Au Venezuela, l’opposition a choisi de participer aux élections, malgré les appels au boycott et les divisions. Les candidats Tomás Guanipa et Stalin González justifient leur décision comme un acte de dignité et un moyen de lutte, répondant ainsi aux critiques concernant leur présence dans un scrutin controversé. Cette participation, bien que source de débats, pourrait influencer le futur. Pour en savoir plus, lisez l’article ci-dessous.

Caracas – malgré le rejet de la majorité anti-chaviste, des candidats de l’opposition, tels que Tomás Guanipa et Stalin González, ont défendu leur décision de participer aux élections régionales et législatives de ce dimanche. ils estiment que le vote est un exercice de dignité et une forme de lutte.

Le vote comme outil de résistance

Tomás Guanipa a souligné l’importance de cette participation lors d’une déclaration à la presse depuis son center de vote à Caracas. il a mis en avant l’opportunité de réaffirmer la volonté de changement des Vénézuéliens, déjà exprimée lors de précédents scrutins, notamment le 28 juillet, date à laquelle l’opposition revendique la victoire de son leader, Edmundo González Urrutia.

Guanipa, dont le frère, Juan Pablo Guanipa, a été arrêté vendredi pour son implication présumée dans un plan visant à boycotter les élections, a insisté sur le fait que le vote est un outil pour élever sa voix, un outil pour que la conscience s’exprime, une manière de protester et de ne pas se rendre.

Il a invité les Vénézuéliens à participer massivement à ces élections, où 21,4 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire 569 représentants, dont 285 députés à l’Assemblée Nationale, 24 gouverneurs (y compris celui de l’Esequibo, territoire disputé avec le guyana) et 260 législateurs d’État.

Un acte d’amour pour le Venezuela

Pour Guanipa, voter n’est pas un acte futile, mais plutôt :

un exercice de dignité, de lutte, de résistance, de protestation et, surtout, d’amour pour le Venezuela.

Il considère le vote comme un mécanisme de lutte, une façon de résister face à l’adversité, et une manière de reproduire l’expérience du 28 juillet.

Déroulement normal des élections selon González

Stalin González a quant à lui souligné que les élections se déroulent de manière normale, avec quelques incidents isolés concernant des témoins dans certains centres à l’intérieur du pays. Il a ajouté que dans la plupart des centres, les citoyens exercent leur droit de vote.

il a reconnu les sentiments de la population vénézuélienne, mais a insisté sur la nécessité de les canaliser par le vote :

Nous comprenons tous les sentiments qu’il y a, nous comprenons tous les sentiments que nous avons au Venezuela, mais ces sentiments doivent être canalisés d’une manière ou d’une autre et je pense que lutter par le vote est la façon de les canaliser.

Appels au boycott et divisions au sein de l’opposition

Mercredi,la leader de l’opposition,María Corina Machado,avait appelé les citoyens à rester chez eux ce dimanche,en signe de rejet de ces élections. La Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), qui rassemble la majorité de l’anti-chavisme, considère que ces élections ont été convoquées par un arbitre sévèrement remis en question, en référence à l’entité commissionnée – contrôlée par le chavisme – qui a proclamé la réélection du président Nicolás Maduro en 2024.

Malgré cette position de la PUD, des figures de l’opposition comme l’ancien gouverneur Henrique Capriles, l’ancien député Juan requesens et le gouverneur de l’État de zulia, Manuel Rosales, ont choisi de participer.

FAQ sur les élections au Venezuela

• Pourquoi ces élections sont-elles controversées ? Elles sont controversées en raison du contrôle du processus électoral par le gouvernement et des accusations de fraude lors d’élections précédentes.
• Quel est l’enjeu principal de ces élections ? L’enjeu principal est de savoir si l’opposition peut gagner du terrain face au parti au pouvoir et obtenir une plus grande représentation politique.
• Quelle est la position de la communauté internationale ? La communauté internationale est divisée, certains pays soutenant l’opposition et d’autres reconnaissant le gouvernement actuel.