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Trump ne tolérera aucune opposition aux négociations de paix avec l’Iran

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Par M.K. Bhadrakumar – Le 26 juin 2025 – Source Indian Punchline

Alors que la guerre de 12 jours touche à sa fin au Moyen-Orient, il apparaît clairement que le conflit a éclaté presque exclusivement en raison du projet d’Israël de saboter les négociations entre les États-Unis et l’Iran. Israël craignait que, fondamentalement, Washington et Téhéran ne cherchent à améliorer leurs relations, ce qui aurait conduit à une réconciliation historique ouvrant la voie à un nouveau Moyen-Orient, où son hégémonie régionale aurait été menacée.

La destruction de l’Irak et de la Syrie témoigne de la mesure dans laquelle Israël était prêt à aller pour maintenir la stratégie de politique étrangère américaine dans ses anciens sillons, malgré la prise de conscience croissante, au sein des cercles réfléchis de Washington, y compris la CIA, qu’en l’absence d’une résolution de la question iranienne, la diplomatie américaine en Asie occidentale resterait sous-optimale.

Barack Obama en était conscient, mais il n’a pas voulu prendre le taureau par les cornes. Joe Biden le savait également, mais il est devenu victime de la russophobie qui a faussé sa pensée, et l’Iran a été relégué au second plan. Les choses dérivaient jusqu’aux attaques du 7 octobre contre Israël. Le reste appartient à l’histoire.

Donald Trump, quant à lui, est conscient qu’il a trois grands défis à relever en matière de politique étrangère au cours des quatre prochaines années : la Russie, l’Iran et la Chine. On peut supposer qu’il préfère traiter ces trois domaines de manière séquentielle, mais il se rend également compte que cela n’est ni faisable ni même souhaitable.

Trump s’est donc retrouvé à rouvrir le dossier iranien. Paradoxalement, il a considéré la réconciliation avec l’Iran comme un objectif facile à atteindre, bien qu’il s’agisse d’une question incroyablement complexe où la mémoire se mêle au désir.

Le facteur atténuant est que, bien que la capacité des États-Unis à influencer la politique de la région soit en déclin et que l’interventionnisme ne soit plus une option, le Moyen-Orient s’est transformé de manière radicale au cours des quatre années où il n’était pas au pouvoir. Trump se sent encouragé par le fait que l’Iran est beaucoup mieux accepté que jamais par son voisinage, ce qui permet des solutions originales.

La nomination de Steve Witkoff comme envoyé spécial pour le Moyen-Orient a été le premier signe certain que Trump visait un changement de paradigme à grande échelle, dont la question nucléaire iranienne n’était qu’un élément. En effet, c’est un revirement spectaculaire que Trump voie le potentiel d’une normalisation avec l’Iran pour créer une synergie en faveur d’« America First ».

Trump estime que les intérêts américains sont mieux servis par l’intégration de l’Iran dans le marché occidental. Il est suffisamment avisé pour évaluer que, fondamentalement, les élites iraniennes (et le très influent bazar de Téhéran) souhaitent entretenir de bonnes relations avec les États-Unis. L’élection de Masoud Pezeshkian à la présidence a confirmé l’état d’esprit national, et le refus de l’establishment religieux de bloquer son ascension a été un signal fort indiquant que le vent du changement soufflait sur l’Iran.

Lorsque je me suis rendu en Iran pour observer l’élection présidentielle l’année dernière, il était évident que l’Iran était non seulement prêt à se réconcilier avec les États-Unis, mais qu’il favorisait également la victoire de Trump aux élections de novembre, l’opinion générale étant qu’il serait possible de faire des affaires avec le président, un milliardaire et homme d’affaires. Cela m’a parfois amené à me demander si les élites iraniennes étaient déjà en pourparlers avec l’entourage de Trump.

À mon retour de Téhéran, j’ai écrit, à la suite de la victoire de Pezeshkian, que nous devrions nous attendre à un changement de stratégie de la politique étrangère iranienne, qui se tournerait vers l’Occident.

Cependant, Israël refuse de renoncer à sa position maximaliste selon laquelle l’Iran doit capituler, c’est-à-dire non seulement renoncer à ses droits d’enrichir de l’uranium, mais aussi réduire sa capacité de dissuasion conventionnelle. Comme on pouvait s’y attendre, cela s’est avéré être le facteur décisif dans les négociations de Witkoff.

À mon avis, le bombardement américain des sites nucléaires iraniens et l’acceptation de celui-ci par l’Iran ont depuis coupé ce nœud gordien, de sorte que les pourparlers peuvent reprendre après 12 jours d’interruption ! Un détail crucial, non rapporté par la presse occidentale, est que quelques jours avant l’attaque américaine, le ministère iranien des Affaires étrangères avait déjà annoncé le transfert de l’uranium enrichi hors des sites nucléaires !

