Une étude publiée par iThylo, une marque de l'entreprise Aperli, vient de publier les résultats d'une étude fondée sur l'analyse de 110 884 dépistages inopinés réalisés entre 2017 et 2025 en entreprise. Elle met en lumièrelumière une progression importante de la consommation d’alcool et de stupéfiants avec une augmentation de +107 % des tests positifs. Le taux de positivité à l'alcoolalcool et aux stupéfiants est passé de 2,6 % en 2017 à 5,3 % en 2025. 

La cocaïne, une drogue de plus en plus consommée

L'analyse de ces tests inopinés montre qu'il y a 13 fois plus de personnes testées positives à la cocaïne en 2025 par rapport à 2017. Cette drogue ne semble plus être réservée uniquement aux fêtards riches. « Nous pensions l'usage de cocaïne marginal en entreprise. C'est désormais une réalité présente sur les chantiers, les sites industriels et parfois même dans les bureaux », s'alarme Jean-Jacques Cado, président d'iThylo.

Même si la consommation de cocaïne est en forte croissance, le cannabis reste la drogue la plus dépistée en entreprise puisqu'elle concerne près de 2 % des tests positifs aux substances psychoactives. 

L'analyse des dépistages montre que l'alcool et les stupéfiants sont plus consommés en soirée qu'en journée. Les travailleurs boiraient plus après 17 h et le vendredi, « avec des taux jusqu'à deux fois supérieurs à la moyenne », souligne l'étude. Même chose pour les stupéfiants, qui sont davantage consommés entre 22 h et 1 h. Ce qui laisse à penser que le recours aux substances permettrait de compenser une perte d'énergieénergie, gérer l'ennui ou tout simplement de mieux supporter un travail en horaires décalés (travailleurs de nuit).

Les travailleurs intérimaires, particulièrement fragiles

L'étude indique que les travailleurs intérimaires concentrent à eux seuls 25 % des cas positifs au cannabis, 31 % des cas positifs à la cocaïne et 18 % des cas positifs à l'alcool, alors qu'ils ne représentent que 15 % de l'échantillon total. Ces travailleurs sont souvent en horaires décalés, isolés, partagent des logements avec d'autres personnes de façon temporaire, et ne sont pas ou peu intégrés aux autres membres de l'entreprise. Des facteurs qui pourraient expliquer ces chiffres.

On apprend également dans cette étude que 53 % des intérimaires déclarent ne pas savoir vers qui se tourner en cas de souffrance liée à une consommation. 

Une rupture claire dans les consommations après le Covid

L'analyse des dépistages inopinés entre 2017 et 2025 montre une rupture dans les usages après la pandémie de Covid-19. Une hausse nette des cas positifs a été observée à partir de 2022. L'étude explique que les taux positifs étaient relativement stables et linéaires entre 2017 et 2021 alors que la période 2022-2024 affiche +43 % de cas positifs à l'alcool et +52 % aux stupéfiants (toutes drogues confondues). 

Cette étude dresse un constat alarmant qui montre l'inefficacité des moyens mis en place pour la préventionprévention des risques liés à la consommation d'alcool et de stupéfiants.

En entreprise, cette prévention est très souvent limitée et peu incarnée. « Une affiche dans le couloir n'a jamais protégé personne. Ce qui compte, c'est la posture de l'organisation, la capacité à voir, entendre et agir », pointe Jean-Jacques Cado.