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Vos habitudes sont-elles en train de ruiner votre vie ? Cette nouvelle étude offre un nouvel éclairage sur nos comportements

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Une récente étude permet d’y voir plus clair sur le fonctionnement de nos habitudes et l’impact que cela peut avoir dans le champ de la santé mentale.

Avoir des habitudes est une chose relativement commune au sein du règne animal. Elles sont généralement acquises progressivement à force de répétition et d’apprentissage. En effet, le mécanisme général pour les expliquer est le suivant : nous entreprenons une action en réponse à notre environnement et si cette dernière conduit à ce que nous désirons, cela devient, à force de répétition, une habitude. 

Les habitudes sont une forme de conditionnement non dirigées par un but, bien que leur émergenceémergence puisse l'être initialement. Si elles sont clairement avantageuses pour nous faire économiser un coût cognitif considérable, elles peuvent devenir maladaptatives dans un environnement dynamique. Néanmoins, nous possédons des mécanismes d'adaptation qui nous permettent d'être plus ou moins flexible dans le recours à nos habitudes. Cette flexibilité, qui permet de mettre à distance le caractère rigide et automatique des habitudes, varie selon les individus. 

Dans une récente étude, publiée dans Public Library Of Science Mental Health (Plos Mental Health), une équipe suisse du Centre interfacultaire des sciences affectives (CISA) de l'université de Genève propose de concevoir cette différence inter-individuelle dans le recours aux habitudes comme étant un mécanisme transdiagnostique sous-jacent concernant les comportements compulsifs (comme les rituels) et les comportements de recherche de récompenses (comme les addictions).

L’habitude, un concept multidimensionnelle

Dans notre vie quotidienne, nous utilisons souvent le terme d’habitude pour référer à un éventail assez diverses de situations. Dans la recherche, les habitudes sont étudiées à travers le postulatpostulat de base qu'elles recouvrent une seule et même réalité unitaire. L'équipe du CISA s'inscrit en opposition avec cette conception : « la grosse distinction qui existe dans la littérature scientifique sépare les comportements dirigés par les buts et les habitudes. Mais si on pousse l'investigation un peu plus loin, on se rend compte qu'on peut comprendre les habitudes de façon multidimensionnelle, avec d'un côté un aspect d'initiation et de l'autre un aspect d'exécution. Cette distinction est importante car elle permet d'affiner notre compréhension des liens et des mécanismes psychopathologiques concernant les habitudes », explique Lavinia Wuensch, doctorante à l'université de Genève et autrice principale de l'étude. Concrètement, cela veut dire qu'au sein même de ce qu'on nomme traditionnellement une habitude, on peut distinguer des comportements habituels sur deux axes (initiation et exécution) qui peuvent être plus ou moins sous le contrôle d'un but précis.

Les réponses automatiques et les routines : les deux visages de l’habitude

Sur ces deux axes, on peut placer des comportements ou des séquences de comportements - conduites (on parle de conduites lorsque le comportement est dirigé vers un but). Dans la littérature scientifique, on a identifié (à l'aide d'un questionnaire, le Creature of Habit Scale ou COHS) deux sous-ensembles qui font intervenir les habitudes : les réponses automatiques (saisir machinalement son téléphone de façon irrépressible car il est à portée de main) et les routines (se lever le matin et faire toutes les actions qu'on répète quotidiennement sans trop se poser de questions).

C'est là que la distinction que proposent les chercheurs et chercheuses du CISA prend tout son sens. « Lorsqu'on parle de comportements automatiques, on s'intéresse à des chaînes de comportements relativement courtes alors que pour les routines ce sont des chaînes de comportements plus longs. Notre hypothèse de départ était que les réponses automatiques sont pleinement sous le contrôle des habitudes sans qu'aucune interférenceinterférence ou presque ne soit possible. En revanche, nous pensons que pour les routines, c'est seulement l'exécution du comportement qui va être fortement habituel, l'initiation quant à elle reste dirigée par les buts », détaille Lavinia Wuensch. 