Il est visible que l’Iran ne conteste pas l’affirmation triomphante de Trump selon laquelle les États-Unis ont « anéanti » le programme nucléaire. Ce théâtre me rappelle que le bras de fer entre les États-Unis et l’Iran a toujours eu les caractéristiques d’une pantomime d’amour-haine entre un couple séparé.

Trump se moque désormais éperdument de la demande israélienne de « dénucléarisation » et de « démilitarisation » de l’Iran. Il n’a certainement pas le temps de s’occuper du programme de Netanyahu visant à provoquer l’effondrement du régime iranien ou la division de l’Iran selon des lignes ethniques, etc. Trump place ses espoirs dans un grand accord avec l’Iran en tant que partenaire d’America First.

Alors que si pour Netanyahu, cette guerre est le prolongement du projet dit du Grand Israël, rien ne prouve que Trump soit un partisan du sionisme. La vérité est simple : Israël a subi de la part de l’Iran une défaite sans précédent dans toute son histoire. Les stocks de missiles d’Israël, en particulier les intercepteurs, ont été épuisés et les États-Unis n’ont qu’une capacité limitée pour les reconstituer, tandis que l’Iran dispose encore d’un vaste stock de dizaines de milliers de missiles.

La capacité de défense aérienne tant vantée d’Israël s’est avérée dysfonctionnelle dans des conditions de combat. Et Trump n’hésitera pas à intimider Netanyahu si les choses se gâtent. À présent, Netanyahu connaît bien la fureur explosive de Trump, ponctuée d’injures lorsqu’il est provoqué.

De toute évidence, Trump ressent également le besoin impératif de conserver le soutien du mouvement MAGA, son principal électorat politique, qui repose sur son engagement virulent en tant que président pacificateur qui ne permettra jamais une autre guerre interventionniste à l’étranger. Par conséquent, le résultat final est que le cessez-le-feu devrait plutôt bien tenir. Ne vous inquiétez pas !

Le message du sommet de l’OTAN de 2025 aux Pays-Bas est que l’ensemble du monde occidental s’est rallié derrière Trump. Il est possible que la Russie et la Chine voient également ces réalités géopolitiques, ce qui pourrait expliquer les décisions tardives de Poutine et Xi Jinping de ne pas participer au prochain sommet des BRICS au Brésil.

Je m’attends à ce que les négociations entre les États-Unis et l’Iran commencent d’un jour à l’autre. Il y a un sentiment d’urgence des deux côtés, comme le montre l’annonce de Trump de lever les sanctions sur les exportations de pétrole iranien et d’autoriser spécifiquement la Chine à acheter du pétrole iranien.

Trump apaise Téhéran afin que le pétrole puisse circuler librement dans le détroit d’Ormuz. Mais l’essentiel dans l’annonce de Trump est qu’il l’a justifiée en disant que l’Iran avait besoin d’argent pour sa reconstruction après la guerre et que les exportations de pétrole devraient y contribuer !

Nous devons nous attendre à ce que l’Arabie saoudite joue un rôle important à l’avenir. C’est l’impression que je retire de la conversation de Pezeshkian avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Ils voient en MBS un visionnaire. Téhéran souhaite que MBS se joigne au processus de normalisation des relations entre l’Iran et les États-Unis afin de gagner en crédibilité.

C’est là le meilleur exemple de l’ingéniosité perse pour refonder l’« Asie occidentale musulmane », en laissant derrière elle l’histoire tragique des divisions sectaires entre chiites et sunnites, créées par des étrangers qui ont opposé les musulmans entre eux.

Qu’est-ce que tout cela apporte à Trump lui-même ? Il est certain que Trump et Witkoff envisagent que la coopération économique avec l’Iran changera la donne pour America First. En tant que fournisseur d’énergie potentiel pour l’Europe en remplacement du pétrole russe, l’intégration de l’Iran contribuera à la relance économique de l’Europe, ce qui renforcera la prééminence des États-Unis sur la scène mondiale.

Après le sommet de l’OTAN qui s’est achevé par un immense succès aux Pays-Bas, Trump se prépare à mettre fin à 47 ans de tensions avec l’Iran afin d’ouvrir la voie à une nouvelle Asie occidentale. Cette semaine doit être considérée comme le moment le plus glorieux des cinq mois de présidence de Trump. Trump n’a jamais été aussi proche de remporter le prix Nobel en tant que président américain artisan de la paix.

M.K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

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