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Et si la clé d’un trouble mental aussi complexe que le TOC ne se cachait pas là où on l’attendait ? Pendant des années, on a cherché les causes dans le cerveau, mais une étude récente pointe vers une piste bien plus surprenante...
Se laver les mains des dizaines de fois, vérifier en boucle si la porteporte est bien fermée, ou encore classer ses affaires dans un ordre rigide : ces gestes, lorsqu'ils deviennent irrépressibles, traduisent ce qu'on appelle un trouble obsessionnel compulsif, ou TOC. Il s'agit d'un trouble mental courant et souvent mal compris, qui touche entre 2 et 3 % de la population mondiale, soit environ 200 millions de personnes. Une nouvelle étude chinoise parue dans Journal of Affective Disorders remet aujourd'hui en question une idée bien ancrée : et si le cerveau n'était pas le seul responsable ?
Une étude génétique qui fait le lien entre intestins et TOC
Des chercheurs de l'université de médecine de Chongqing se sont intéressés au microbiote intestinal, cet universunivers peuplé de milliards de micro-organismes qui vivent dans notre tube digestif, pour mieux comprendre le TOC. Ils ont utilisé une méthode appelée randomisation mendélienne, qui permet d'examiner les liens de cause à effet entre nos gènes et certaines maladies.
Deux groupes de données ont été analysés : l'un portant sur 18 340 personnes pour identifier la composition de leur microbiote, l'autre sur 199 169 individus afin d'étudier les facteurs génétiquesgénétiques associés au TOC. Grâce à cette approche, les chercheurs ont pu croiser les données et faire émerger un lien entre certains types de bactériesbactéries intestinales et le risque de développer un TOC.
Six types de bactéries ont été identifiés. Trois pourraient jouer un rôle protecteur : les ProtéobactériesProtéobactéries, les Ruminococcacées et Bilophila. Les trois autres, Bacillales, Eubacterium et Lachnospiracées UCG001, semblent, au contraire, augmenter le risque.
Un nouvel espoir pour mieux comprendre et traiter le TOC
Ce que cette nouvelle étude change, c'est qu'elle ne montre pas seulement un lien entre flore intestinaleflore intestinale et santé mentale : elle suggère que certaines bactéries pourraient jouer un rôle direct dans l'apparition des TOC. C'est ce qu'on appelle l'axe intestin-cerveau : une communication à double sens entre notre système digestif et notre cerveau, de plus en plus étudiée par les scientifiques.
Et ce lien a déjà été observé dans d'autres troubles. En 2019, une étude parue dans Nature Microbiology a montré que deux types de bactéries, Coprococcus et Dialister, étaient moins présentes chez les personnes dépressives.
Autre exemple : une recherche publiée dans la revue Cell a révélé que lorsque des souris recevaient le microbiotemicrobiote intestinal de personnes autistes, elles développaient des comportements similaires à ceux observés dans l’autisme.
« Notre analyse suggère que le microbiote intestinal spécifique pourrait avoir une relation causale avec le TOC, révélant des stratégies d'intervention potentielles pour la préventionprévention et le traitement de ce trouble », écrivent les chercheurs de l'université de médecine de Chongqing.
Peut-on imaginer, un jour, soulager les symptômessymptômes en agissant sur les bactéries intestinales ? Grâce à des probiotiquesprobiotiques, à une alimentation spécifique ou à d'autres interventions encore en cours d'étude ?
On est encore loin de traitements concrets, mais cette avancée ouvre un nouvel horizon. Pour les personnes touchées par un TOC, et leurs proches, c'est un espoir supplémentaire : celui de mieux comprendre ce trouble en regardant au-delà du cerveau, vers une vision plus globale de la santé mentale.