La chercheuse poursuit son explication : « Si on veut être plus précis encore, on peut illustrer cette distinction à l'aide des études initiales sur les rongeursrongeurs en disant que les réponses automatiques sont des comportements qui sont insensibles à la dévaluation : prenez un rat, apprenez-lui à obtenir de la nourriture via un levier, puis donnez-lui à manger jusqu'à ce qu'il soit rassasié. Ensuite, laissez-le dans un environnement où le levier reste disponible. S'il appuie sur le levier, vous assistez clairement à une réponse automatique prototypique : le rat n'a pas réussi à mettre à jour le fait que la nourriture n'avait plus aucune valeur à ce moment-là et appuie machinalement sur le levier. »

En quoi la recherche de récompense est-elle différente de la compulsivité ? 

Mais de prime abord, on a du mal à distinguer clairement ce qui différencie les personnes qui souffrent de troubles concernant la recherche de récompense (typiquement les addictions à une substance ou à un comportement) et celles qui souffrent de troubles obsessionnels compulsifs ou TOCTOC (typiquement, un comportement de vérification répétitive). Dans notre observation naïve, les deux semblent être sous le contrôle de quelque chose qui les dépasse. 

Pourtant, si on affine notre vision, la différence devient plus claire. « Quand on regarde ces deux types de comportements, on perçoit à la fois une grande similarité (le comportement persiste alors que les conséquences sont aversives pour l'individu) et une différence phénoménologique. Chez les personnes souffrant de TOC, le déclenchement du comportement est sous le contrôle d'un objectif dirigé par les buts (par exemple, je veux vérifier si la porteporte est bien fermée). Le problème intervient lors de l'exécution dont on arrive plus à sortir. Cela est différent d'être exposé à un stimulus dans son environnement (par exemple un paquet de cigarettes) et de ne pas pouvoir s'empêcher d'exécuter le comportement, ce qui est plutôt le cas dans les comportements addictifs », argumente Lavinia Wuensch.

La recherche de récompense mobilise plus l'automaticité, tandis que la compulsivité est plus routinière

Afin de mettre à l'épreuve leurs hypothèses, l'équipe du CISA a fait passer de nombreux questionnaires à deux échantillons d'étudiants en psychologie évaluant plusieurs domaines comportementaux (alimentation, usage d'internetinternet, du téléphone, achats en ligne, comportements compulsifs) permettant d'observer si les liens qu'ils présupposent s'observent bel et bien. C'est bel et bien le cas concernant la tendance à l'automaticité et la consommation problématique des médias et les troubles du comportement alimentaire. 

Pour les scientifiques, cela suggère que l'automaticité capture bien la tendance à agir sans aucun contrôle délibératif à l'endroit des buts. De la même façon, la rigiditérigidité concernant les routines était associée à une tendance à la compulsivité et à l’anxiété sociale, ce qui suggère, selon les auteurs et autrice de l'article, que la routine capture bien la tendance à initier délibérément en fonction d'un but, une structure séquentielle, dont les habitudes facilitent et maintiennent l'exécution.

Pour une approche dimensionnelle de la santé mentale 

Fort de ces résultats, Lavinia Wuensch adopte une conceptualisation dimensionnelle des troubles de la santé mentale en opposition avec la conceptualisation catégorielle et typologique qui domine actuellement : « Malgré l'existence et l'utilisation très répandue de ces catégories diagnostics, le fait qu'il existe de nombreuses co-morbidités corrélées entre elles et une grande variabilité dans l'établissement d'un diagnostic, il est peut-être plus intéressant et plus pertinent, d'opter pour une vision des troubles sur un continuum. C'est ce que nous avons voulu proposer ici, en considérant ces deux entités nosographiques comme relevant d'une tendance à adopter des comportements habituels - sous le contrôle d'un but. »

Une future application clinique ? 

Ces résultats peuvent-ils servir et éclairer les professionnels de la santé mentale dans leur activité clinique et de la santé publique dans leurs recommandations ? Pour Lavinia Wuensch, c'est encore trop tôt : « nos recherches ont évidemment pour but final de pouvoir être utiles à des fins cliniques. Néanmoins, ce sont plutôt des travaux de recherches fondamentales qui tentent de mieux comprendre les mécanismes et il reste encore de nombreuses étapes à parcourir. Lorsque cela sera fait, on pourra à la fois construire des interventions cliniques qui devront être testées dans des études cliniquesétudes cliniques qui, si elles sont efficaces, pourront être démocratisées et éventuellement de façon plus globale servir à l'échelle de la santé publique ».

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