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L’auteur-compositeur-interprète et poète cajun Zachary Richard a fait paraître Transfo, son sixième recueil de poésie, le 23 septembre, un ouvrage qu'il présente en fin de semaine à l'occasion du Salon du livre de la Péninsule acadienne.
Zachary Richard a pris quelques années pour préparer ce nouveau recueil. Son dernier, Outre le mont, est paru en 2019.
Bien que l’artiste cajun a toujours un journal sur lui où il écrit ses poèmes, les dernières années ont été marquées de coups durs.
J’ai subi un AVC, ma mère est morte, il y avait le COVID. Il y avait plein de raisons de désespérer parce qu’on était dans une période plutôt noire, dit le poète.
Zachary Richard dit avoir transposé ses expériences difficiles dans son art, dans l’espoir de toucher les lecteurs de la même façon qu’il l’a été lors de son processus de création.
J’essaie d’offrir ça au public avec l’espoir que la sonorité de mes paroles va quelque part shaker la cage et permettre une certaine lumière d’entrer dans l’esprit des gens, qui partagent cette expérience avec moi, précise-t-il.
Dans Transfo, Zachary Richard présente donc un univers émotionnel où la parole et la voix ont des répercussions sur les esprits et modifient le temps et l’espace.
La parole peut blesser, la parole peut guérir et la parole peut aussi transformer. Comme poète, je pense que c’est notre mission de pouvoir transformer à notre façon, surtout avec la sonorité, parce que le son des paroles est aussi important que le sens, dit-il.
Zachary Richard encourage d’ailleurs les amateurs de poésie à lire Transfo à voix haute.
Avec la consonance, avec la sonorité, on fait bouger la membrane qui communique avec le cerveau et, comme ça, on rejoint le terrain universel de magie qui est amené par la parole, lance-t-il.
Deux grandes influences
Zachary Richard dit que sa poésie, dont celle de ce sixième recueil, est grandement influencée par deux approches littéraires.
La première, c’est le mouvement littéraire de la Beat Generation — née dans les années 1950 — mais dont l’influence a été forte dans les années 1960 et 1970.
Il y avait dans mon pays des États-Unis un bouleversement social qui fait concurrence à ce qu’on est en train de vivre actuellement. Il y avait beaucoup de contestation, dit-il.
Zachary Richard cite Allen Ginsberg, Jack Kerouac et surtout Gary Snyder, des poètes qui l'ont inspiré à utiliser la poésie comme une arme de revendication.
Dans mon cas, c’est la revendication de la présence française en Amérique du Nord parce que je viens d’un milieu assimilé avec des grands-parents unilingues francophones, mais qui étaient méprisés du fait qu’ils ne parlaient pas anglais. J’ai toujours été révolté par ce traitement de mes grands-parents que j’aimais beaucoup, dit-il.

Zachary Richard lors d'une conférence sur l'histoire et l'identité acadienne de la Louisiane devant plusieurs dizaines de participants au Congrès mondial acadien 2024, à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse.
Photo : Radio-Canada / François Pierre Dufault
Zachary Richard ajoute que la poésie japonaise, notamment le haïku, qui lui a été présentée jadis par le poète américain Gary Snyder, est la deuxième source d'inspiration pour sa plume.
On réduit l’expression poétique à l’essentiel, avec une volonté de provoquer ce qu’on peut provoquer, avec une certaine prétention, l’éveil, explique-t-il. Si on essaie de comprendre avec le cerveau, c’est l’illusion. Si on essaie de comprendre sans le cerveau, c’est la conscience.
Aux États-Unis, au Québec et ailleurs
Le lecteur de Transfo remarquera qu’une note de bas de page marque les poèmes du recueil. On y lit un lieu et une date. Pour Zachary Richard, ce petit ajout sert à souligner le temps et l’espace lié à ses créations.
C’est important pour moi d’attacher quelque chose à un territoire, explique-t-il. La chronologie est moins importante pour moi, mais ce qui est intéressant c’est de pouvoir attacher une expression à un territoire.

L'auteur-compositeur-interprète Zachary Richard sur sa terre, dans les environs de Lafayette, en Louisiane. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Etienne Leblanc
Zachary Richard souligne que son chez-lui, en Louisiane, revient souvent dans ce lieu d’ancrage, marqué en bas de page, tout comme son refuge au Québec. La troisième catégorie, c’est ailleurs et elle varie selon ses mouvements.
En direct du Salon du livre de la Péninsule acadienne vendredi, Zachary Richard a dit avoir écrit un poème dont la note de bas de page, 3 octobre à Shippagan, sera peut-être un jour dans un septième recueil.
Avec des informations de L'heure de pointe - Acadie


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