Sept mois après son arrestation par les autorités algériennes, Boualem Sansal, accusé par Alger d'avoir porté atteinte à la sécurité de l'État, encourt dix ans de prison ferme et une amende d'un million de dinars (environ 6.600 euros). Il doit être fixé sur son sort mardi.

Interrogée sur son abstention lors d’un vote au Parlement européen concernant l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, l'eurodéputée La France insoumise, Manon Aubry, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews lundi, s'est défendue : "À aucun moment il n’y a eu un vote uniquement sur la libération de Boualem Sansal."

"Un écrivain n’a pas à être en prison"

L’eurodéputée a tenu à préciser que le texte en question — qui contenait une clause demandant la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie — ne se limitait pas au seul cas de l’écrivain. Elle a affirmé que sa position consistait à privilégier la voie diplomatique plutôt qu’une escalade des tensions : "Pour libérer Boualem Sansal, qu’est-ce qui est le plus efficace ? Le dialogue diplomatique ou monter le niveau de tension diplomatique ?" a-t-elle questionné.

Elle a conclu en appelant sans ambiguïté à la libération de Boualem Sansal. "Un écrivain n’a pas à être en prison. J’espère qu’il sera libéré demain ou bénéficiera d’une grâce présidentielle."

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