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ZeroHedge publie un article sur la dette française: une sonde pour tester les marchés?

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Le média numérique ZeroHedge vient de publier un article alarmant sur la dette française. Si je rapproche ce constat du fait que, depuis mai 2025, un représentant du journal est invité à la Maison-Blanche, je ne peux m’empêcher de penser que la publication d’un texte sur la dette française est un coup de sonde. ZeroHedge est à la fois très critiqué et très lu aux Etats-Unis. Critiqué pour son mélange de pensée libertarienne et d’analyses sans complaisance des guerres de l’Amérique, le média est cependant très lu dans les milieux politiques et financiers américains. C’est pour cela qu’un article sur l’endettement français ne peut pas nous laisser indifférent.

Dimanche 6 juillet, ZeroHedge a publié un article sur la dette française sous la plume de Thomas Kolbe, journaliste freelance des questions économiques et éditorialiste connu pour sa sympathie envers Donald Trump.

En soi, l’article n’apprend rien à un lecteur français. Mais c’est ce qui le rend d’autant plus intéressant. Il arrive fréquemment que ZeroHedge propose des recherches originales. En l’occurrence, nous avons plutôt affaire à une sonde, envoyée pour tester les marchés.

C’est moins le contenu que l’évocation du sujet qui compte

Regardons comment est construit le texte. Après avoir évoqué les avertissement du président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, l’auteur continue:

Pour l’instant, calme sur les marchés obligataires

Une fois que les dominos commencent à tomber, tout va très vite. Les investisseurs se débarrassent en masse des obligations d’État françaises. Les rendements grimpent en flèche, les prix s’effondrent et le refinancement de la dette colossale du pays devient encore plus coûteux. Déjà, les paiements d’intérêts représentent 10,6 % du budget de l’État français, soit à peu près autant que les dépenses d’éducation. À mesure que le niveau de la dette augmente, la marge de manœuvre budgétaire se réduit.

Avec une dette souveraine représentant 114 % du PIB, le piège pourrait se refermer de manière inattendue. Pour l’instant, les responsables européens continuent de pointer du doigt les États-Unis, dont le ratio d’endettement est similaire. Mais personne ne peut dire combien de temps cette tactique de diversion fonctionnera. Le risque de crédit se matérialise soudainement, généralement sans avertissement.

Point de non-retour

Ce que nous savons, c’est que, historiquement, un ratio d’endettement supérieur à 100 % du PIB est déjà considéré comme critique. À ce stade, même des réformes ambitieuses sont rarement suffisantes pour sortir de l’ornière. Et à moins que le pays endetté n’émette la monnaie de réserve mondiale, les marchés financiers rendront leur verdict, comme nous l’avons vu lors de la crise de la dette dans la zone euro il y a quinze ans.

La suite est bien connue : intervention de la banque centrale pour maintenir la liquidité des finances publiques en faisant tourner la planche à billets, et transfert de la facture aux citoyens par le biais de l’inflation.

La France n’a jamais été réputée pour son conservatisme budgétaire. Des années d’impasse politique, de changements de majorité et de coalitions instables ont poussé les déficits annuels bien au-delà du seuil de 3 % fixé par Maastricht. En 2024, le déficit a atteint 5,8 % du PIB. Même avec des mesures d’assainissement prises à un stade précoce, il devrait se maintenir à 5,5 % cette année, bien au-dessus de l’objectif.

Pas de reprise économique en vue

Si les décideurs politiques français misent sur une reprise de la croissance économique, ils risquent d’être déçus. En mai, l’indice des directeurs d’achat (PMI) pour l’industrie manufacturière s’est établi à 48,1 et celui des services à 49,6, tous deux en territoire de contraction. Les PMI reflètent le sentiment des entreprises, les valeurs supérieures à 50 indiquant une croissance et celles inférieures à 50 un déclin. Ils sont considérés comme des indicateurs avancés des tendances économiques et industrielles.

