5,2 M$, c’est le montant que le Centre de services scolaire de l’Estuaire estime devoir couper dans son budget 2025-2026 en raison des restrictions budgétaires demandées par le ministère de l’Éducation.

Partout au Québec, les écoles devront vivre leur prochaine année scolaire avec un demi-milliard de dollars en moins. 

Pour le CSS de l’Estuaire, qui regroupe les établissements scolaires de la Haute-Côte-Nord et de la Manicouagan, les analyses sont en toujours en cours pour trouver des moyens de boucler le budget en tenant compte des coupures.

« Une des hypothèses identifiées est notamment de ne pas combler certains postes qui sont actuellement vacants lorsque ce sera possible », explique la directrice générale Nadine Desrosiers.

Cependant, cette solution loin d’être suffisante. « Une rencontre est prévue avec tous les gestionnaires le 25 juin prochain et nous en discuterons pour tenter d’identifier des pistes d’économie, mais aussi de voir des façons d’optimiser les pratiques pour tenter d’affecter le moins possible les services aux élèves », ajoute Mme Desrosiers.

Les budgets de chaque école du territoire sont habituellement adoptés par les conseils d’établissement à la fin de l’année scolaire. Cette année, l’adoption n’a pas été possible.

« Toutefois, les plans d’effectifs pour toutes les catégories de personnel le sont depuis la rencontre du conseil d’administration du mois de mai. Nous ne pouvons donc pas couper des postes et la masse salariale représente environ 80 % de notre budget annuel », précise la directrice générale.

Le CSS de l’Estuaire a jusqu’au 26 septembre pour présenter un budget équilibré au ministère de l’Éducation.

Services aux élèves

Bien entendu, le Centre de services scolaire ne souhaite pas toucher les services aux élèves. « Ce n’est pas la volonté, mais considérant toutes les coupes qui ont déjà été effectuées dans les services administratifs lors de la période d’austérité et les compressions imposées dans les années 2014-2015, ce sera très difficile d’y arriver », se désole Nadine Desrosiers.

Cette dernière estime par ailleurs que tous les services du CSS sont des services directs ou indirects aux élèves.

« Pour illustrer l’ampleur de l’effort demandé, même si on fermait le centre administratif demain matin, les économies ne couvriraient même pas les sommes que nous devons soustraire à notre budget annuel », fait-elle savoir.

L’établissement scolaire devra revoir ses priorités notamment en termes de rénovations des bâtiments. « Les budgets qui nous sont alloués sont moins importants que les dernières années, mais c’est difficile, à ce moment-ci, de donner plus de détails », confirme la directrice qui assure que tous les travaux qui étaient prévus cet été ne sont pas impactés.

Nadine Desrosiers, directrice générale du Centre des services scolaire de l’Estuaire. Photo Karienne Nepton-Philippe