La rue de l’Abreuvoir était fermée à la circulation, mardi 16 décembre 2025, à La Ferté-Bernard. En cause, l’enlèvement de la passerelle qui relie l’impasse Tafforeau et le quai de l’Huisne. Les premiers ouvriers sont arrivés à 8 h. Trente minutes plus tard, c’est la grue qui prenait place sur toute la largeur.

Après de longs instants pour la caler, et la rendre la plus stable possible, l’équipe de l’entreprise Dorizon, de Cherré-Au jetait l’ancre. Une barque avait été apportée pour les travaux de découpage de la structure métallique du pont… depuis l’eau. « Il y a une barge, mais avec le courant, j’ai préféré assurer le coup », glisse Julien Dorizon, le directeur de l’entreprise éponyme.

Passerelle Tafforeau : « En 1960, des voitures roulaient dessus »

Il est 9 h 30, quand la grue commence à se déployer… les riverains sortent des maisons, ouvrent leurs fenêtres pour admirer le spectacle.

Il aura fallu plus de deux heures de découpe de la structure pour que la passerelle s’envole dans le ciel fertois. Les ouvriers, équipés d’un chalumeau, ont eu beaucoup de mal à venir à bout de la structure. Élus, architectes et passants jetaient un œil au chantier…

Fermée depuis le mois d’août 2023, cette passerelle était pourtant un passage très emprunté. « Dans les années 1960, des voitures roulaient dessus », remarque Dominique Morancé, conseiller municipal aux travaux. Elle avait ensuite été fermée, il y a deux ans et demi « après une étude sur nos ponts », souligne Didier Reveau, le maire.

Décollage à 11 h 50

Si, dans un premier temps, une consolidation de la structure existante avait été envisagée, « nous avons opté pour la solution de remplacement. C’était beaucoup trop complexe, et nous avons perdu du temps », regrette l’édile, candidat à un nouveau mandat.

Lancée sur un programme de créations de liaisons douces, la mairie de La Ferté-Bernard ne veut pas déroger à la règle avec cette future passerelle.

Nous voulons cultiver la réputation de la Venise de l’Ouest, et à terme, elle fera partie du chemin de liaison douce.

À 11 h 50, la passerelle se décrochait… pour s’envoler. « Pourvu qu’ils ne la posent pas dans mon jardin », s’exclame ce riverain. « Ne la lâchez pas », sourit cette femme.

Découpée en deux dans la rue

Retenue par quatre sangles dans les airs, elle était ensuite guidée sur le sol de la rue de l’Abreuvoir grâce à deux cordes tenues par des ouvriers à terre. « Nous allons la découper en deux », informe Julien Dorizon.

La nouvelle passerelle, elle, devrait être installée « au premier trimestre 2026, si tout va bien », annonce Didier Reveau.

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