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Un avertissement sévère sur l’état de l’économie mondiale

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Banque des règlements internationaux à Bâle, Suisse [Photo by Wladyslaw Sojka (Free Art License 1.3)]

Dans son rapport annuel, la Banque des règlements internationaux (BRI), l’organisation qui chapeaute les banques centrales, a brossé le tableau d’une économie et d’un système financier mondiaux de plus en plus fracturés, pleins de contradictions, de conflits et de vulnérabilités, dans un contexte de ralentissement mondial à long terme.

Ce rapport contraste fortement avec celui relativement optimiste présenté il y a un an.

Selon l'évaluation de cette année : « Les perspectives de l'économie mondiale sont devenues beaucoup plus incertaines et imprévisibles ces derniers mois, marquant un tournant notable par rapport à l'optimisme relatif de l'année précédente, où un atterrissage en douceur était en vue. Les perturbations commerciales menacent désormais de refondre le paysage mondial, à mesure que les relations politiques et économiques de longue date sont remises en question », disent les premières phrases du premier chapitre du rapport publié dimanche.

L'attention immédiate se porte sur la politique commerciale américaine et les perturbations causées par les tarifs douaniers imposés par Trump, dont la portée et l'impact restent inconnus. Ces mesures avaient «élevé l'incertitude économique à des niveaux typiquement associés aux crises et provoqué une forte volatilité sur les marchés financiers».

Cependant, même avant la guerre économique de Trump, le monde était «déjà aux prises avec d’importantes vulnérabilités».

Ces problèmes ont leurs racines dans les fondements mêmes de l'économie mondiale, qui, comme l’introduction du rapport le souligne, «est confrontée à des défis anciens et émergents. La croissance de la productivité est en baisse depuis des décennies dans de nombreuses économies avancées et, plus récemment, dans plusieurs économies de marché émergentes, ce qui freine la croissance économique globale ».

Les économies sont devenues plus vulnérables à l’inflation dû au vieillissement de la population et aux pénuries de main-d’œuvre qui se font jour, ainsi qu’à la fragmentation des échanges commerciaux qui «pourrait réduire davantage la flexibilité de l’offre».

En outre, «la forte dette publique dans plusieurs juridictions rend le système financier vulnérable aux hausses des taux d’intérêt, tout en réduisant la capacité des gouvernements à réagir aux évolutions défavorables».

L’utilisation du terme «plusieurs» est une sous-estimation considérable de la situation, car la crise grandissante de la dette est concentrée sur les principales économies.

Les États-Unis ont une dette de 36 000 milliards de dollars qui croît à un rythme universellement qualifié d'« insoutenable ». Au Royaume-Uni, pays qui a connu une crise majeure en 2022, il y a des mises en garde quant à une liquidation du marché obligataire en raison du niveau élevé de la dette. Des pays européens comme la France et l'Italie sont accablés de dettes ; le Premier ministre japonais a comparé la situation financière de son gouvernement à celle de la Grèce dans les années 2010.

Le rapport de la BRI indique que même si des niveaux d’endettement public plus élevés sont « soutenables en présence d’une forte croissance des revenus et de faibles taux d’intérêt, les conditions actuelles et futures semblent moins que favorables».

Encore une fois, c’est là un euphémisme car, comme le précise le rapport même, «la croissance économique devrait rester modérée dans un avenir prévisible» et les taux d’intérêt «pourraient ne pas revenir aux faibles niveaux observés au cours de la décennie pré-pandémique».

Ces problèmes croissants sont aggravés par les mutations majeures des marchés financiers résultant de l'essor du crédit privé, des institutions financières dites non bancaires (IFNB). L’augmentation du recours à leurs services pour financer la dette publique «a accru les risques de liquidité sur les marchés obligataires, augmentant ainsi le risque d'émergence de risques pour la stabilité financière en dehors des systèmes bancaires traditionnels».

Expliquant ces risques, le rapport souligne qu'«une part croissante du crédit à long terme aux petites et moyennes entreprises fortement endettées est fournie par des fonds de crédit privés », eux-mêmes financés par des fonds de pension et des compagnies d'assurance. Les liens entre ces formes de financement sont «notoirement opaques».

Le résultat global est que «les conditions financières ainsi que les risques pour la stabilité financière sont de plus en plus influencés par des acteurs extérieurs au système bancaire traditionnel». Mais les banques sont en fin de compte impliquées en raison du soutien qu'elles apportent aux marchés privés.

Selon le rapport, la crise financière de 2008 était avant tout une crise bancaire, centrée sur les marchés hypothécaires. Mais aujourd'hui, le centre d’attention « se porte sur les marchés des obligations d'État et les gestionnaires d'actifs de toutes sortes comme principaux intermédiaires ».

C'était particulièrement le cas sur le marché repo, ou de rachat, où les fonds spéculatifs utilisent les obligations d'État comme garantie dans le cadre d'emprunts à très court terme auprès des banques pour financer des transactions à fort effet de levier.

