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Antidépresseurs et cancer : un allié inattendu ?

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PARIS – 3 Mai 2024 – Une étude récente suggère une nouvelle perspective : les antidépresseurs pourraient se révéler de précieux alliés dans la lutte contre le cancer. Qui ? des chercheurs. Quoi ? Une étude. Où ? Dans la revue Cell. Quand ? Récemment publiée. Pourquoi ? Pour évaluer l’impact des antidépresseurs sur le système immunitaire. L’étude met en lumière le rôle des ISRS, une classe d’antidépresseurs, ouvrant la voie à de futures recherches pour mieux comprendre ce potentiel encore inexploité.

Une étude récente suggère que certains antidépresseurs pourraient renforcer le système immunitaire dans sa lutte contre le cancer.

Les ISRS : Un Double Rôle Surprenant

Une famille de médicaments antidépresseurs, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), pourrait bien devenir un allié inattendu dans la lutte contre le cancer. Une étude publiée dans la revue Cell révèle que les ISRS augmentent la capacité des cellules T du système immunitaire à combattre le cancer, freinant ainsi la croissance tumorale dans divers types de cancer, tant chez les souris que dans des modèles de tumeurs humaines.

Il résulte que les ISRS non seulement agissent comme antidépresseurs, mais aussi sur nos cellules T, même lorsqu’elles combattent des tumeurs.

Lili Yang, auteure principale de l’étude et membre du Center Eli et Edythe Broad de Médecine Régénérative et de Recherche sur les Cellules Souches de l’Université de Californie-UCLA

Ces médicaments, tels que le Prozac ou le citalopram, sont utilisés depuis des décennies pour traiter la dépression. Les chercheurs soulignent que les réutiliser pour le cancer serait beaucoup plus simple que de développer une thérapie entièrement nouvelle.

Comment ça marche ? La Sérotonine au Cœur de la Bataille

Ces médicaments augmentent les niveaux de sérotonine, souvent surnommée l’hormone du bonheur, dans le cerveau en bloquant l’activité d’une protéine appelée transporteur de sérotonine ou SERT. Bien que la sérotonine soit surtout connue pour son rôle dans le cerveau, elle joue également un rôle crucial dans divers processus corporels, tels que la digestion, le métabolisme et l’activité immunitaire.

Le saviez-vous ? La sérotonine n’est pas seulement un neurotransmetteur cérébral. Elle est impliquée dans de nombreuses fonctions physiologiques essentielles.

L’équipe de Yang a commencé à étudier le rôle de la sérotonine dans la lutte contre le cancer après avoir observé que les cellules immunitaires isolées de tumeurs présentaient des niveaux plus élevés de molécules régulatrices de la sérotonine. Initialement, ils se sont concentrés sur la MAO-A, une enzyme qui décompose la sérotonine et d’autres neurotransmetteurs comme la norépinéphrine et la dopamine.

En 2021, ils ont rapporté que les cellules T produisent de la MAO-A lorsqu’elles reconnaissent des tumeurs, ce qui entrave leur capacité à combattre le cancer. Ils ont découvert que le traitement de souris atteintes de mélanome et de cancer du côlon avec des inhibiteurs de la MAO (IMAO),la première classe d’antidépresseurs inventée,aidait les cellules T à attaquer les tumeurs plus efficacement.

Cependant, étant donné que les IMAO présentent des problèmes de sécurité, tels que des effets secondaires graves et des interactions avec certains aliments et médicaments, l’équipe a concentré son attention sur une autre molécule régulatrice de la sérotonine : SERT.

SERT : Une Cible Plus Sûre et Efficace

Bo Li, premier auteur de l’étude et chercheur principal dans le laboratoire de Yang, explique :

Contrairement à la MAO-A, qui décompose plusieurs neurotransmetteurs, la SERT a une fonction unique : transporter la sérotonine. La SERT était une cible particulièrement attrayante car les médicaments qui agissent sur elle, les ISRS, sont largement utilisés avec des effets secondaires minimes.

Bo Li, premier auteur de l’étude

Les chercheurs ont testé les ISRS sur des modèles tumoraux humains et de souris représentant des cancers du mélanome, du sein, de la prostate, du côlon et de la vessie. Ils ont constaté que le traitement avec des ISRS réduisait la taille moyenne des tumeurs de plus de 50 % et rendait les cellules T tueuses, les cellules T qui combattent le cancer, plus efficaces pour éliminer les cellules cancéreuses.

Conseil pratique : Discutez avec votre médecin des avantages et des risques potentiels de l’utilisation d’ISRS si vous êtes atteint d’un cancer.

Selon Yang :

les ISRS ont rendu les cellules T tueuses plus heureuses dans l’environnement tumoral, qui serait autrement oppressant, en augmentant leur accès aux signaux de sérotonine, ce qui les a revigorées pour lutter contre les cellules cancéreuses et les éliminer.

Lili Yang

ISRS et Immunothérapie : Une Combinaison Prometteuse

L’équipe a également étudié si la combinaison d’ISRS avec des thérapies oncologiques existantes pourrait améliorer les résultats du traitement. Ils ont testé une combinaison d’un ISRS et d’un anticorps anti-PD-1, une thérapie courante de blocage du point de contrôle immunitaire (BCI), sur des modèles de souris atteints de mélanome et de cancer du côlon. Les thérapies ICB bloquent les molécules du point de contrôle immunitaire qui suppriment normalement l’activité des cellules immunitaires, permettant ainsi aux cellules T d’attaquer les tumeurs plus efficacement.

Les résultats ont été surprenants : la combinaison a réduit significativement la taille de la tumeur chez toutes les souris traitées et a même permis une rémission complète dans certains cas.

James Elsten-Brown, co-auteur de l’étude, souligne :

Les médicaments qui bloquent les points de contrôle immunitaire sont efficaces chez moins de 25 % des patients. Si un médicament sûr et disponible comme un ISRS pouvait rendre ces thérapies plus efficaces, cela aurait un impact énorme.

James Elsten-Brown, co-auteur de l’étude

Prochaines Étapes : Études Cliniques et Perspectives d’Avenir

Pour confirmer ces résultats, l’équipe étudiera si les patients atteints de cancer dans le monde réel qui prennent des ISRS ont de meilleurs résultats, en particulier ceux qui reçoivent des thérapies ICB.

Yang ajoute :

Étant donné qu’environ 20 % des patients atteints de cancer prennent des antidépresseurs, principalement des ISRS, nous voyons une opportunité unique d’étudier comment ces médicaments pourraient améliorer les résultats de la maladie.

Lili Yang

Question pour les lecteurs : Pensez-vous que les médicaments existants devraient être davantage étudiés pour de nouvelles applications médicales ?

FAQ : Les Antidépresseurs et le Cancer

Les ISRS peuvent-ils guérir le cancer ?

Non, les ISRS ne sont pas une cure contre le cancer. Cependant, ils pourraient potentiellement améliorer l’efficacité des traitements existants en stimulant le système immunitaire.

Quels types de cancer ont été étudiés ?

L’étude a porté sur des modèles de mélanome, de cancer du sein, de la prostate, du côlon et de la vessie.

Les ISRS ont-ils des effets secondaires ?

Comme tous les médicaments, les ISRS peuvent avoir des effets secondaires. Il est important de discuter des avantages et des risques potentiels avec un médecin.

Cette recherche est-elle applicable aux humains ?

Les résultats sont prometteurs, mais des études cliniques sur des patients humains sont nécessaires pour confirmer ces découvertes.

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