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LOGEMENT. Alors que la journée traditionnelle des déménagements arrive à grands pas, un total de 110 ménages sont toujours à la recherche de logement à Drummondville, ce qui représente près du triple de l’an dernier, selon l’Office d’habitation Centre-du-Québec (OHCQ).
«C’est énorme», souffle au bout du fil le directeur général de l’organisation, David Bélanger, en entrevue avec L’Express. À son avis, la situation est inquiétante puisque ce chiffre ne cesse d’augmenter d’une année à l’autre.
En date du 23 juin, 370 ménages ont utilisé l’accompagnement individuel de l’OHCQ. De ceux-ci, il y en a 110 qui n’ont pas d’option de logement à court terme, en prévision du premier juillet prochain. Sur ce nombre, 54 sont actuellement à la rue, que ce soit chez de la famille, des parents ou des amis. Il y en a même qui ont eu recours à l’hébergement d’urgence.

Comme dans les années précédentes, les personnes seules ont généralement tendance à davantage se tourner vers les services de l’OHCQ, plus précisément celles qui sont âgées. Comme l’explique David Bélanger, une personne au sein du couple peut, par exemple, décéder ou perdre son autonomie. Conséquemment, son partenaire ne peut plus avoir la maison à sa charge, déménageant dans un appartement en supportant le revenu, seul.
«La livraison du nouveau bloc de logements qui est en construction dans le stationnement du Centrexpo va faire du bien», souligne le directeur général de l’OHCQ.
En octobre dernier, le coup d’envoi a été donné pour la construction de 100 logements abordables pour aîné à Drummondville. Cette initiative, qui vise à répondre à un besoin flagrant dans la région chez les personnes de 65 ans et plus et à faible revenu, est menée par l’organisme Unitaînés. La livraison du bâtiment de six étages est prévue entre les mois de novembre et janvier.
Parallèlement, un autre projet de logement abordable a vu le jour en juin dernier, soit celui du Sentier. Cet immeuble de six étages, situé sur la rue du Meunier-Rouge, s’adresse aux travailleurs qui gagnent moins de 50 000 $ par année. «Ça fait une différence, soutient David Bélanger. Ça nous a permis de loger beaucoup de personnes qui étaient dans des situations difficiles.»
Manque de logements abordables
Malgré tout, le marché du logement abordable n’est pas suffisant pour répondre à la demande grandissante. «Il n’a pas eu de mouvement. Même qu’on a continué à constater des augmentations de prix moyen des logements qui étaient les années passées abordables. D’année en année, le nombre de logements abordables diminue même si on augmente la construction», fait savoir David Bélanger.
Selon lui, le taux d’inoccupation est tellement bas que l’offre et la demande créent une pression à la hausse sur les prix des loyers. Résultat : les ménages à revenu plus faible écopent.
En décembre dernier, L’Express apprenait que dans la région de Drummondville, les locataires ont subi une hausse de 14,08 % du loyer médian en l’espace d’un an, alors qu’il en est plutôt de 9,5 % à l’échelle de la province, selon le Rapport sur le marché locatif automne 2024 publié par la SCHL.
Notons que le taux d’inoccupation est passé de 0,5 % à 1,5 %, alors qu’il devrait normalement être de 3 %.
En mode proaction
L’OHCQ est actuellement en mode proaction, offrant de l’accompagnement intensif. «Quand on a le profil des gens, nos intervenants vont tenter d’aller cibler des logements qui répondent précisément aux besoins. Aussi, on connaît de plus en plus les propriétaires sur le territoire. Il y a des propriétaires qu’on sait qu’ils ont des préférences sur certaines situations. On fait vraiment du pairage individuel entre le locataire et le propriétaire potentiel», indique David Bélanger, en précisant que l’équipe d’intervenants a été bonifiée d’une personne pour répondre à la demande.
Le réseau des organismes communautaires est déjà mis à contribution pour aider les personnes qui n’ont pas de logement. Toutes les deux semaines, l’organisation épluche également une liste de logements disponibles pour la clientèle.
Malheureusement, les solutions miracles n’existent pas tout le temps. «Il y a des gens qui vont être obligés de faire des choix qu’ils n’avaient pas le goût de faire, comme d’aller dans un logement qui ne répond pas exactement à leur besoin, dans un logement qui leur coûte trop cher ou dans un logement qui n’est pas le bon secteur et qui pourrait occasionner un changement d’école pour les enfants.»
Dans tous les cas, l’OHCQ ne compte pas lâcher le morceau. «Nos services continuent même pendant les jours fériés et les fins de semaine pour travailler avec ces gens-là. Je reste confiant. On va offrir le maximum qu’on peut. Est-ce qu’il y aura des personnes vraiment à la rue? Je ne peux pas le prédire. On va mettre tous les efforts pour ne pas que ça arrive», conclut David Bélanger.