregistre l’identité de son propriétaire actuel,son auteur original et son historique d’achat-vente ou son appartenance à une collection.

Sécurité pour les collectionneurs

La sécurité offerte par les tokens dans le secteur financier en termes d’authenticité et de suivi des cryptomonnaies peut être appliquée aux œuvres d’art.Cette nouveauté sur le marché et la sécurité qu’elle offre ont incité le secteur du collectionnisme et le marché de l’art numérique à la considérer comme une alliée.

L’utilisation des NFT dans les musées permet de certifier les œuvres d’art vidéo ou les créations issues de l’IA. Ils permettent d’établir de nouveaux modèles de propriété, comme le partage entre le musée et les artistes.Ils mettent en avant leur capacité à attirer et à fidéliser de nouveaux publics, grâce à des NFT éducatifs ou des adhésions.

Des exemples concrets de ces pratiques incluent la vente de NFT de gravures du peintre japonais Katsushika Hokusai par le British Museum. La Galerie des Offices de Florence a « tokenisé » une peinture de Miguel Ángel pour financer des restaurations.

Critiques de la digitalisation de l’art

Ces procédures ne sont pas exemptes de critiques.La blockchain peut être lente pour certains processus et consommer beaucoup d’énergie,avec un impact environnemental conséquent.

Plusieurs projets et organisations soutiennent des initiatives plus écologiques. Des recherches et analyses approfondies sont nécessaires pour obtenir des preuves empiriques sur la consommation d’énergie et les émissions de dioxyde de carbone de la blockchain.

Dans ce contexte, les musées sont confrontés à plusieurs dilemmes. D’une part, adopter la blockchain sans tomber dans une commercialisation excessive. D’autre part, préserver la définition authentique de l’art, qui réside dans sa capacité à provoquer, à questionner et à créer du lien avec l’humain.

La technologie blockchain, initialement développée pour les cryptomonnaies, offre des solutions pour l’art numérique et la gestion des musées. Cette technologie décentralisée et sécurisée permet d’authentifier et de certifier des œuvres uniques grâce aux NFT.

comprendre la Blockchain

La blockchain est une base de données décentralisée et immuable où les données sont enregistrées dans des blocs chaînés. Contrairement aux bases de données traditionnelles, elle ne dépend pas d’une entité unique et assure l’intégrité des transactions. Les données sont immuables et vérifiables par tous les participants.

Digitalisation des Musées et Art Collaboratif

Les musées ont entamé leur transition numérique dès les années 1990, une tendance accélérée par la crise du COVID-19. Cela a conduit à une croissance des environnements virtuels et à un impact sur les musées,les visiteurs et les artistes.

Face à la facilité de reproduction des œuvres numériques, les musées cherchent des moyens d’authentifier et de certifier l’unicité des créations artistiques. Le MoMA de New York a exploré la blockchain à travers le projet MoMa Postcard, une œuvre collective utilisant l’intelligence artificielle et la blockchain.

Les NFT : Un Registre Public pour l’Art

La blockchain agit comme un registre public où sont enregistrées les actions liées aux œuvres d’art. chaque création peut avoir son propre NFT, un jeton non fongible qui prouve la propriété et l’authenticité de quelque chose d’unique. pour créer un NFT, l’artiste “tokenise” son œuvre, l’enregistrant sur une blockchain comme Ethereum.

Sécurité et Avantages pour les Collectionneurs

Les NFT offrent une sécurité accrue pour les collectionneurs, en permettant de suivre l’historique de propriété des œuvres. Les musées utilisent les NFT pour certifier des œuvres d’art vidéo ou générées par l’IA. Ils explorent de nouveaux modèles de propriété et peuvent attirer de nouveaux publics grâce à des NFT éducatifs ou des abonnements. Le British Museum et la Galerie des Offices de Florence sont des exemples d’utilisation des NFT pour la vente et la restauration d’œuvres.

Critiques et Défis

L’utilisation de la blockchain n’est pas sans défis. Des préoccupations subsistent concernant sa lenteur, sa consommation d’énergie et son impact environnemental. Les musées sont confrontés au dilemme d’adopter la blockchain sans tomber dans une commercialisation excessive, tout en préservant l’authenticité de l’art.

Tableau Récapitulatif : Blockchain et Art

| Aspect | Description | Avantages | Défis |

| —————– | ———————————————————————————————————- | ———————————————————————————————————————————————- | —————————————————————————————————————————————- |

| Blockchain | Base de données décentralisée et immuable | Sécurité des transactions, authenticité des œuvres, traçabilité | Consommation d’énergie, lenteur de certains processus |

| NFT | Jeton non fongible prouvant la propriété et l’authenticité | Certifie l’unicité des œuvres, permet de nouveaux modèles de propriété, attire de nouveaux publics | Commercialisation potentielle, impact environnemental |

| Applications | Art numérique, musées (certifications, ventes, restauration) | Nouvelle source de revenus pour les artistes, simplification de la vente/achat d’art, promotion de l’art numérique. | Le marché de l’art numérique évolue rapidement, nécessité d’une compréhension technologique accrue. |

| Exemple d’utilisation | MoMA Postcard, British Museum, Galerie des Offices | Mise en avant de l’art numérique, nouvelles méthodes de financement | Nécessité d’évaluer l’impact environnemental et de trouver des solutions durables. |

FAQ sur la Blockchain et l’Art

Qu’est-ce que la blockchain ? Une base de données décentralisée et sécurisée.

Qu’est-ce qu’un NFT ? Un jeton non fongible qui prouve la propriété d’une œuvre unique.

Comment la blockchain est-elle utilisée dans les musées ? Pour authentifier, certifier et vendre des œuvres d’art.

Quels sont les avantages des NFT pour les artistes ? Nouvelle source de revenus et authentification de leurs œuvres.

* Quels sont les inconvénients de la blockchain ? Consommation d’énergie et lenteur des processus.

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