En d’autres termes : malgré, ou peut-être à cause des dépenses publiques massives, l’économie française est enlisée dans la récession.

Risque de contagion

La crise budgétaire qui se profile en France est plus qu’une tragédie nationale. Avec l’Allemagne et l’Italie, la France est sous la surveillance étroite des analystes et des investisseurs du monde entier. Paris parviendra-t-il à assainir ses finances publiques ? La confiance dans la solvabilité de la France est ébranlée depuis des années. En 2023, Moody’s a été la dernière grande agence de notation à abaisser la note AAA de la France, assortie d’une perspective négative.

Si les marchés financiers continuent de dégrader la dette française, les conséquences se répercuteront sur l’ensemble de la zone euro. Ici, la vieille règle s’applique : s’unir ou périr. Les marchés obligataires ont tendance à passer d’un maillon faible à l’autre, réévaluant rigoureusement la solvabilité dans les situations de crise. Ceux qui vacillent paient des intérêts plus élevés, voire perdent complètement l’accès au marché. M. Moscovici le sait bien.

La pression s’intensifie sur les gouvernements nationaux : soit ils mettent en œuvre des réformes budgétaires rigoureuses, soit ils augmentent la charge fiscale des citoyens.

L’exception française

La France est un cas particulier. Avec un ratio de dépenses publiques de 57,3 % du PIB, elle figure parmi les États providence les plus développés au monde. En conséquence, la charge fiscale globale a atteint 45,6 %, bien au-dessus de la moyenne européenne d’environ 40 %. Les citoyens cèdent déjà près de la moitié de leurs revenus pour maintenir les illusions sociales de Paris.

La paix sociale est achetée avec de l’argent qui n’existe plus, financé par la dette et soutenu par l’illusion de la souveraineté budgétaire. Lorsque même le plus haut responsable de l’audit national réclame une consolidation, une chose est claire : la situation est sur le point de devenir grave. Le budget social, fondement du pacte politique tacite qui maintient l’ordre dans les banlieues, est en jeu.

L’histoire nous l’enseigne : lorsque les gouvernements réduisent les programmes sociaux en France, la paix sociale s’effondre. Puis les banlieues, de Paris à Marseille en passant par Lyon, s’embrasent.

Les banderilles sont plantées

Les lecteurs du Courrier des Stratèges sont désormais habitués à décrypter des textes comme celui que je viens de citer. C’est moins une analyse financière fouillée qu’un repérage des points de vulnérabilité, comme un toréador qui plante les banderilles.

Je réagis avec le souci des intérêts de mon pays: je lis un article qui souligne que le calme dans les banlieues françaises ne tient qu’à coups de subventions. Je me souviens ce que m’a raconté un édile de banlieue parisienne après les émeutes de juin 2023: il voyait des voitures diplomatiques venir déposer du matériel pour les émeutiers.

Alors, j’imagine un scénario: confronté à des turbulences, Donald Trump baisse le pouce concernant la France. La dette française est attaquée. Parallèlement, les banlieues ont été suffisamment travaillées par des agents discrets de puissances étrangères qui ont un compte à régler avec Emmanuel Macron. Progressivement le pays s’embrase. Les partenaires européens de la France au sein de l’UE interviennent pour calmer le jeu financier mais ils en profitent pour affaiblir à toute vitesse les positions françaises dans un certain nombre de dossiers et même faire capituler notre pays sur des enjeux vitaux – comme l’industrie nucléaire. Et pendant ce temps, Russie, Afrique subsaharienne, Chine, sont au spectacle…..

Aujourd’hui, bien plus qu’il y a dix ou vingt ans, un travail est nécessaire à partir des médias étrangers, des réseaux sociaux et d’internet: beaucoup des dangers que courent un pays sont avancés en source ouverte. Non, décidément, je n’aime pas lire un article, dans un média américain pro-trumpien, qui insiste lourdement sur la dette de la France.

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