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Israël est l’un des pays qui avait adopté avec le plus d’enthousiasme le vaccin de Pfizer contre le COVID, injection dont on reconnaît aujourd’hui l’inefficacité voire la nocivité. Or, je remarque un schéma similaire, au sein de la société israélienne, en ce qui concerne le « Dôme de Fer », ce bouclier anti-missiles qui devait protéger absolument le pays d’une attaque extérieure. Et qui a été très mis à mal par l’Iran. Or la censure militaire n’a pas tenu longtemps devant la diffusion moderne des informations: non seulement les missiles iraniens ont fait de gros dégâts sur les 20 000 km² du territoire israélien mais l’on connaît désormais les sites militaires qui ont été touchés. Non pas que je veuille comparer à tout prix une épidémie et une attaque militaire; mais en lisant la presse israélienne, j’ai été frappé par la similitude des réactions: en 2021-2022, on a d’abord promis aux Israéliens que la technologie américaine était à l’épreuve du virus puis on en a rabattu, sans tirer les conséquences d’un échec; de même, nous assistons, dans les médias israéliens et occidentaux à un curieux mélange d’aveux sur les failles du bouclier anti-missile et de méthode Coué: ça ne marche pas aussi bien que prévu mais on continue…. Cette façon de réagir me semble très emblématique de la crise de l’Occident, avec les biais cognitifs et les failles de caractères qui rongent nos milieux dirigeants.

Voici la carte donnée par le Telegraph, avec la première confirmation précise des cibles militaires visées par l’armée iranienne durant la « Guerre des Douze Jours »:
Des missiles iraniens semblent avoir directement touché cinq installations militaires israéliennes au cours de la récente guerre de 12 jours, selon les données radar consultées par The Telegraph.
Ces frappes n’ont pas été rendues publiques par les autorités israéliennes et ne peuvent être rapportées depuis l’intérieur du pays en raison des lois strictes sur la censure militaire.
Elles vont compliquer davantage la bataille verbale entre les ennemis, les deux camps tentant de revendiquer la victoire absolue.
Ces nouvelles données ont été communiquées au Telegraph par des universitaires américains de l’université d’État de l’Oregon, spécialisés dans l’utilisation des données radar satellitaires pour détecter les dégâts causés par les bombes dans les zones de guerre.
Il suggère que cinq installations militaires non signalées auparavant ont été touchées par six missiles iraniens dans le nord, le sud et le centre d’Israël, notamment une importante base aérienne, un centre de renseignement et une base logistique.
Interrogées vendredi par le Telegraph, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déclaré qu’elles ne feraient aucun commentaire sur les taux d’interception des missiles ou les dommages causés à leurs bases.
« Tout ce que nous pouvons dire, c’est que toutes les unités concernées ont maintenu leur continuité fonctionnelle tout au long de l’opération », a déclaré un porte-parole.
Ces frappes contre des installations militaires s’ajoutent à 36 autres qui ont traversé les systèmes de défense aérienne israéliens, causant d’importants dégâts aux infrastructures résidentielles et industrielles.
Le Courrier des Stratèges vous a parlé la semaine dernières des autres frappes déjà recensées.
Oui, c’est vrai, le bouclier a été percé mais….
En lisant les médias israéliens ces jours-ci, j’ai été frappé par la structure de raisonnement, qui rappelle furieusement celle utilisée à l’époque de la vaccination Pfizer contre le COVID.
Le Courrier vous en avait parlé à l’époque, soulignant qu’Israël avait été le premier pays à adopter massivement les injonctions Pfizer, avec un zèle peut-être sans égal ailleurs dans le monde. Ainsi notre rédacteur Lalaina Andriamparany constatait-il en janvier 2022:
En Israël, les autorités ont élargi la vaccination pour les individus âgés de 5 ans et plus. Les essais cliniques sur le vaccin Covid pour les bébés et les jeunes enfants ont aussi débuté. Selon un haut responsable de la santé israélienne, il devrait être disponible d’ici avril. Fin décembre, Israël est le premier pays à proposer une quatrième dose de vaccin aux individus âgés de plus de 60 ans, les personnes immunodéprimées et le personnel médical. Mais les premières données d’une étude menée à l’hôpital Sheba de Tel-Aviv ont révélé que la « quatrième dose » ne procure pas le niveau de protection recherché. Alors est-ce pour compenser le manque à gagner de l’industrie pharmaceutique qu’on a décidé de s’en prendre, désormais, aux enfants?
Nous avions aussi publié un article d’Avi Morris, qui montrait le rôle central de Benjamin Netanyahou dans le processus de décision. Le sujet est revenu régulièrement dans nos colonnes parce qu’il nous semblait central pour comprendre l’attitude de l’Occident du début du XXIème siècle face à une menace extérieure et, le plus important, face à un échec de la technologie de défense mise en œuvre.
