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HISTOIRE. La centrale de la Chute-Hemmings fête son centième anniversaire de construction et de mise en service. Il est possible de plonger au cœur de son passé dans une toute nouvelle exposition présentée au Musée de la photographie, remontant le fil de l’histoire énergétique de la région.
La Société d’histoire de Drummond (SHD) a travaillé fort pour mettre sur pied cette exposition qui met en lumière ce joyau du patrimoine industriel de la région. À travers des documents d’archives, des photographies et des récits historiques, ce projet rend hommage au savoir-faire et l’ingéniosité des travailleurs qui ont assuré la longévité et l’efficacité de cette infrastructure.

En fait, la première centrale hydroélectrique privée de Drummondville, située au bout de l’actuelle rue des Forges, a vu le jour en 1895, indique Gabriel Cormier, historien à la SHD.
«La Southern Canada Power va offrir d’acheter la centrale en 1914, une offre qui va être acceptée après un référendum populaire. La jeune compagnie va rapidement entamer la construction d’une nouvelle centrale, celle qu’on a toujours au centre-ville. Ils vont voir un petit peu plus loin. Ils vont en construire une deuxième plus grosse, en amont», raconte-t-il.
La construction du barrage – long de 1,96 kilomètre et dont le point culminant s’élève à 18,3 mètres – représentait un défi technique et logistique considérable pour l’époque.
«On a asséché une partie du territoire. On a eu un réservoir dans un autre. On a construit un rail pour acheminer les matériaux de construction jusqu’au site. Ça va quand même être important comme construction», souligne Gabriel Cormier.
Pas moins de 750 travailleurs ont mis la main à la pâte, pendant 15 mois de labeur.
«Une fois que ça va être construit, ça va être la centrale la plus puissante de la compagnie à ce moment-là avec 28,8 mégawatts. Ce n’est pas la plus puissante au Québec. Pour Drummondville, c’est une grande avancée. Ça va venir concrétiser le potentiel industriel de la ville.»
La Southern Canada Power pave ainsi la voie à l’installation de nombreuses manufactures du domaine du textile, dont la Canadian Celanese à partir de 1927, qui façonneront l’identité de Drummondville pour plusieurs décennies.

D’ailleurs, les activités de la Southern Canada Power vont bien au-delà de la simple production et distribution d’électricité aux foyers et aux entreprises. La compagnie a laissé sa marque, alors qu’on lui doit, entre autres, le parc Woodyatt et le parc régional de la Forêt Drummond.
La Southern Canada Power a également occupé le Manoir Drummond. «La compagnie devient propriétaire en 1924. Elle veut continuer d’attirer des usines à Drummondville. Ils veulent un bel endroit pour loger les dirigeants. Ils vont entamer des rénovations. Ça va brûler en 1927. Ils vont reconstruire le manoir sous la forme actuelle. Ils vont faire la première cuisine entièrement électrique dans un hôtel en Amérique du Nord», informe Gabriel Cormier.
Suivant le plan de nationalisation de l’électricité du ministre des Ressources hydrauliques, René Lévesque, du gouvernement Lesage, l’année 1963 marque le transfert officiel des actifs de la Southern Canada Power à Hydro-Québec.
À travers l’exposition, on découvre aussi les défis liés à la gestion du niveau de l’eau, des débris et des glaces sur la rivière Saint-François, les initiatives industrielles locales et l’évolution du réseau électrique.
Il est possible de visiter l’exposition Centrale de la Chute-Hemmings : La force du pouvoir de l’eau du 19 juin au 14 décembre au Musée de la photographie. D’autres expositions figurent à la programmation de l’institution muséale.