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CULTURE. Six gravures inspirées à la fois d’images satellites et de photographies microscopiques de la rivière Saint-François : voici ce que compose la nouvelle œuvre d’art public Eau vive, récemment inaugurée au parc des Rapides-Spicer.
Au premier regard, l’artiste Josée Pedneault a été attirée par le cadre enchanteur de Saint-Joachim-de-Courval.
«Je suis de Montréal. J’ai vu le concours passer. J’ai vu le lieu. Tout mon travail est autour de la nature et la relation qu’on a avec la nature. Quand j’ai vu le site, je me suis dit que c’était pour moi. Je devais absolument obtenir ce concours. Quand je suis venue visiter, la première chose qui m’a marqué était le son des rapides qui est omniprésent», dit-elle.
Situés sur la rivière Saint-François, les Rapides-Spicer sont appelés P8gal8sek en langue abénakise, ce qui signifie «là où il y a une chute d’eau tourbillonnante». L’artiste a tout de suite été inspirée. «J’ai pensé en premier lieu refléter différentes formes de représentation des rapides, des formes dont on n’a pas accès à partir du site lui-même», fait-elle savoir.

Avec Eau vive, Josée Pedneault propose un voyage dans l’infiniment grand et l’infiniment petit.
Dans un premier temps, l’artiste a mis la main sur des vues prises par des satellites géostationnaires de 2002, 2014 et 2024, en fouillant dans les archives. «Le satellite est une imagerie intéressante parce que ça change notre relation à la Terre. Notre relation à la manière dont on voit le monde», soutient l’artiste.
Dans un deuxième temps, elle s’est lancée dans la photographie microscopique avec des échantillons d’eau de la rivière Saint-François. «J’ai fait un assemblage de différents éléments que j’ai trouvés. Il y avait des algues, des diatomées, des phytoplanctons, des zooplanctons, des grains de sable, des bulles. J’ai reconstruit différentes vues microscopiques», explique-t-elle.
Ces images ont été gravées sur les toits des pavillons. Pour la structure, l’artiste a puisé dans le patrimoine architectural du secteur, créant un écho visuel et affectif au paysage environnant. «Je suis allé chercher l’angle droit des toits des bâtiments agricoles et que j’ai aussi trouvés dans plusieurs lucarnes des maisons du secteur», souligne-t-elle.
Le décalage des trois pavillons et leur différente hauteur suggèrent à la fois l’idée de communauté et la forme des vagues.
Vendredi dernier, Josée Pedneault était enthousiaste de participer à l’inauguration de l’œuvre, représentant l’aboutissement de plus d’un an de travail. «C’est toujours une satisfaction de voir que le projet s’est réalisé comme on l’a pensé. C’est aussi agréable de voir qu’il est accueilli par une communauté.»
Notons qu’il s’agit du premier projet sculptural d’art public de l’artiste.

La pratique de Josée Pedneault combine la photographie à d’autres éléments comme des dessins, des sculptures, des objets et des documents d’archives, dans des installations sensibles et conceptuelles. Son travail a été exposé au Canada, en Europe, en Asie et en Amérique latine.
Une initiative collective
Réalisée à la suite d’un concours lancé en 2023, Eau vive est la troisième œuvre née d’un appel de projets public depuis l’adoption de la Politique d’art public de la Ville en 2022. Ce concours s’est démarqué par son approche participative : un comité de citoyens formé de dix personnes résidant dans le secteur a activement pris part à la sélection des finalistes, en collaboration avec un jury composé de professionnels du milieu culturel.
«C’est un processus qui est très détaillé, qui est très normé dans sa façon de faire. Il offre à la population la chance de comprendre le processus qu’il se joue derrière tout ça, mais aussi, de comprendre l’œuvre d’art qui va être installée sur son territoire. Ça permet aux citoyens de se l’approprier, de l’apprécier, de la partager», a mentionné la conseillère municipale du district 12, Cathy Bernier.
Selon la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, l’art public est bien plus qu’un embellissement. «C’est un moyen puissant de rapprocher les citoyens de la culture. En rendant l’art accessible, en dehors des lieux traditionnels comme les musées ou les galeries, il contribue activement à la démocratisation culturelle, une de mes principales priorités», termine-t-elle.