« En utilisant des titres d'État comme garantie sur les marchés repo pour emprunter des liquidités afin d’acquérir d’autres titres, ces stratégies augmentent les rendements, mais sont également vulnérables aux chocs défavorables sur les marchés de financement, de trésorerie ou de produits dérivés. Cette vulnérabilité s'est encore accrue avec le relâchement des conditions de financement. »

Les créanciers avaient «cessé d’imposer une quelconque restriction significative à l’effet de levier des fonds spéculatifs».

Cela rendait le marché dans son ensemble plus vulnérable aux perturbations, car « même une légère augmentation des décotes [pertes] peut déclencher des ventes forcées et amplifier l'instabilité financière ». Cela avait été démontré lors des turbulences boursières de mars 2020, au début de la pandémie, et lors des turbulences d'avril de cette année.

En réaction à l'ampleur inattendue des ‘‘droits de douane réciproques’’ imposés par Trump le 2 avril, jour de la ‘‘libération’’, les taux d'intérêt des obligations d'État ont grimpé en flèche. Mais contrairement à ce qui se passe habituellement, le dollar américain a chuté sur les marchés internationaux des changes et, pendant quelques jours, le mantra du marché a été « vendez l'Amérique ».

Le rapport souligne les effets complexes des hausses tarifaires dans les conditions actuelles.

« L'économie mondiale n'est pas un assemblage d'îles; elle est constituée d'un réseau dense d'interconnexions entre fournisseurs, clients, consommateurs et les intermédiaires financiers qui les relient entre eux. L'activité chevauche les frontières, de sorte que les biens échangés subissent de nombreux cycles de valeur ajoutée avant de trouver leurs clients finaux ».

Et la perturbation des chaînes d’approvisionnement entraînerait à nouveau des «surprises à la hausse en matière d’inflation».

La question de l’inflation soulève pour la BRI et toutes les banques centrales – gardiennes des intérêts du capital financier – l’une des questions les plus préoccupantes, à savoir la réponse de la classe ouvrière.

Le rapport lui-même utilise un langage soigneusement mesuré, affirmant que «les ménages […] pourraient montrer moins de tolérance aux baisses de salaires réels suite à la forte hausse du coût de la vie après la pandémie».

Dans ses remarques sur le rapport, le directeur général du BRI, Agustin Carstens, s'est montré un peu plus direct.

«Si des signes de désancrage [un mot-code désignant une hausse des luttes des travailleurs pour les salaires dues à l’anticipation de nouvelles hausses de prix] apparaissent, les banques centrales doivent réagir avec force aux chocs inflationnistes.»

Cela signifie que les taux d'intérêt doivent être relevés, même si cela pousse l'économie dans la récession. En fait, le rapport de la BRI considère une telle évolution d'un œil favorable quant à l'inflation et affirme qu'un ralentissement mondial pourrait en atténuer la croissance.

La BRI a également montré les dents en tant que classe lorsqu’il s’est agi de répondre au ralentissement général et à la crise budgétaire croissante, reflétée dans le gonflement de la dette publique.

Elle a insisté pour dire que les «réformes structurelles» étaient la clé pour relever les défis persistants de la faible croissance économique et de la faible productivité rencontrés par de nombreuses économies ces dernières décennies, et que de telles réformes étaient le seul moyen de surmonter ce problème.

«Ni la politique monétaire expansionniste ni la politique budgétaire expansionniste ne peuvent agir comme un moteur durable de la croissance à long terme.»

Dans l’économie capitaliste, où la «productivité» est en fin de compte basée sur le taux auquel la plus-value, base du profit, peut être extraite de la classe ouvrière, la «réforme structurelle» se résume à la baisse de la part de la classe ouvrière dans le revenu national et à la dégradation des conditions de travail.

La même dynamique de classe s’observe dans les prescriptions de la BRI visant à réduire la dette publique, qu’elle identifie comme la source de l’instabilité financière.

Elle déclare que les pays confrontés à «d'importants déficits budgétaires et à une marge de manœuvre budgétaire limitée doivent poursuivre leur consolidation budgétaire». Elle exclut toutefois d'y parvenir par une augmentation des impôts pour les grandes sociétés et les riches, affirmant « qu'un recours excessif à la consolidation par l’impôt pourrait freiner davantage la croissance ».

Dans un contexte où tous les gouvernements portent les dépenses militaires à leur niveau le plus élevé de l’après-guerre, la «consolidation budgétaire» signifie intensifier, bien au-delà du niveau déjà pratiqué, l’attaque des services sociaux, comme la santé, l’éducation et les retraites, ce qui à son tour impacte la classe ouvrière.

Le rapport de la BRI est un avertissement quant à la gravité et à l’intensité grandissante de la crise de l’économie capitaliste mondiale et quant à la réponse de la classe dirigeante et de ses agences gouvernementales à cette crise.

(Article paru en anglais le 2 juillet 2025)

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