La structure de la réaction est la même dans les deux cas. L’article du Telegraph que je citais en commençant résume bien les mécanismes d’expulsion du réel qui traversent actuellement la société israélienne:
Malgré les dégâts considérables causés aux habitations à travers le pays, seuls 28 Israéliens ont perdu la vie, ce qui témoigne de l’efficacité du système d’alerte sophistiqué du pays et de l’utilisation disciplinée des abris anti-bombes et des pièces sécurisées par la population.
Selon l’analyse du Telegraph, si la grande majorité des missiles iraniens ont été interceptés, la proportion de ceux qui ont atteint leur cible a augmenté de façon constante au cours des huit premiers jours de la guerre qui a duré 12 jours.
Selon les experts, les raisons de cette situation ne sont pas claires, mais pourraient inclure le rationnement d’un stock limité de missiles intercepteurs du côté israélien, l’amélioration des tactiques de tir et l’utilisation possible de missiles plus sophistiqués par l’Iran.
Bien que le Dôme de fer soit le système de défense aérienne le plus connu d’Israël, il est en réalité conçu pour protéger contre les projectiles à courte portée tels que les mortiers et ne constitue qu’une partie du système de défense aérienne « multicouche » utilisé par le pays.
Au niveau intermédiaire se trouve le système de défense aérienne David’s Sling, optimisé pour intercepter les drones et les missiles d’une portée maximale de 300 km. Au sommet se trouve le système Arrow, qui engage les missiles balistiques à longue portée avant qu’ils ne rentrent dans l’atmosphère.
Il est important de noter que les systèmes israéliens ont été soutenus tout au long des 12 jours de guerre par deux systèmes de défense antimissile THAAD basés à terre aux États-Unis et par des intercepteurs embarqués sur des navires américains dans la mer Rouge.
On estime que les États-Unis ont lancé au moins 36 intercepteurs THAAD pendant la guerre, pour un coût d’environ 12 millions de dollars chacun.
En Israël, petit pays densément peuplé de seulement 9,7 millions d’habitants, la percée des célèbres systèmes de défense antimissile du pays a été un choc, les autorités ayant dû publier des avis avertissant qu’ils n’étaient « pas hermétiques ».
Les 15 000 personnes qui se sont retrouvées sans abri sont particulièrement visibles, car elles ont été réparties dans des hôtels à travers tout le pays et les restrictions d’accès aux zones résidentielles ont été largement relayées.
Mais des soupçons grandissent également au sein du pays quant à la possibilité que des cibles militaires aient été touchées.
La crise du comportement occidental
Je me souviens très précisément d’une visite au Technion, la grande université d’ingénierie de Haïfa, en 2017. Lors de la petite réception qui avait suivi la visite du campus par notre délégation universitaire, un chercheur israélien m’avait demandé, goguenard:
Alors, ils vous on fait la demi-heure de propagande sur le Dôme de Fer?
Comme j’acquiesçais, il ajouta:
Eh bien, j’espère qu’au moins une partie de ce qu’ils vous ont raconté est vraie. Sinon nous sommes mal.
C’était il y a huit ans. Je n’ai jamais oublié cette conversation. C’est pourquoi je n’ai été surpris, depuis le 7 octobre 2023, de constater que le Hezbollah, depuis le Liban, ou Ansarallah, depuis le Yémen, arrivaient à percer le Dôme de Fer. A fortiori, j’avais attiré votre attention sur les soucis de la défense israélienne face aux frappes d’avril et d’octobre 2024.
Nos dirigeants ont fait, depuis des années le choix de l’alignement occidental et la crise du COVID ou la réaction face à la Guerre d’Ukraine révèlent l’étendue des erreurs cognitives et des failles de caractère dont sont atteintes, à quelques exceptions près, les élites occidentales.
Les technologies mises en place sont coûteuses et inefficaces. Elles sont visiblement conçues et adoptées en circuit fermé, selon des critères de rendement financier immédiat pour les grandes entreprises et de rémunération personnelle relevant souvent du conflit d’intérêt pour les décideurs politiques et les hauts fonctionnaires. Depuis que le Courrier des Stratèges traite de ces sujets, nous attirons votre attention sur le manque de contrôle des procédures, l’opacité des processus de décision. Les décideurs occidentaux n’ont plus que l’apparence de la rationalité.
Le cas d’Israël est emblématique, puisqu’il nous permet de repérer dans une société qui fait moins de dix millions d’habitants – et qui devrait donc être apte, à l’âge numérique, au traitement efficace des défis – la répétition d’une même structure d’erreur: (1) un récit sur l’invulnérabilité de la société et la supériorité face au reste du monde. (2) Un enchaînement de confirmation réciproque des biais cognitifs au point de devenir imperméable au réel. (3) Une incapacité à changer de récit, puisqu’on se contente de colmater les brèches du récit d’origine.
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